Thomas Schütte, né à Oldenburg en 1954, vit à Düsseldorf. C' est l’un des artistes allemands les plus connus sur la scène internationale. Son travail a été présenté trois fois à la Documenta de Kassel et il a reçu le Düsseldorf Art Award en 2010 ainsi que le Lion d’or à la Biennale de Venise en 2005. L’exposition, qui comprend environ 60 œuvres, se concentre sur les rapports que Thomas Schütte entretient depuis longtemps avec l’art de bâtir.
Thomas Schütte Dessin Miroir, 1998, aquarelle, encre et crayon sur papier. Photo: Florian Kleinefenn Une atmosphère d'utopie
Depuis le début des années 1980, Thomas Schütte travaille sur des maquettes et des dessins d’architecture. Au cours de cette période, il a produit des maquettes et des vues de maisons, de bâtiments administratifs et résidentiels, de jardins publics et de cimetières, ainsi que des décors de théâtre et des ensembles architecturaux empreints d’une atmosphère d’utopie. Nombre de ces travaux, qui comportent des indications d’échelle ou de petits personnages, s’opposent à des constructions plus importantes. Toute l’œuvre de Schütte se définit par ce dialogue entre petit et grand, entre maquettes et bâtiments construits, entre l’art comme modèle et le modèle comme œuvre d’art. Depuis ses débuts, l’art de construire a été un élément latent dans l’œuvre de Schütte et l’objectif de l’exposition est de se concentrer sur ce débat très stimulant entre art et architecture.
Architecture, lumière et espace
Outre la production de sculptures de bronze et d’acier, de dessins, de céramiques et d’aquarelles, Thomas Schütte a sans cesse œuvré au rétablissement de l’architecture comme une discipline artistique, à la fois comme critique et comme alternative. Ce travail a commencé lors de ses études à l’Académie d’art de Düsseldorf (1973-1981). Durant ces trois décennies, Thomas Schütte s’est réapproprié des champs artistiques qui avaient été taxés de folklore et de kitsch par les avant-gardes des années 1960 et 1970. De la même manière, son approche est exemplaire dans sa manière de combler le fossé entre art et architecture, renouant un lien créatif entre ces deux disciplines. L’étude artistique du bâti, de l’art de bâtir, de l’architecture, de la lumière et de l’espace est au cœur de l’exposition.
Thomas Schütte Hund III, 2004, céramique vernissée. Maquettes et pavillons
Celle-ci offre une sélection de l’œuvre architecturale de l’artiste. Elle inclut non seulement des petites maquettes des trente dernières années mais également des maisons à taille humaine récemment réalisées à partir de ses modèles artistiques. Ferienhaus für Terroristen (maison de vacances pour terroristes) et One Man House I sont montrées pour la première fois. Ces maquettes, vues et pavillons sont enrichis par une petite sélection d’aquarelles (de la série Flower, les Deprinotes et les Dessins-miroirs) ainsi que par une série de grandes sculptures récemment achevées comme Vater Staat (L’Etat) (2010), Engel (Ange) (2010) et la fontaine Die Weinende (Femme qui pleure).
PUBLICATION:
Catalogue : 39 €.
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