Désirs d’éternité est une exposition présentée « hors les murs » par le Musée des Confluences, actuellement en phase de construction à Lyon sous la conduite du Département du Rhône. Elle est accueillie au musée gallo-romain de Saint-Romain-en-Gal – Vienne, autre établissement culturel créé et géré par le Département du Rhône. L’exposition permet de découvrir, en avant-première, une partie des collections ethnologiques, archéologiques et contemporaines du Musée des Confluences.
Faire face à la mort
Tour à tour poétique ou contemplative, une scénographie sensible accompagne le visiteur tout au long du parcours de l’exposition. Désirs d’éternité témoigne de la richesse des représentations liées à la mort, préoccupation universelle, qui traverse l’ensemble des sociétés. Dans notre société occidentale, et en particulier en Europe, depuis un siècle, notre rapport à la mort évolue. Aujourd’hui encore, de nouveaux enjeux relationnels se tissent. Patrick Baudry, sociologue, et Pierre Gibert, jésuite et historien de la culture, mettent en perspective cette question de société. Comment, à travers le temps et l’espace, l’humanité compose-t-elle avec la mort, jusqu’à tenter de l’apprivoiser, voire de s’en affranchir ?
Vase canope représentant Douamoutef 1069-664 av JC (Troisième Période Intermédiaire) - Haute Egypte Collection Musée des Confluences Photo P. Ageneau Musée des Confluences Tour du monde funéraire
Une grande diversité d’objets, provenant principalement des collections du Musée des Confluences, est présentée dans l’exposition. Celle-ci suit un déroulé logique, de l’acceptation de la mort jusqu’aux méthodes de préservation de l’âme et du corps, en passant par les rituels d’accompagnement – musique, danses ou sculptures. De l’Egypte des pharaons proviennent des pièces archéologiques - oushebtis et vases canopes, dans lesquels étaient conservées les viscères momifiées. Les collections ethnologiques de la province du Fujian en Chine, d’Afrique, d’Australie, de Nouvelle-Calédonie, de France, juxtaposent des pièces aussi variées qu’un poteau funéraire malgache, des masques blancs du Gabon ou les troncs-réceptacles décorés par les Aborigènes. Des œuvres contemporaines (photographies, peintures, sculptures) permettent de faire le lien jusqu’à notre époque, qui se caractérise par l’omniprésence de la mort dans le champ social mais par sa dissimulation dans la sphère privée.
Une redécouverte : la tombe de Koban
Parmi la collection, riche et variée, du Musée des Confluences, on doit signaler tout particulièrement la présentation d’une sépulture de l’Âge du Fer (813 av J.C.) de la nécropole de Koban, au Caucase (Ossétie du Nord), qui a spécialement été remontée pour l’occasion. Il s’agit d’une tombe féminine, fouillée et rapportée en 1881 par Ernest Chantre, alors sous-directeur du Muséum de Lyon. Elle demeure la seule au monde encore conservée des six cents que cette nécropole recelait. Redécouverte en 2003 dans les collections du Musée des Confluences, elle fait, depuis, l’objet d’une recherche scientifique interdisciplinaire internationale. Un audiovisuel interactif permet de suivre, pas à pas, l’avancée des découvertes.
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