Après avoir fait voler un ovni dans le ciel de Rio, Peter Coffin atterrit au Crédac pour une exposition personnelle de plusieurs installations, photographies, vidéos, œuvres sonores, sculptures. Dans le prolongement de son travail habituel, il continue ses investigations à travers différents types de phénomènes (naturels, optiques…) en proposant aux visiteurs de nouveaux moyens de regarder et d'appréhender ces manifestations et de questionner la subjectivité de la science.
Le titre choisi par Peter Coffin pour son exposition au Crédac renvoie aux idées de l'artiste autour de l'expérience des mouvements, de la couleur et de la lumière ; « qualunque » en italien signifie à la fois quelconque, n'importe lequel, quoi qu'il arrive, quel que soit…
Peter Coffin est un artiste américain né en 1972 à Berkeley en Californie, il vit et travaille à New York. L'oeuvre de Peter Coffin est protéiforme et ses centres d'intérêts sont multiples comme la science, la nature, la musique et l'histoire de l'art. L'artiste, en abordant des questions sérieuses avec un amusement distancé, met à jour une forme de jeu singulière, entre le jeu de logique et les jeux d'illusions. Coffin possède un certain penchant pour tout ce qui relève de l'expérimentation scientifique et des théories ayant trait à la couleur, la lumière ou la perception visuelle.
C'est principalement suite à la découverte des Transformation Sculptures de Peter Coffin en 2008, au Barbican Centre de Londres, que le Crédac s'est intéressé au travail de cet artiste qui rejoignait certaines des préoccupations alors à l'œuvre dans l'exposition du Travail de rivière. Etrangement, ces Transformation Sculptures semblent in situ au Crédac qui, comme le Barbican Centre, est un lieu souterrain, marqué par une utopie architecturale, celle de Chamberlin Powell and Bon pour Londres, celle de Jean Renaudie pour Ivry. Dans cet espace enfoui, les objets sans âge, intemporels, des Transformation Sculptures créent une sorte de fiction archéologique, découvrant la réserve d'un musée imaginaire. Les idées de transformation de formes originelles, de répétition, de persistance formelle ou rétinienne et également les questions d'utopies et de conservations présentes dans le travail de Peter Coffin résonnent avec les problématiques au cœur du programme du Crédac. De plus, la jubilation intellectuelle et la recherche faite avec amusement, l'ouverture à la connaissance et le retour à l'expérimentation dans l'expérience proposée aux spectateurs sont des piliers du travail de Peter Coffin, qui donnent du souffle à la création artistique actuelle.
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