GEORGES-ANTOINE ROCHEGROSSE, LES FASTES DE LA DÉCADENCE ...

Première exposition consacrée à l’œuvre du peintre Georges-Antoine Rochegrosse, elle entend rendre justice à l’originalité de l’artiste à travers plus d’une centaine d’œuvres de collections publiques (musée d’Orsay; Mobilier national;  Musée Fabre, Montpellier…) et privées et se propose de réexaminer la place de  Rochegrosse, trop longtemps qualifié de « pompier fin-de-siècle », dans l’histoire de l’art.

 Georges-Antoine Rochegrosse (1859 - 1938)

Beau-fils du poète moulinois Théodore de Banville, Georges-Antoine Rochegrosse fut l’un de ceux qui, au début des années 1880, tentèrent de revivifier la peinture d’histoire par des œuvres aussi spectaculaires qu’érudites largement inspirées par l’Antiquité.

Illustrateur de Gustave Flaubert et de Victor Hugo, décorateur sollicité par l’État, Rochegrosse  connaît également un succès commercial en proposant des scènes de genre où se mêlent orientalisme, archéologie et érotisme. L’histoire qu’il peint est d’abord celle qui s’écrit par le sang et les flammes. Ses scènes de massacre, d’assassinat ou de vandalisme s’inscrivent souvent dans des périodes que les hommes du 19e siècle considéraient comme décadentes. Rochegrosse met en  scène l’action au moment où elle atteint son paroxysme, multipliant ainsi les expressions d’effroi, de furie ou de désir. Sa peinture à émotion forte est servie par la couleur et par des cadrages visionnaires qui le lient étroitement au cinéma.

L’exposition s’accompagne d’un ouvrage de fond (coédition Mare & Martin) et d’une riche programmation culturelle adulte et jeune public : visites guidées, visites musicales, conférences, concerts, cours d’histoire de l’art, lectures, ateliers…

Visites commentées :
(Sur réservation – Plein tarif : 8€ / Tarif réduit : 4€)

mardis 9, 16, 23 et 30 juillet, 6, 13, 20, et 27 août, dimanches 14 juillet et 4 et 25 août (à 14h30).

Visite musicale - jeudi 11 juillet et 1er août, à 18h<
(Réservation conseillée – Plein tarif : 8€ / Tarif réduit : 4€)

Au fil d’une sélection d’œuvres, des extraits musicaux animent le parcours et nous plongent dans la douceur d’un air amoureux, dans la mélancolie d’une sérénade, ou dans la fougue d’un air d’opéra…

Pour la période de septembre à décembre voir le site internet

Rendez-vous des enfants

A-musée-vous !

Découvre les collections permanentes du musée et de l’exposition temporaire « Georges-Antoine Rochegrosse, les fastes de la décadence » en alliant observation et création artistique

(pour les 10-13 ans – sur réservation – 1h30 – 5€).

Humeur du temps, mercredis 10 juillet et 7 août à 14h30

A partir du tableau Vent d’automne de Georges-Antoine Rochegrosse, réalise au pastel sec un paysage reflétant la saison qui t’inspire au gré de ton humeur. Complète ta composition par un cadre décoré à l’encre de Chine.

Fleur de cerisier et grue cendrée, mercredis 24 juillet et 21 août à 14h30

Certaines œuvres de Georges-Antoine Rochegrosse s’inscrivent dans un mouvement artistique nommé japonisme. Ce courant s’inspire des techniques et motifs du pays du soleil levant. A ton tour, utilise des motifs japonisants pour illustrer un personnage habillé d’un kimono.

Et aussi au musée :

Chouette assiette, mercredis 17 juillet et 14 août à 14h30

Une salle du musée est consacrée aux belles faïences moulinoises du 18e siècle. Découvre cet art coloré et délicat, observe les décors qui animent les plats et autres théières, et donne du style à ton assiette.

Tête à coiffe, mercredis 31 juillet et 28 août à 14h30
Découvre la mode à la cour des ducs de Bourbon grâce aux portraits exposés. Observe attentivement la coiffe de la duchesse Anne-de-Beaujeu, les casques des chevaliers… puis crée ton couvre-chef médiéval.

