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Œuvres du Centre national des arts plastiques au musée Guimet

Prolongeant le partenariat engagé en 2010 autour de l’artiste Chen Zhen, la présentation des collections du CNAP (Centre national des arts plastiques) au sein du musée Guimet permet de porter un regard croisé entre des œuvres d’art patrimoniales et l’art contemporain.

Xavier Veilhan; Le film du Japon © ADAGP/CNAP/photographe : Y.Chenot

Quand l’Europe regarde vers l’Asie

L’exposition présente une dizaine d’artistes de renommée internationale, vivants ou actifs au cours du XXe siècle, et permet de partager leur point de vue sur l'art de notre temps et leur perception de l’Asie. Werner Bischof, Christian Boltanski, Jean Clareboudt, Helmut Federle, Philippe de Gobert, Marie-Ange Guilleminot, Hans Hartung, On Kawara, Rei Naito, Pascal Pinaud, Ian Stallard, Xavier Veilhan, proposent une relecture des traditions asiatiques en forme de déambulation méditative. Déambulation qui nous permet de réaliser que la découverte de l’Asie et la méditation inspirent aux artistes les notions d’éternité et d’universalité.

La fascination de la religion et de la calligraphie

Centrée sur une fascination pour le sacré, l’absolu, les philosophies, les religions et les voyages, cette empathie des artistes occidentaux pour l’Asie s’exprime dans tous les domaines de la création, de la photographie au design, de la vidéo aux installations et à la sculpture. Elle s’articule autour de trois grandes orientations : le geste et la calligraphie, l'architecture et les volumes, les rituels et le souvenir. Ces réalisations viennent illustrer, définir cette construction mythique d’une image que les artistes se font de l’Asie, continent lointain ou inaccessible pendant longtemps et devenu si proche par l’effet de la mondialisation.

Œuvre participative ou performance ?

Compréhension, transmission, échange des techniques sont autant de sources d’inspiration et de transfert qui iront jusqu’à se métamorphoser en gestes picturaux et plastiques. Un fil d’Ariane que l’on retrouve sur les «Carnets de voyages» de Jean Clareboudt, « Les itinérances » d’On Kawara, l’«Oreiller pour les morts» de Rei Naito ou encore au sein du «Salon de transformation blanc», œuvre participative. Une performance spécifique, conçue par Marie-Ange Guilleminot, sera présentée le soir de la Nuit blanche. Ce sera l’occasion d’une rencontre exceptionnelle, dans la rotonde du 4e étage du musée, entre l’artiste et le public. Ce dernier sera invité à réaliser des Tsuru –pliages en forme de grues- destinés à rejoindre le monument à la mémoire des enfants morts, lors de la catastrophe d'Hiroshima…

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