GEORGES GASTÉ (1869-1910)
ITINÉRAIRES D’UN ORIENTALISTE
PEINTURES ET PHOTOGRAPHIES
DU 6 DÉCEMBRE 2014 AU 1ER MARS 2015
LE MUSÉE MANDET REND HOMMAGE À GEORGES GASTÉ, PEINTRE ET PHOTOGRAPHE.
Enfant hindou.1907.Huile sur carton, 1907
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MUSEE MANDET14 rue de l'Hôtel de Ville
INFORMATIONS :• Tél.: +33473381853 HORAIRES ET JOURS D'OUVERTURE :Du mardi au dimanche.
PRIX D'ENTRÉE :Plein tarif : 3 €
CONTACTS :• Musée Mandet Tél.: 04 73 38 18 53 |
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Dans la grande famille des Orientalistes, Constant Georges Gasté est un peintre atypique : sa vie déracinée et son tempérament sauvage l'ont éloigné du milieu pictural parisien, à une époque charnière de l'art, qui célébrait à la fois Bouguereau et Cézanne. Il obtint pourtant plusieurs récompenses de son vivant et, après sa mort, deux rétrospectives de ses œuvres au Grand-Palais (1911 et 1913) furent unanimement saluées par la critique. Le musée de Riom détient une œuvre de Georges Gasté ainsi qu’une collection de peintures orientalistes, contemporaines de celles du peintre. Après le musée du Montparnasse à Paris, le musée Mandet souhaite rendre hommage à celui qui fut peintre mais également photographe, et passa la majeure partie de sa vie en Algérie, en Egypte et en Inde où il mourut en 1910. Au XIXe siècle, alors que le voyage en Orient servait le plus souvent à exalter les fantasmes de quelques-uns, des peintres comme Gasté ont réfuté l’image de cet ailleurs certes exotique et fascinant mais loin de la réalité. A des milliers de kilomètres du milieu pictural parisien, cet artiste au tempérament sauvage et passionné a pleinement vécu l’Orient, peignant et photographiant en reporter inspiré les populations qu’il côtoyait. De ses principes picturaux - soigner l’idée avant la forme, rechercher jusqu’à l’obsession l’émotion et la vérité - est née une œuvre vibrante et sensible, qui privilégie l’intensité du regard, l’authenticité d’une scène. La cinquantaine de tableaux réunis ici provient de collections publiques (musée d’Orsay, musée des Beaux-arts de Dijon) et privées. Elle montre l’évolution du style de cet ancien élève d’Alexandre Cabanel : sensibilité, humanité et goût de l’autre prennent le pas sur l’académisme, témoignant d’une touche très personnelle, notamment dans la période indienne avec l’émergence de « l’ombre » qui offre profondeur et mystère aux scènes et portraits. De la même manière, son œuvre photographique affirme un regard d’auteur, d’une surprenante modernité. A la maitrise de la composition et des effets de lumière - rien n’est sublimé, tout semble spontané, loin des photos orientalisantes et souvent « fabriquées » de l’époque - s’ajoute un intérêt ethnographique : grâce à la proximité du peintre avec les populations locales, ces photos racontent la vie de tous les jours à Bou Saâda et en Inde (les photos d’Egypte ont disparu), à la charnière entre deux siècles. |