LE BAIN ET LE MIROIR
PARIS - Cure-oreille, pomme de senteur ou tête de martre en cristal anti-puces ? A la Renaissance, le trousseau de toilette est démesuré et pittoresque. Les soins du corps deviennent un véritable cérémonial, qui implique artisans et artistes. Les premiers créent flacons, boîtes et peignes, les seconds mettent au point un nouveau type de portrait, nu à mi-corps, de la femme devant son miroir. A Ecouen, les fastes de la beauté à la Renaissance sont évoqués par le nécessaire de toilette du musée de Bâle, le flacon en or serti d’opales du London Museum, des dessins de Jean Mignon et des traités de cosmétique. Le musée de Cluny propose de prolonger le traveling en arrière, jusqu’à l’Antiquité : peignes gothiques, peintures murales de Naples, pyxides contenant encore de la crème à blanchir, le tout accompagné d’une étude du Centre de recherche et de restauration des musées de France et de L’Oréal, qui décrit, à l'aide de moniteurs, quelques-uns des 150 produits utilisés à l’époque.
Musée national du Moyen Age (à Paris) et Musée national de la Renaissance (à Ecouen), jusqu’au 21 septembre
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LE BESTIAIRE D’ANDRÉ MASSON
PARIS – Les surréalistes étaient plutôt attirés par le paysage urbain, par les dérives de la ville. André Masson (1896-1987), bien que membre du groupe, a, en revanche, toujours été fasciné par la nature. Pour le prouver, le musée de la Poste a réuni environ 150 œuvres, aussi bien tableaux que dessins ou livres. Le règne animal – taureaux, poules, insectes – y est très varié, souvent engagé dans des activités violentes, et les espèces parfois croisées avec l’homme (le Minotaure) ou le règne végétal. De vrais OGM ! L’exposition contient aussi un petit cabinet secret – un bestiaire érotique – pour confirmer que la fadeur ou le politiquement correct ne sont pas ici de mise. Musée de la Poste, jusqu’au 5 septembre
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DE NEIGE, D'OR ET D'AZUR, CHU TEH-CHUN ET LA MANUFACTURE DE SÈVRES
PARIS - Hautement apprécié en Chine, le maître Chu Teh-Chun, au sommet de son art, vient de consacrer deux ans à la réalisation d’une œuvre céramique. Cinquante-six vases peints de sa main sont exceptionnellement présentés au sein des collections du musée Guimet. Premier artiste français d’origine chinoise élu à l’Académie des Beaux-arts en 1997, Chu Teh-Chun a tenu à honorer le pays qui l’accueille depuis 1955, en associant son talent à celui de la Manufacture nationale de Sèvres.
Musée Guimet, jusqu’au 7 septembre
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EIFFEL, LE MAGICIEN DU FER
PARIS - La tour Eiffel, bien sûr, qui fut lors de son inauguration en mars 1889 le plus haut monument du monde. Mais aussi le viaduc de Garabit, celui de Porto au Portugal, une gare à Budapest, la structure intérieure de la statue de la Liberté. Jusqu’à la maison du gouverneur général portugais à Maputo au Mozambique ! Gustave Eiffel (1832-1923), ingénieur génial, a laissé partout des traces de son savoir-faire, qui s’est notamment exporté avec le système des ponts portatifs. Une exposition tente de faire le tour du personnage et de son legs, en faisant découvrir une autre facette de son talent : à la fin de sa vie, amoindri par un scandale financier, Eiffel se « recycle » dans l’aéronautique, concevant des prototypes d’avions de chasse pour Farman ou Bréguet.
Hôtel de Ville, salle Saint-Jean, jusqu’au 31 août
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ELLES@CENTREPOMPIDOU – Artistes femmes dans les collections du Centre Pompidou
PARIS – Cherchez l’homme : vous ne le trouverez pas. Mais plutôt Sonia Delaunay, Joan Mitchell, Vieira da Silva, Frida Kahlo, Louise Bourgeois, Sophie Calle… Le nouvel accrochage de la collection du Musée national d’art moderne se veut révolutionnaire. Comme le soulignent les commissaires, jamais le fonds permanent d’une grande institution n’avait présenté que des artistes femmes. C’est sans doute vrai même si l’on a déjà vu des initiatives comparables. Ainsi, à New York, le Brooklyn Museum a-t-il ouvert il y a deux ans le Sackler Center for Feminist Art, qui mêle une installation de Judy Chicago et des expositions temporaires. Paris prend maintenant les devants, les Guerilla Girls doivent se frotter les mains. Etait-ce pourtant si nécessaire ? On sait depuis longtemps qu’il existe de grand(e)s artistes femmes. On imagine aisément la levée de boucliers qui aurait accompagné l’annonce d’une collection « men only ». En cette occasion, c’est paradoxalement l’absence de réaction hostile qui montre le chemin restant à parcourir vers la parité…
Centre Pompidou, jusqu'au printemps 2010
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LA FABRIQUE DU PORTRAIT, RODIN FACE À SES MODÈLES
PARIS – Le musée Rodin met à l’honneur l’art particulier du portrait à travers deux expositions. La première, « la Fabrique du portrait, Rodin face à ses modèles », est un laboratoire de création mais aussi une fresque sociale, qui invite à découvrir l’œuvre considérable, et pourtant méconnue, de Rodin portraitiste. Elle met en lumière le processus de création et la démarche de l’artiste dans la construction d’un portrait. La seconde, « Confessions / Portraits, vidéos », est un prolongement contemporain. Elle présente deux vidéos de l’artiste britannique Gillian Wearing, portraits face à la caméra, sur le mode de la confession.
