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CONVERSATIONS INTIMES

DU 19 JUIN AU 31 OCTOBRE 2010


Comment les artistes représentent-ils l’intime ?

Jeanne Susplugas, Lorenza, diaporama, 2009


La question de l’intime dans l’art n’a cessé d’être commentée, critiquée, voire censurée. Pourtant les expositions et les ouvrages, sur ce thème, offrent encore bien une image de l’état des mentalités actuelles. Qu’ils s’appuient sur la fiction ou la caricature, les scénarios nous invitent tous à regarder ce qui n’est pas permis de voir publiquement, ce qui n’est pas racontable.


Julien Prévieux, Le Lotissement, MDF, environ 250 x 200 x 150 cm chaque construction, 3 architectures « cabanes », 2008

Autoportraits et autofictions

Corps, parties de corps, identités, genres, sexes… L’intime serait par définition indicible et sans morale. Le plus intérieur, intimus, il est lié aux secrets, aux scandales, aux menaces et à la surveillance. Tout montrer, tout dire, procèdent de tentatives impossibles : elles restent cependant des fantasmes explorables par les artistes. Plus loin. Plus haut. Trop voyeurs. Trop pudiques. Trop silencieux. Autoportraits, autofictions, récits de soi, corps désirés, affamés, manqués, secrets enfouis, étalés, pornographies, corps mourants, malades… Ces confrontations d’images permettent de souligner que l’intime (et ses définitions multiples) ne se laisse toujours pas border.


L’intime, perturbateur du réel

Les œuvres de nombreux artistes ont été mises à contribution, d’Araki à Christian Boltanski, de Paul-Armand Gette à Clarisse Hahn, de Michel Journiac à Pierre Molinier, d’Urs Lüthi à Jeanna Susplugas. Les intrusions, discrètes, ou parfois, figures d’effractions, manifestent que l’intime dans l’art contemporain représente toujours une façon de traverser les frontières et de les mettre en crise, bien au-delà des frontalités entre ancien et actuel. Un point de résistance politique ? En tout cas, l’intime poursuit son rôle de grand perturbateur du réel.


Françoise Petrovitch, Présentation (2), lavis encre sur papier, 2007

Un livre en écho

Le livre Vivre l’intime rassemble les textes d’une quinzaine d’auteurs et un cahier de reproductions des œuvres présentées dans le musée. Il se compose d’une rencontre entre des auteurs de champs diversifiés sous le signe du « désir d’intime » dans l’art contemporain. Une rencontre à la fois éthique, esthétique et politique de spécialistes de l’art contemporain et de la culture de l’intime : entre un collectionneur, Antoine de Galbert, des historiens de l’art, Bernard Lafargue et Xavier Vert, des critiques d’art, Gilles Froger, Jean-Marc Huitorel, Françoise Parfait, Claude-Hubert Tatot et Diane Watteau, des philosophes et psychanalystes, Alain Chareyre-Méjan, Monique Schneider, Geneviève Morel, Sabine Prokhoris et Gérard Wajcman, des artistes, Yann Beauvais et Paul-Armand Gette, ainsi qu’une avocate, Judith Ickowicz.


PUBLICATION :

• Le livre Vivre l’intime est publié dans la collection « Conversations », éditions Thalia, diffusion Gallimard. 256 pages, 16 x 22 cm, 40 ill. en couleurs, 30 ill. en noir et blanc, couverture brochée avec jaquette, Prix : 28 €.

MUSÉE DÉPARTEMENTAL DE L’OISE 1 rue du Musée 60000 BEAUVAIS
INFORMATIONS : • Tél : 03 44 10 40 50
• Site : oise.fr
HORAIRES : • Tous les jours sauf le mardi, de 10h à 12h et de 14h à 18h.
• Du 1er juin au 30 septembre, de 10h à 18h en continu.
PRIX D’ENTRÉE : Entrée libre
COMMISSARIAT : Diane Watteau et Evelyne Artaud
CONTACT PRESSE : Marie-Laure Trouvé
• Tél : 03 44 10 40 63
• E-mail : TROUVE.Marie-Laure@cg60.fr