ALOISE
LE RICOCHET SOLAIRE
DU 2 JUIN AU 28 OCTOBRE 2012
Aloïse - figure majeure de l’Art Brut selon Jean Dubuffet - au cœur de deux expositions à Lausanne.
Aloïse Marie-Christine, entre 1925 et 1941, mine de plomb et crayon de couleur sur papier,33 x 24,5 cm Photo : Olivier Laffely Collection de l’Art Brut, Lausanne |
COLLECTION DE L'ART BRUTAvenue des Bergières 11
INFORMATIONS :• Tél.: ++41 (0)21 315 25 70 HORAIRES ET JOURS D'OUVERTURE :• Juillet-Août, tous les jours de 11h à 18h
PRIX D'ENTRÉE :CHF 10.-
CONTACTS :• Service de presse Tél.: +41 (0)21 315 25 84 COMMISSARIAT :• Direction : Sarah Lombardi, Collection de l'Art Brut, Lausanne•
|
|
L’été 2012 va connaître le plus grand événement jamais organisé autour de l’œuvre d’Aloïse (1886-1964) dont Jean Dubuffet, à l’origine du concept d’Art Brut, en a fait l’une des figures majeures. La Collection de l’Art Brut et le Musée cantonal des Beaux-Arts de Lausanne présentent les expositions Aloïse. Le ricochet solaire, à l’occasion de la publication du catalogue raisonné électronique de son œuvre. Vingt-six ans après la première exposition à la Collection de l’Art Brut consacrée à Aloïse, celle-ci présente Aloïse. Le ricochet solaire. Cette manifestation met à l’honneur le premier corpus d’œuvres de cet auteur d’Art Brut, réuni par Jean Dubuffet, et propose un regard historique sur cette production. Grâce à la donation faite par le peintre français à la Ville de Lausanne en 1971 – à l’origine de la création de la Collection de l’Art Brut –, l’institution lausannoise possède un fonds remarquable. Il s’est enrichi ultérieurement avec des donations du professeur Hans Steck, directeur de l’hôpital psychiatrique universitaire de Cery, près de Lausanne, de 1936 à 1960, de sa femme Eva Steck, de Jean Planque et de Juliette Narbel, infirmière à l’asile de La Rosière, à Gimel. En 1941, Jacqueline Porret-Forel, médecin généraliste installée à Morges, fait la connaissance d’Aloïse à l’asile de La Rosière, dépendance de l’hôpital psychiatrique de Cery. Au fil de ces entrevues régulières, la doctoresse noue une relation privilégiée avec Aloïse. Cinq ans plus tard, Jacqueline Porret-Forel entre en contact avec Jean Dubuffet pour lui faire connaître l’œuvre d’Aloïse. Cette rencontre sera déterminante dans l’histoire de l’Art Brut : à la vue de ces travaux, Dubuffet comprend immédiatement qu’il est en présence d’une production exceptionnelle, alors même qu’il est en quête de créations conçues hors du conditionnement culturel et social depuis un an à peine. En 1948, il expose ces dessins à Paris, dans le sous-sol de la galerie René Drouin. Aloïse devient une figure emblématique de l’Art Brut. Cette découverte conduira à plusieurs reprises Dubuffet à Gimel en Suisse, pour rendre visite à Aloïse et suivre, pendant près de vingt ans, l’évolution de son travail. C'est avec un œil rigoureux et exigeant que Jean Dubuffet opère une sélection parmi les dessins que possède Jacqueline Porret-Forel et qu’elle lui remet en don. Il constitue ainsi un corpus unique au monde, qui forme le cœur du fonds de la Collection de l’Art Brut. Dubuffet considérait «la vaste tapisserie à mille volets d’Aloïse» comme un exemple éblouissant d’une création d’Art Brut proprement féminine, dans laquelle l’auteur a trouvé «un moyen de manifester son sentiment de l’impermanence, de la relativité, de l’inexistence réelle de tout être». Depuis 1976, date d’inauguration de la Collection de l’Art Brut, les œuvres d’Aloïse y sont présentées en permanence. Cette exposition temporaire rassemble près de cent-vingt œuvres, dont des dessins, des écrits, des photographies, des documents d’archive et un film – unique témoignage visuel de l’artiste au travail. Par ailleurs, plusieurs œuvres de grand format seront exposées de manière à être visibles dans leur globalité. Une salle rassemble également pour la première fois vingt-sept cahiers de dessins et des écrits dont certains sont lus et diffusés dans l’espace. Exposition simultanée au Musée cantonal des Beaux-Arts, du 2 juin au 26 août, http://www.mcba.ch/. |