GABRIELE BASILICO
BEYROUTH 1991
DU 14 MARS AU 25 MAI 2015
En 1991, le photographe italien Gabriele Basilico (1944 - 2013) est invité à photographier Beyrouth.
ABBAYE DE JUMIÈGESAbbaye de Jumièges
INFORMATIONS :• Tél.: 33 (0) 2 35 37 24 02 HORAIRES ET JOURS D'OUVERTURE :PRIX D'ENTRÉE :CONTACTS :• Isabelle Gard Tél.: 33 (0) 2 35 37 24 02 |
||
L’exposition à Jumièges des photographies de Gabriele Basilico sur Beyrouth est inspirée par le thème des ruines : elle est guidée par l’idée d’un rapprochement des vestiges d’une architecture religieuse imprégnés de plusieurs siècles d’histoire avec les images d’une grande métropole du Moyen-Orient dévastée par une guerre civile. En 1991, Gabriele Basilico est invité par la Fondation Hariri à photographier la ville de Beyrouth qui sort à peine d’un conflit armé de quinze années entre différentes factions libanaises. Les façades des immeubles ont été éventrées, criblées de balles, de la végétation a pris possession des rues, mais les bâtiments tiennent encore debout. Gabriele Basilico va ainsi consacrer plusieurs semaines à arpenter le paysage urbain, avec une idée en tête : retrouver à travers les ruines la structure du centre ville, et un principe : ne pas céder à la tentation de dramatiser la représentation des lieux. Si certaines de ces images sont connues pour avoir été présentées et publiées à diverses occasions, l’exposition montrée aujourd’hui dans le logis abbatial est inédite. Elle réunit en effet les principales pièces de la première mission de 1991, rapproche le travail en noir et blanc de prises de vue en couleurs moins souvent exposées, et présente des planches-contact agrandies qui éclairent la démarche photographique. L’ensemble est complété par un émouvant court-métrage du réalisateur Tanino Musso qui suit Gabriele Basilico à l’œuvre dans les rues de la ville, en compagnie des photographes René Burri, récemment disparu, Robert Frank et Fouad Elkoury, impliqués à ses côtés dans cette mission, ainsi que Dominique Eddé qui en a assuré la direction. Par la suite, Gabriele Basilico est retourné à trois reprises à Beyrouth et a continué de photographier la ville. Mais ce ne sont plus les ruines auxquelles il est confronté : il documente cette fois la reconstruction progressive de Beyrouth. Une projection reconstitue dans l’exposition ces différentes séquences et invite à un rapprochement avec le tissu urbain tel qu’il était visible en 1991. Enfin, iI aurait été dommage de ne pas accorder une place à un projet mené antérieurement par Gabriele Basilico et dont une part importante a été réalisée sur le territoire de la Seine-Maritime : la commande de la DATAR, qui a représenté en 1984 et 1985 l’une de ses expériences les plus denses et les plus méthodiques sur le paysage. Une salle du logis lui est consacrée. Gabriel Bauret, commissaire de l'exposition, en collaboration avec Giovanna Calvenzi |
Nous avons dû supprimer de l'article original les illustrations d'oeuvres contemporaines dont la reproduction gratuite n'est autorisée par l'ADAGP que pendant la durée de l'exposition.
Nous nous en excusons auprès de nos lecteurs et des artistes.