BALTHUS
Balthasar Klossowski de Rola
DU 24 FÉVRIER AU 19 JUIN 2016
La première rétrospective de Balthus en Autriche
Balthus, Pierre et Betty Leyris, 1932, huile sur toile, 72x52 cm, Collection Ulla et Heiner Pietzsch © Balthus 2016 Photo MONDADORI PORTFOLIO/AKG Images. |
KUNSTFORUM WIENFreyung 8
INFORMATIONS• Tél. : +43 1 537 33 26 HORAIRES ET JOURS D'OUVERTURE• Tous les jours de 10h à 19h
PRIX D'ENTRÉE• Adultes : 11 €
CATALOGUE• Balthus (édition allemande), Kehrer Verlag, Heidelberg 2016, 248 p., 32 €. CONTACTS• Dr. Wolfgang Lamprecht
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Pour la première fois en Autriche, le Bank Austria Kunstforum Wien présente une rétrospective de l’œuvre de Balthasar Klossowski de Rola (1908–2001), dit Balthus, l’un des grands loups solitaires parmi les personnalités artistiques du XXe siècle. L’exposition éclaire la peinture de Balthus, en partant de son attraction précoce pour le Quattrocento avant d’aborder ses liens avec le Surréalisme et la Neue Sachlichkeit (« Nouvelle Objectivité »). Elle aborde la France, le monde germanique et l’Italie, et souligne également son intérêt pour l’art asiatique. Balthus, qui n’a jamais remis en cause l’art figuratif, s’est toujours tenu à distance des avant-gardes et a cultivé une forme toute personnelle de « modernisme ». Son œuvre est marquée du sceau de l’environnement intellectuel et polyglotte dans lequel il a grandi : Rainer Maria Rilke était son mentor et il fut inspiré aussi bien par Les Hauts de Hurlevent d’Emily Brontë que par l’univers d’Alice au pays des merveilles de Lewis Carroll. Il noua des amitiés avec Antonin Artaud et Alberto Giacometti – et, dans ses dernières années avec David Bowie et Bono. Son frère Pierre Klossowski, le secrétaire d’André Gide, fut le traducteur en français de Friedrich Hölderlin et de Walter Benjamin, et son intérêt pour Sade transparaît dans plusieurs de ses écrits. Pour apprécier la peinture très structurée de Balthus, qui ne présente aucun élément expressionniste d’aucune sorte, il convient d’en démasquer la dimension mystérieuse, archaïque et troublante, et d’explorer des mondes qui convoquent les fantasmes de notre enfance sans nous épargner une certaine dose de cruauté. L’exposition trace un portrait de Balthus comme un artiste au-delà des critères d’appréciation normaux, qui, au moyen de nuances subtiles, bâtit un monde d’une harmonie énigmatique et glacée, qu’il présente ainsi : « J’ai toujours ressenti ce besoin de rechercher l’extraordinaire dans l’ordinaire, de suggérer plutôt que de définir, de toujours laisser une dimension énigmatique dans mes tableaux ». Le soutien de la famille de l’artiste et des prêts d’institutions internationales – le musée national d’Art moderne au Centre Pompidou à Paris, l’Art Institute de Chicago, la Tate de Londres, le Metropolitan Museum of Art à New York – soulignent l’ambition du projet. |