EXPOSITION ARMAND SCHOLTÈS
LE VÉGÉTAL DANS L’OEUVRE D’ARMAND SCHOLTÈS
DU 5 DÉCEMBRE 2012 AU 10 MARS 2013
Une centaine d'oeuvres des années 70 à nos jours
Grande feuille, 1980, enduits et acrylique sur tissus, 287 X 207 cm. |
MUSÉE BARROIS -BAR-LE-DUCINFORMATIONS :• Tél.: 0329761467 HORAIRES ET JOURS D'OUVERTURE :du mercredi au dimanche de 14h à 18h PRIX D'ENTRÉE :CONTACTS :• Scholtès Tél.: 0614601112 |
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Si l’on cherche à se documenter sur l’activité artistique de votre père, on se rend bien vite compte que son œuvre est multiple, qu’il travaille et agit souvent directement dans l’élément naturel, qu’il affectionne les grands formats, les installations. Dans les œuvres présentées ici, nous approchons des productions plus modestes, sur le thème du végétal. La nature est une source d’inspiration vitale pour votre père, un espace de déploiement du regard et de l’action. On imagine bien un homme qui marche, qui laisse aller son regard, un homme qui observe et qui voit. Il voit des courbes, des rythmes, des liens. Il voit des oppositions et des complémentarités, il voit des couleurs, leur brillance ou leur légèreté. Sur les feuilles trop sages des carnets, il pose les feuilles des arbres, il note toute la liberté de la nature : ni angles droits, ni lignes droites, un foisonnement de courbes, de surfaces et d’assemblages pour qui sait les voir. «Mon atelier, c’est la nature », dit lui-même l’artiste.Il se livre à un travail d’inventaire méthodique, de relevé systématique, imprégné de l’irrésistible imprévisibilité de la nature. Nous voilà avec une grammaire des formes naturelles, un alphabet du signe graphique. Avec une grande délicatesse, l’artiste effleure de son crayon ce qui lui est offert. Il saisit la nervure, la courbe d’une feuille sèche, le sens du vent, et d’un simple trait la ligne d’un paysage. Puis vient tout à la fois le calme serein de la feuille posée dans sa simple structure, juste modélisée, et le foisonnement des herbes folles. Et bien entendu, après la présentation du réel, vient le déploiement de la représentation. La rencontre est féconde entre l’esprit en éveil et la nature qui attend. On entre dans l’autre atelier, celui de la recherche, de l’abstraction. On aborde le cheminement intérieur de la transposition et de la création. La nature est toujours présente, mais différemment et différée. L’artiste a refermé la porte sur elle, et nous la voyons redéployée par son geste et son regard. Avec plaisir, je cite Charlie Galibert, qui note dans le catalogue de l’exposition : « Vois ce que j’ai fait de ce que tu m’as donné, dit Armand Scholtès à la nature, en se retirant sur la pointe des yeux, le panier plein. » |