JONONE " TRANSFORMATIONS II "

 “Ce nouvel accrochage, que j’ai baptisé Transformations II, se compose d’oeuvres pensées comme autant de fenêtres ouvertes vers le futur… Dirigées vers le futur, mais nourries d’éléments, de signes, d’élans créatifs présents dans mon travail depuis toujours. Cette fois-ci, je me suis dirigé vers la dimension projective. L’immersion est totale, le langage utilisé est encore plus personnel.”   JonOne

On dit souvent de John Andrew Perello qu’il est l'homme à mille visages. Certains, à travers le temps, ont même essayé de le lui reprocher.

Mais comment pourrait-il en être autrement, tant cet homme a connu de vies différentes.

« De plusieurs, un »

Né de parents dominicains, writer embusqué sur les lignes du métro new-yorkais, tunnel walker paumé dans les tour-ments de la rue, king adoubé par ses pairs en début de règne dans les rues de la Grosse Pomme, klepto en matériel de beaux-arts ou jeune étudiant buissonnier dans les galeries de grands musées américains... JonOne, c’est aussi l’exilé, « le créole » comme aime à le décrire son vieux frère d’armes Jay One des BBC.

Un éternel exilé, qui n’en aura jamais fini avec ses origines. L’artiste se déracine entre la République dominicaine, les États-Unis puis la France, avec qui il continue d’écrire une étonnante fable.

« American writer in Paris »

JonOne à Paris, c’est le terrain vague de la Chapelle, les balbutiements du hip-hop en France, l’Hôpital éphémère, le 156 Posse, les BBC. et les rencontres. Avec des galeristes, soutiens et collectionneurs comme Agnès b., Magda Danysz, Willem Speerstra ou encore Marcel Strouk.

John et ses innombrables vies, John et ses retournements, John et ses transformations.

Constant dans l’inconstance, JonOne a réformé à nouveau sa narration, empiétant d’un pas supplémentaire dans la plus pure abstraction, qu’il aime tant. L’artiste à l’état de flow, l’homme à l’état de couleurs.

- Théophile Pillault pour la Galerie Rive Gauche -