DÉSÉQUILIBRE

Exposition et dialogues autour du développement durable, Déséquilibre nous brosse le portrait d’une création contemporaine sous influence japonaise. L’événement créé par l‘association Ambire-Madrian, oeuvre à nous faire découvrir des versants marginaux et méconnus de la création artistique dans son acception la plus large. 

Créée en 2012 par deux étudiants, Romain Arazm et Victor Maille, l’Association Ambire-Madrian, après le succès qu ’elle rencontrait lors de sa première prestation « Inuit : une terre, un peuple, un art », qui s'attachait à étudier les liens entre tradition et modernité unissant ce peuple, s'intéresse cette année aux formes de l'influence de la culture nipponne dans une production artistique française contemporaine.

Réalisé en partenariat avec Millenium  Reciprocity, organisme fondé par Maud Louvrier-Clerc, Pascal Quiles et Samy Rebaa, dont l’objectif est de valoriser les croisements entre art contemporain et développement durable, Déséquilibre s'attache plus précisément à explorer le Déséquilibre. Des déséquilibres esthétiques japonisants sont mis en regard avec des déséquilibres économiques, climatiques... au travers de conférences transdisciplinaires. Autour  d'une centaine  d'oeuvres, il s'agit de mieux appréhender comment du déséquilibre peut naître un équilibre.

L’exposition : sculpture, gravure, collage, danse, vidéo, installation, céramique... nous fait découvrir des oeuvres d’artistes talentueux dont - Eijiro Ito : des signes décodés... qui suscitent l’interrogation. Pourquoi ces personnages tout droit venus de la culture visuelle manga cherchent-ils à dire l’inverse de ce qui laissent paraitre ? - Izumi : Avancez masqué… Pourquoi un animal devrait-il porter un masque ? Pour se cacher ! Mais se cacher de qui ? - Maud LC : Harmonieux déséquilibres... une série de vingt-quatre montagnes sur lequel les zones sombres se déplacent, migrent, alternent avec la blancheur du support, rigoureusement simple, ces formes vont à l’essentiel ; - Jisseo : des grains de riz sur un échiquier... 1 grain de riz sur une première case, puis 2, 4, 8, 16… son installation nous emmène sur le chemin d’une destination apparemment accessible et pourtant inatteignable... - Alain Cazals : Migrations, sa série de peintures & gravures, tente de mettre en scène le migrant, qui, projeté en avant par sa seule volonté et sa nécessité de survie, doit affronter tout ce qu’il pensait fuir : mépris, rapports de force, cupidité, peur....

L’exposition présente également des vidéos et performances de Sarah Hoyt : Piano 4 hands, 2013, vidéo qui met en exergue le déséquilibre et l’équilibre d’une répétition du premier prélude de Bach, avec deux versions superposées de sa propre répétition...; de Caroline Faiola : chorégraphie... la projection d’images sur un mouvement dansé, à la perte et la reconquête du centre de gravité d’un corps, ainsi qu’à l’influence du déséquilibre sur celui-ci. Le projet s’articule autour d’une vidéo et d’une performance, interprétée par la danseuse Irene Moraglio ; et enfin la vidéo de Pascal Goet dont les animaux, les plantes, les minéraux sont observés avec intensité et nous ouvrent les portes d’un monde parallèle fascinant pour y découvrir une richesse de formes, de textures, de couleurs...

Conférences, projection/débâts, concert... rythment les trois semaines, soirées débutant à 19h et dont voici la teneur :

- Mardi 29 avril à 18h30, Vernissage de l'exposition, suivi à 20h par la performance de la chorégraphe Caroline Faiola.

- Mardi 6 mai : Les artistes prophètes du développement durable, conférence de Xavier de Bayser, spécialiste et pionnier de l’investissement socialement responsable en France, auteur de plusieurs ouvrages dont l’Effet Papillon et l’Economie Cordiale...

- Mercredi 7 mai : Trois ans après…Que reste t-il de Fukushima ? projection et débats par Togaschi Kazunor, réalisateur et président de l’association Ganbalo.

- Mardi 13 mai : Comment faire naître l’équilibre du déséquilibre ? conférence : d’Evelyne Kuoh, fondatrice de Executive Art et auteur de l’édition française de « Yes to the mess, surprising leadership lessons from jazz » de Frank Barret

- Jeudi 15 mai  : Parenthèse musicale, concert donné par Christophe & Kengo, un duo proposant une plongée dans l’univers musical japonais. Entre folklore et musique traditionnelle, ils instaureront un dialogue où les mélodies japonaises se mêleront à celles des ragas indiens.

- Vendredi 16 mai : Entre vide et plein, l’Art et la pensée extrême-orientale, conférence de Maxime Allain, Étudiant en second cycle à l’Ecole du Louvre, ce jeune historien de l’art se penchera sur le thème des « vides et des pleins » dans l’art et dans le processus créatifs...

Pour plus d’informations sur ces évènements et leurs acteurs consulter le site de l’exposition... http://www.ambire-madrian.fr/