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VOITURE FETICHE. JE CONDUIS, DONC JE SUIS.

DU 8 JUIN AU 9 OCTOBRE 2011 au Musée Tinguely, Bâle


En 160 œuvres, la complexité des rapports entre art et automobile depuis un siècle

Stephen Dean, Grand Prix, 2006 Courtesy Max Estrella Gallery, Madrid © 2011 Stephen Dean


L’automobile est le bien le plus important pour la civilisation du XXe siècle. Elle reflète l’évolution culturelle et sociale, et pas uniquement dans le monde occidental. Cet objet qui se meut de soi-même se trouvait déjà chez les dieux ailés mais sa vraie date de naissance ne remonte qu’à 1886, lorsque Carl Benz fabrique la toute première voiture du monde, la Patentmotorenwagen. L’exposition démontre combien l’art a été influencé par l’automobile en dressant un panorama de 80 artistes, de Giacomo Balla à Andy Warhol, de Jean Tinguely aux créateurs actuels comme Damián Ortega, Chris Burden et Superflex.


Chris Burden, Trans-fixed, 1974 Courtesy of the Artist © 2011 Chris Burden. Photo: Charles Hill

Les pionniers futuristes

L’exposition, dont la conception architecturale reprend la forme d’une roue avec axe et secteurs circulaires, démarre sur la radicalité des ébauches artistiques et sociales des Futuristes. En 1909, dans le Manifeste futuriste, Filippo Tommaso Marinetti propage la vitesse et la course comme nouvel idéal de beauté. Les Futuristes vénèrent l’empire de la machine, écrivent des poèmes chantant les voitures de course et entonnent un « Hymne à la mort ». Dans les arts plastiques, ce sont surtout les œuvres de Giacomo Balla et Luigi Russolo qui illustrent la notion de mouvement automobile comme une synesthésie de lumière, de bruit et de vitesse dans l’espace urbain. Ces deux artistes marquent le début chronologique de l’exposition. La salle qui leur est consacrée propose un panorama d’œuvres qui entend rendre cette ivresse sensorielle.


Pop Art et Nouveau Réalisme

Deux autres grandes salles présentent les regards les plus marquants que l’art des années 1960 et 1970 a portés sur l’automobile. Dans plusieurs œuvres du Pop Art américain et de ses précurseurs, le fameux « American way of life », intrinsèquement lié à la voiture, et sa diffusion à travers tous les médias, sont des thèmes artistiques majeurs (Andy Warhol et sa Disaster Series, Ed Ruscha, Roy Lichtenstein ou Don Eddy). En Europe, c’est le Nouveau Réalisme avec Arman, César, Mimmo Rotella ou Jean Tinguely, qui transforme la machine et le monde automobile en œuvres d’art qui les affichent, compriment, superposent ou détruisent. Le Musée Tinguely dispose d’une collection de plusieurs œuvres directement inspirées de la voiture. Jean Tinguely a ainsi illustré le caractère éphémère de la consommation occidentale avec une sculpture réalisée à partir d’une Renault Safari, ou encore arrangé Les Cinq Veuves d’Eva Aeppli avec une voiture de course Lotus (qui avait été conduite par le champion du monde Jim Clark) pour en faire un assemblage-mémorial à la course, souvent mortelle, de Formule 1. Avec Wolf Vostell et Allan Kaprow, deux principaux acteurs de happenings et performances sont représentés.


Horst H. Baumann Jim Clark, Grand prix d'Angleterre, 1963 Courtesy of the Artist © 2011 Horst H. Baumann

Choisir son fétichisme

La traversée de l’histoire de l’art par les œuvres que l’automobile a inspirées est accompagnée d’un autre parcours thématique. Le visiteur peut choisir son propre accès : sous le signe du «fétichisme de la marchandise» (laque et chromes, achat d’automobile comme action de fiction et de remplacement, production en chaîne et accumulation) avec des œuvres d’Arman à Peter Stämpfli ; du «fétichisme religieux» (autodafé, «déesse», fétiche à clous et cimetière automobile) avec des travaux de Kudjoe Affutu à Superflex ; ou encore du «fétichisme sexuel» (fonction phallique, puissance motrice, courbes féminines, voiture comme machine de célibat) avec des travaux de Sylvie Fleury à Pipilotti Rist. On découvrira la voiture dans tous ses états dans les salles traitant les thèmes de l’accident (Brassaï, Robert Frank, etc.), de la vitesse (Géo Ham, Richard Prince, etc.), de la circulation (Andreas Feininger, Julian Opie, etc.), du repli et de la fuite (Edward Kienholz, Betsabée Romero, etc.). L’axe de toute l’exposition est la grande réalisation de Damián Ortega, Cosmic Thing, une Coccinelle Volkswagen qui se répand comme une explosion dans l’espace.


PUBLICATION :

Le catalogue met en lumière notre rapport complexe à l’automobile grâce à
de nombreuses contributions relevant aussi bien de l’histoire de l’art que de la sociologie et de la psychologie, toutes signées par des auteurs de renom. Un chapitre particulier est consacré à l’« autophilie » de Jean Tinguely. Monographie en allemand et anglais, richement illustrée, 364 p.



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MUSÉE TINGUELY Paul Sacher-Anlage 1 – 4002 BASEL
INFORMATIONS : • Tél. +41 (0)61 681 93 20
• Fax : +41 (0)61 681 93 21
• Site: www.tinguely.ch
HORAIRES : • Du mardi au dimanche, de 11h à 18h.
• Fermé le lundi.
PRIX D’ENTRÉE : • Adultes : 15 CHF
• Scolaires, étudiants, apprentis : 10 CHF
• Enfants de moins de 16 ans : gratuit
COMMISSAIRE : Roland Wetzel
CONTACTS PRESSE : Responsable de la communication Museum Tinguely
Isabelle Beilfuss
• Tel. +41 61 68 746 08
• E-mail : isabelle.beilfuss@roche.com
Pour la presse française:
Tambour Major
Emmanuelle Toubiana
• Tel. + 33 1 39 53 71 60
• Portable: + 33 6 77 12 54 08
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