Musée Rodin, jusqu’au 23 août
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KANDINSKY
PARIS - On l’a vu pour la dernière fois à Paris en 1984 à l’occasion de la donation (1976) et du legs (1981) de son épouse Nina au Musée national d’Art moderne. Revoilà Kandinsky, l’un des inventeurs de l’abstraction, dans une rétrospective d’une centaine de toiles de 1907 à 1942. Quoi de neuf par rapport à la précédente exposition ? Un portfolio du Bauhaus, des aquarelles de la période russe (1914-1917) et des manuscrits de 1912-1914, entrés au Centre Pompidou. Pour le reste, il s’agit de revoir les chefs-d’œuvre rassemblés par les trois principaux détenteurs de son fonds : le Centre Pompidou, la Städtliche Gallerie de Munich et le Guggenheim de New York (où l’exposition ira ensuite). Des peintures figuratives pleines de personnages de 1906, d’un goût et d’une chatoyance profondément russes, aux montagnes stylisées de 1910, des compositions géométriques de couleurs primaires de 1926 jusqu’aux formes «biomorphiques» de la fin, c’est une véritable coupe du XXe siècle que propose le parcours.
Centre Pompidou, jusqu’au 10 août
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NÉ DANS LA RUE – GRAFFITI
PARIS – Une exposition sur le graffiti, forme d’art née à Brooklyn au début des années 70, voilà qui semble impossible. Va-t-on montrer les façades du Bronx, les rames du métro new-yorkais ? On ne peut le faire que par le biais de photographies, de films (dont l’incontournable Style Wars) et autres formes de documentation. Pour donner de la substance à la manifestation, expliquer ce qu’est l’Action Writing ou le Freestyle, la Fondation Cartier a invité les graffeurs les plus renommés à créer des œuvres pour l’occasion. Preuve qu’ils ne sont plus des vandales hors-la-loi mais des coqueluches de l’art contemporain, Sont ainsi présents les aînés P.H.A.S.E. 2 ou Seen et une délégation cosmopolite incluant le Chilien Basko Vazko, le Suédois Nug ou le Français JonOne.
Fondation Cartier, jusqu’au 29 novembre
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TARZAN !
PARIS – Il possédait le « stoïcisme d’un animal et l’intelligence d’un homme ». « Il », c’est Tarzan, l’homme singe inventé en 1912 par Edgar Rice Burroughs et appelé à une notoriété planétaire. Alors que l’heure de son centenaire n’a pas encore sonné, il fait l’objet d’une rétrospective au musée du quai Branly. Rétrospective « transversale » en diable : on y décrypte une image idéalisée de l’Afrique (Burroughs n’y était jamais allé tout comme Shakespeare n’avait jamais mis les pieds à Vérone pour écrire Roméo et Juliette) mais aussi le mode de construction du super-héros ou la naissance d’une sensibilité écologique avant l’heure. Des planches de Burne Hogarth (à ne pas confondre avec William Hogarth !) au léopard naturalisé du prince d’Arenberg, des amulettes éthiopiennes en dents de léopard aux photogrammes de Johnny Weissmuller, ce voyage exotique se fait plus commodément en compagnie de guides spécialisés comme Ridder Haggard ou Rudyard Kipling…
Musée du quai Branly, jusqu’au 27 septembre
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LES TRÉSORS DES ICÔNES BULGARES
PARIS – Elles proviennent de la Galerie nationale de Sofia, du Musée historique de Preslav ou du monastère de Batchkovo : il s’agit d’un choix d’icônes bulgares, présentées dans la Sainte-Chapelle à peine restaurée du château de Vincennes. Née avec la conversion du peuple au christianisme en 864, l’icône deviendra un véritable symbole politique du pays au moment de la lutte pour l’indépendance, obtenue en 1878. Les quelque 80 exemplaires réunis sont installés dans un étroit boyau en bois, qui prend des airs d’iconostase, et couvrent une période de près mille ans, d’un saint Théodore en céramique du Xe siècle jusqu’aux motifs profanes du XIXe siècle, en passant par les grandes compositions du XIVe siècle, qui constituent l’apogée du genre.
Château de Vincennes, jusqu’au 30 août
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