Les lectures au musée

(gratuit -  7-12 ans - dans la limite des places disponibles)

Après un parcours dans l’exposition temporaire « Georges-Antoine Rochegrosse, les fastes de la décadence », continue ton voyage en Orient en suivant les lectures des bénévoles de la Ligue de l’Enseignement.

Eugène et le sultan. Le voyage du peintre Delacroix au Maroc d’Odile QUIROT, vendredi 12 juillet à 14h15

Sur les traces du peintre Eugène Delacroix. Parti à la découverte de l’Afrique du Nord, le peintre rencontre le sultan du Maroc.

Les deux vies de Taro d’après un conte populaire au Japon. Textes de Jean-Pierre Kerloc’h, illustrations d’Elodie Nouhen, vendredi 26 juillet à 14h15

Taro Urashima marche sur une plage au Japon, et sauve une tortue qui va lui faire découvrir le Royaume de la Mer. Mais une bien mauvaise surprise l’attend à son retour.

Les babouches d’Abou Kassem d’après un conte des Mille et une nuits. Texte d’Isabelle Massoudy, vendredi 9 août à 14h15

Abou Kassem est herboriste et avare. Tellement avare que ses babouches rapiécées, connues dans le pays tout entier, vont lui faire vivre des aventures catastrophiques.

La reine de Saba adaptation de Mohamed Kacimi, illustrations d’Alex Godard, vendredi 23 août à 14h15

Le jour se lève sur Jérusalem et le roi Salomon fait la connaissance de la reine de Saba. Roi de Jérusalem et reine venue du désert se plaisent et se défient à coups d’énigmes jusqu’à frôler la plus grande de toutes : le mystère de l’amour.

Cycle de conférences

(gratuit - dans la limite des places disponibles)

Mercredi 18 septembre, à 18h

Retours sur une exposition par Laurent Houssais, Maître de conférences en histoire de l’art contemporain, université Michel de Montaigne, Bordeaux 3

Après une longue période d’oubli, Georges-Antoine Rochegrosse fait l’objet d’un surcroît d’intérêt depuis quelques années. Il s’agit de s’interroger sur les fondements de ce processus de réexamen critique – dont l’exposition organisée par le musée Anne-de-Beaujeu constitue le dernier avatar  –, de revenir sur les choix des commissaires et d’apporter quelques éclairages nouveaux.

Mercredi 16 octobre

Le monde germanique face à l’art français : le cas de Rochegrosse par Pierre Vaisse, Professeur honoraire d’histoire de l’art

L’intérêt précoce des collectionneurs et musées allemands pour l’impressionnisme et ses suites est bien connu depuis longtemps. On s’est moins préoccupé, par contre, des liens  avec l’Allemagne et l’Autriche des peintres français réputés académiques, dont les œuvres étaient pourtant connues outre-Rhin et commentées par les critiques. De par le caractère de son art et les intentions qu’il recèle ou qu’on lui a prêtées, Rochegrosse constitue un cas particulièrement significatif des rapports entre les deux cultures.

Mercredi 20 novembre

Rochegrosse et ses réseaux par Dominique Lobstein, Historien de l’art

La carrière de Georges-Antoine Rochegrosse s’est essentiellement construite sur la Société des Artistes français, à laquelle il est resté fidèle toute sa vie. Il s’agit notamment de revenir sur cette institution comme sur les réseaux qui l’animent afin de mieux appréhender le milieu, les choix et les stratégies de l’artiste.

Mercredi 18 décembre

Rochegrosse ou comment « désempailler » la peinture à casques et épées par Pierre Sérié, Maître de conférences en histoire de l’art contemporain, université Blaise Pascal, Clermont-Ferrand 2.

Aux prises avec ces Grecs et ces Romains dont la critique, depuis 1820 au moins, souhaitait se voir délivrée, Rochegrosse parvient à relégitimer ce répertoire rebattu. Il les « désempaille » littéralement, expérimentant de nouveaux procédés narratifs, compositionnels et expressifs. Et ce, tout en évitant « le » piège de la peinture d’histoire d’alors : celui de la théâtralité (prisme de lecture indispensable à une bonne appréhension de la peinture de figures au 19e siècle).