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GLEIZES-METZINGER
Du cubisme et après

DU 9 MAI AU 22 SEPTEMBRE 2012


En 80 œuvres, un hommage à deux peintres injustement oubliés

Albert Gleizes, Femmes assises devant une fenêtre, 1914, huile sur carton, 70 x 104.5 cm. Collection privée Solange Landau New York © photo maison de vente Aguttes


L’Adresse Musée de La Poste souhaite rendre hommage aux auteurs du texte fondateur Du Cubisme, dont le rôle a été prépondérant dans la découverte et la propagation du mouvement en France et à l’étranger, mais aussi à ces deux peintres, aujourd’hui injustement méconnus, alors qu’ils furent loués par Apollinaire, André Salmon et quelques autres. En particulier Jean Metzinger, qui n’a jamais été exposé en Europe depuis sa mort en 1956, ce qui donne à l’événement un caractère inédit. Inédit aussi parce que, pour la première fois, un musée les donne à voir ensemble.


Jean Metzinger, Odette, La fille de l’artiste, 1914, huile sur panneau, 41 x 32.5 cm. Galerie des Modernes, Paris © photo Jean Bernard.

Un parcours en trois étapes

Plus de 80 tableaux et dessins, des documents, films et une quinzaine d’œuvres de leurs amis ayant pris part à l’aventure cubiste, constituent l’exposition, organisée en trois sections principales. La première présente un choix des œuvres de Gleizes et de Metzinger réalisées avant 1911. La deuxième, outre leurs propres travaux, regroupe des créations d’artistes du groupe de Puteaux et de la Section d'Or : Villon, Duchamp-Villon, Kupka, Le Fauconnier, Lhote, La Fresnaye, Valensi, Survage, Herbin, Marcoussis, Archipenko… rendant compte ainsi de la diversité du cubisme, né en 1907 dans l’atelier de Picasso. Enfin, la dernière section montre les trajectoires esthétiques prises par les deux artistes après 1914. En apparence, tout oppose les deux artistes : leur milieu, leur parcours, leur mode de vie.


L’autodidacte et le diplômé

L'un, Albert Gleizes est un peintre autodidacte. Il exécute ses premiers tableaux en 1901, fréquente les expositions impressionnistes et, sur les conseils du poète René Arcos, lit les écrivains symbolistes. Il abandonne assez vite ses paysages au style impressionniste pour se consacrer au dessin et témoigner en toute liberté de la vie des mariniers, des bords de la Seine, des marchés de Bagnères-de-Bigorre… En 1909, sa rencontre avec Henri Le Fauconnier est déterminante et décide de sa nouvelle orientation esthétique. L'autre, Jean Metzinger, a fait des études d'art et dès 1903 expose régulièrement ses œuvres néo-impressionnistes et fauves. Grâce à Max Jacob et à Apollinaire, il se passionne pour les découvertes de Picasso et de Braque, rencontrés au Bateau-Lavoir. Apollinaire n’hésite pas à dire que ces peintres constituent à eux trois la « ville cubiste ». Gleizes et Metzinger font connaissance en 1910. Dès lors, ils ne se quittent plus guère, confrontant leurs travaux, leurs positions qui, quelquefois, divergent, et œuvrent ensemble à la diffusion du cubisme.


Albert Gleizes, Paysage (New York), 1914-1915, huile sur toile, 102 x 102 cm. Collection Alain Delon.

Gleizes et Metzinger après 1914

Les deux artistes prennent après la guerre des voies résolument différentes. En 1919, à son retour des Etats-Unis, dont il garde un souvenir mitigé, Gleizes poursuit l'aventure cubiste en ne cessant de la faire évoluer. Si, dès 1915, il réalise quelques peintures non figuratives qui intègrent déjà des plans verticaux et obliques, des mouvements circulaires, il les développe ultérieurement, donnant naissance à un système pictural fondé sur le rythme, la rotation et la translation de plans. Metzinger prend peu à peu ses distances avec le cubisme. Dès 1922, il amorce un retour à la figuration. Recherchant la forme construite, il réalise une série d'œuvres qui relèvent toute de la géométrie mais dans lesquelles il mêle des esthétiques différentes. Dans les années 40/50 il revient à un cubisme tel qu’il le pratiquait à ses débuts, se pastichant lui-même et rendant parfois difficile la datation des œuvres. Si Gleizes laisse une bibliographie impressionnante composée d’articles, d’ouvrages, de conférences, de réflexions philosophiques… Metzinger, quant à lui, abandonne l’écriture sur l’art pour se consacrer à la poésie.


PUBLICATION :

• Catalogue bilingue (français-anglais), coédité avec l’École nationale des beaux-arts de Paris, 20 €.



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