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FOCUS MODE

JUSQU’AU 29 AOÛT 2010

Une histoire de la photographie de mode, du XIXe siècle jusqu’à nos jours

Paris, l’Officiel, 1989 © Frank Horvat.

 

MUSÉE DÉPARTEMENTAL DU TEXTILE

Rue de la Rive
81270 LABASTIDE-ROUAIROUX

INFORMATIONS :

• Tél : 05 63 98 08 60
• Site : musee-textile.tarn.fr
• E-mail : musee.textile@cg81.fr

HORAIRES :

• De novembre à avril : du mercredi au dimanche de 14h à 17h.
• Mai-juin et septembre-octobre : tous les jours (sauf mardi) de 10h à 12h et de 14h à 18h.
• Juillet-août : tous les jours de 10h à 12h30 et de 14h à 19h.
• Fermeture annuelle du 20 décembre au 28 février (ouvert aux groupes sur réservation).

PRIX D’ENTRÉE :

• Adultes : 5 €
• Groupes (sur rendez-vous) : 3 €
• Gratuit pour les moins de 18 ans et le 1er dimanche du mois.
• Ateliers créatifs à partir de 3 €

COMMISSARIAT :

Sabine Boudou-Ourliac, attachée de conservation, musées du Tarn, Conseil général du Tarn

CONTACTS PRESSE :

Marielle Planès
• Tél : 05 67 89 62 07
• E-mail : marielle.planes@cg81.fr


L’exposition Focus Mode a un double objectif : expliquer ce qu’est la photographie de mode, son histoire, sa fonction dans l’histoire de la mode et de la publicité, sa traduction notamment dans les revues ; mais aussi montrer le rôle du photographe, comment il exerce son métier dans ce contexte de mise en scène pour faire du beau, susciter des envies… L’exposition présente le fonds de revues du musée (Le Petit Echo de la Mode, La Mode illustrée, Vogue) et des photographies de Frank Horvat et Denis Piel, installé aujourd’hui dans le Tarn.


Du dessin à la photographie

Dès le XIXe siècle, des revues de mode et la presse féminine véhiculent une certaine idée de la beauté et de la mode à travers les images qu’elles utilisent. Au départ, ce sont des dessins, des gravures colorisées puis, avec les progrès de l’impression et des procédés photomécaniques, des photographies. Les personnages photographiés sont des anonymes dans des décors plus ou moins artificiels. Viennent ensuite, dès les années 1920, des mannequins professionnels. Leur représentation est destinée à faire la promotion de patrons de vêtements. Différentes écoles se dessinent. Martin Munkacsi, issu du reportage sportif, introduit dans Harper’s Bazaar la notion du mouvement comme préoccupation esthétique. D’autres, inspirés par l’esthétique de géométrisation de l’Art déco, comme Horst Paul Horst prônent une photographie en studio avec des décors et des vêtements éclairés de lumière.


A l’heure de l’Amérique et du prêt-à-porter

Après la guerre, Paris n’a plus l’apanage de la haute couture et de nombreux magazines se développent aux Etats-Unis avec une pléiade de photographes. Irving Penn excelle en studio par des compositions très graphiques tandis que d’autres, comme Richard Avedon, sont plus attirés par des prises de vue en extérieur. La rue devient ainsi dans les années 1950 le nouveau théâtre de la mode. Les années 1960 voient l’éclosion d’une photographie de mode inventive où la provocation vient se mêler aux images, et qui marque la suprématie du prêt-à-porter. Certains photographes, comme Bob Richardson, choisissent même de développer un récit inspiré de la vie quotidienne à la manière des romans-photos. Le vêtement devient un indicateur sur notre façon d’être et de vivre, un véhicule du rêve. Au XXIe siècle, courtisée par les nouvelles technologies informatiques, la photographie de mode passe à une production d’images de plus en plus sophistiquée.


© Denis Piel

Deux stars : Frank Horvat et Denis Piel

Le photographe de mode de ces dernières décennies est donc un véritable metteur en scène. Frank Horvat et Denis Piel sont de ceux-là. Citoyen du monde, Frank Horvat, né en Croatie à la fin des années 1920, a vécu en Suisse pendant la guerre, puis à Milan où il étudie le dessin. Arrivé à Paris en 1950, il parcourt le monde en globe-trotter, de Londres à New York et au Pakistan. A partir de 1964, il se consacre pendant un quart de siècle à la photographie de mode, la rapprochant de la pratique du reportage. Denis Piel, de son côté est né en France en 1944 mais a grandi en Australie. Une parution pour le New York Times Magazine lui permet d’être repéré par Alexander Liberman qui lui ouvre les portes du prestigieux Vogue américain. Il s’installe alors à New York où il restera pendant 25 ans, développant un style dépouillé, révélant une femme sensuelle, transformant le lecteur en voyeur.