BIENNALE D’ISSY

Pour cette 9e édition, peintres, sculpteurs, vidéastes et photographes abordent le thème de la vanité dans ce qu'il a de plus récurrent (les 7 crânes de Cynthia Chazal comme autant de péchés capitaux), aussi bien qu'à travers les thèmes de la disparition (la femme de cire qui se consume de Lilianna Guderska), les plaisirs (le banquet de nourriture en velours et fourrure de Julie Petit), la futilité (la sculpture de Sylvain Lécrivain questionnant l'usage de la "moulinette à faire la vinaigrette" chère à Boris Vian), notre rapport à la nature (le squelette d’une 2 CV par Ghyslain Bertholon, ou celui de Philippe Beaufils que des pigments d'uranium rendent fluorescent sous les UV), ou encore le temps qui passe (la casserole sur le feu d’Anne Chériez, les portraits inspirés par Barbara Cartland de Didier van Sprengel)…

Au côté d’artistes comme Robert Combas, Pat Andrea ou Philippe Favier, la Biennale d’Issy donne ainsi l’occasion de découvrir de jeunes plasticiens moins connus du grand public qui, tous ensemble, déclinent ce même thème de la vanité avec des œuvres tantôt drôles, tantôt poétiques, parfois graves et souvent surprenantes.

Initiée en 1995, la Biennale d’Issy s’installe au Musée de la Carte à Jouer en 2003. Chaque édition présente le travail d’une quarantaine d’artistes autour d’un thème inspiré d’un écrivain : “Là, tout n'est qu'ordre et beauté, luxe, calme et volupté” (Baudelaire) en 2003, “Ce paradis qui est le vôtre” (d’après le romancier coréen Yi Ch’Ongjun, en référence directe aux artistes coréens réunis au sein de l'association isséenne Les Arches) en 2005, “Une beauté violente à en perdre la raison” (Banana Yoshimito) en 2007, “Mon Dieu, délivrez-moi du modèle" (Diderot) en 2009, et cette année, “Je ne suis pas loin, juste de l’autre côté du chemin” inspiré d’une réflexion de Charles Péguy.

Depuis bientôt dix ans, sous l’impulsion de sa présidente Chantal Mennesson, la Biennale d’Issy met en place plusieurs Prix valorisant le travail de jeunes artistes : Prix de la Biennale, Prix Arjowiggins… Avec le soutien de son maire André Santini, la Ville d'Issy-les-Moulineaux acquiert ainsi une œuvre à chaque Biennale : Esteban Ruiz (2003), Joël Brisse (2005), Emmanuel Barcilon (2007), Nurhidayat (2009), Anne Gaiss (2011) font ainsi aujourd’hui partie de la Collection de la Ville d'Issy-les-Moulineaux.