Dans le cadre de « Passion Indochine », festival de rencontres culturelles et gastronomiques centré sur les trois pays de la péninsule indochinoise, les photographes Marc Riboud, Nicolas Cornet et Lâm Duc Hiên offrent leur vision de cette région à la riche histoire, au patrimoine foisonnant et à la nature spectaculaire. Organisé par Vietnam Airlines, sous le patronage des ambassades du Vietnam, du Cambodge et du Laos, l’événement comprend également des spectacles de danse et de théâtre, une installation végétale sur le thème de la baie d’Halong et un décor inspiré d’un temple d’Angkor.
Marc Riboud, Angkor, Cambodge, 1990. Marc Riboud, 60 ans de reportages
Né en 1923 dans une famille d’industriels (son frère Antoine est le fondateur de BSN Gervais Danone), Marc Riboud est l’un des grands noms de la photographie du XXe siècle. C’est au début des années cinquante qu’il abandonne son métier d’ingénieur pour la photographie, qu’il considère comme une passion plutôt que comme une profession. Ami de Cartier-Bresson, membre actif de l’agence Magnum, il photographie les deux côtés du conflit vietnamien et est l’un des premiers à témoigner sur la Chine de Mao. Portraitiste remarquable et grand voyageur, il aussi bien couvert l’indépendance de l’Algérie que la vie quotidienne en Georgie ou la construction du paquebot France. On lui doit plusieurs icônes dont le «peintre de la tour Eiffel» (1953) ou la «fille à la fleur» (1967) lors d'une manifestation contre la guerre du Vietnam. Ses liens avec la péninsule indochinoise, qu’il fréquente assidûment depuis 1967, ne se sont jamais relâchés comme en témoigne l’émouvante série consacrée aux temples d’Angkor au début des années 1990.
Nicolas Cornet, Vallée de la rivière Mong Va, Vietnam. Nicolas Cornet, une passion pour l'Asie
Cela fait près d’un quart de siècle que Nicolas Cornet partage son temps entre l’Europe et l’Asie. Né en 1963, photographe et journaliste, il est révélé par un reportage sur la Pologne en 1981, à la veille de l’état de siège. Depuis, il collabore régulièrement avec de grands quotidiens et magazines européens comme L’Espresso et La Repubblica en Italie, Le Monde, Géo et Grands Reportages en France, ainsi que des rédactions de la presse écrite et télévisuelle au Vietnam. Quatre à cinq mois par an, il enrichit sa connaissance des civilisations asiatiques par des séjours de l'Inde aux Philippines, de la Sibérie à l'Indonésie, de la Chine à la Corée. Enquêtant aussi bien sur la culture du palmier à huile en Malaisie que sur les rizières de Java, il est l’auteur de plusieurs ouvrages sur le Vietnam et le Cambodge.
Lâm Duc Hiên, Luang Prabang, Laos, 2005 Lâm Duc Hiên, fils du Mékong
Né à Paksé au Laos, sur les rives du Mékong, d’une famille d’origine vietnamienne, Lâm Duc Hiên est un véritable fils du fleuve auquel il a consacré un film documentaire, le Photographe et le Mékong. Enfant il participe tôt à l’économie familiale, passeur de devises, contrebandier ou mécano. La guerre faisant rage, sa famille choisit l’exil et il connaît deux dures années de camp de réfugiés en Thaïlande. Arrivé en France en 1977, il apprend la langue, obtient son diplôme des Beaux-Arts et s’oriente vers la photographie. En 1990, il accompagne des associations humanitaires en Roumanie, Russie, Kurdistan irakien. A partir de cette date, ses images sont publiées dans la presse internationale et font l’objet d’ouvrages sur les conditions de vie des enfants en détresse. Récompensé par une bourse Villa Médicis (1993), un prix du Centre national de la photographie (1994) ou un World Press award (2001), il s’intéresse depuis plusieurs années au destin des grands fleuves du monde.
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Chaque jour sont programmées trois sessions (à 11h, 13h30 et 16h30) de spectacles traditionnels des trois pays comprenant notamment les danses du Laos (danse des souhaits et de la fleur frangipane) et des représentations du Cabaret des Oiseaux. Installé depuis 2001 à Paris, celui-ci contribue à faire vivre le répertoire des danses de tradition du Cambodge, incarné dans le Ballet royal et inscrit au patrimoine mondial immatériel de l’Unesco.
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