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FEMMES ARTISTES. LES PEINTRESSES EN BELGIQUE (1880-1914)

DU 22 OCTOBRE 2016 AU 29 JANVIER 2017

Virginie Breton, Dans l’eau !, s.d., huile sur toile, 182,1 x 122,5 cm. Musée des Beaux-Arts, Anvers, inv. 1310. KMSKA © www.lukasweb.be - Art in Flanders vzw,
photo Hugo Maertens.

 

MUSÉE FÉLICIEN ROPS
PROVINCE DE NAMUR

Rue Fumal 12
5000 Namur

INFORMATIONS :

• Tél. : +32 (0)81 77 67 55
• Site : www.museerops.be
• Correspondance de Rops : www.ropslettres.be
facebook.com/museerops
• Fax : +32 (0)81 77 69 25
• E-mail : info@museerops.be

HORAIRES ET JOURS D'OUVERTURE :

• Du mardi au dimanche, de 10h à 18h
• Nocturnes (jusqu'à 20h), tous les premiers jeudis du mois
• Fermé les 24, 25, 31 décembre et 1er janvier

PRIX D'ENTRÉE :

• Billet combiné : 5 €
• Réduction : 2,50 €
• Groupes scolaires : 1,50 €
• Moins de 12 ans, Article 27, 1er dimanche du mois : gratuit
• Visite guidée : 40 € (1h, 25 personnes max)

CONTACT PRESSE :

Valérie Minten
• Tél. : +32 (0)81 77 53 70
valerie.minten@province.namur.be


« Les femmes ne peuvent peindre que des choses qui n’exigent ni pensée profonde, ni grand sentiment, ni large virtuosité. Des fleurs, des natures mortes, des objets élégants, des scènes de genre paisibles, des paysages doux, des portraits d’enfants, des animaux gentils », peut-on lire en 1884 dans un article consacré aux « Peintresses belges » de la revue d’avant-garde, L’Art moderne. Malgré ces préjugés largement sexistes, les femmes artistes en Belgique au XIXe siècle sont pourtant nombreuses et audacieuses. Certaines bénéficient d’une réelle reconnaissance via des expositions et des commandes, mais très peu sont passées à la postérité. L’exposition présentée au musée Félicien Rops tente de rendre à ces « peintresses » l’hommage qu’elles méritent.

Considérées avant tout comme des épouses, des mères et des maîtresses de maison, les femmes n’ont accès à une formation artistique reconnue qu’à partir des années 1880, notamment grâce à l’ouverture de l’académie privée du peintre E.-S. Blanc-Garin à Bruxelles (1883). Les académies officielles, en Belgique, restent fermées aux femmes jusqu’en 1889. Beaucoup ont du mal à s’affirmer en tant qu’artistes.

Etre « fille de… » ou « femme de… » permet à certaines de sortir de l’ombre. C’est le cas de la fille de Rops, Claire Duluc (épouse E. Demolder) qui illustre les ouvrages de son mari sous un pseudonyme masculin ; de Gabrielle Canivet (épouse C. Montald) qui fait de la reliure d’art ; de Juliette Massin (épouse W. Degouve de Nuncques) qui peint des paysages lumineux ; sans oublier Georgette Meunier, Louise Lemonnier et Anna Boch (cousine d’O. Maus), membre féminine du cercle des XX, dont E. Verhaeren écrira qu’à « côté de sérieuses qualités, il manque à l’artiste… de n’être pas homme » (1884).

« Pour moi, qui n’ai ni frère, ni cousin, ni oncle, ni père qui soit peintre, il faut bien que je m’arme de courage », écrira Louise Héger depuis Paris où, en 1884, elle suit une formation de peintre. Les femmes privées de ces liens familiaux ou maritaux artistiques renoncent bien souvent à se marier, déterminées à se consacrer à leur carrière. C’est le cas de Marie Collart, Cécile Douard ou Jenny Montigny qui sont actuellement considérées comme des « électrons libres ».

Les artistes féminines du XIXe siècle s’illustrent dans différentes disciplines (peinture, gravure, sculpture, arts décoratifs) mais aussi dans des styles aussi variés que le réalisme, l’impressionnisme ou l’art nouveau. L’exposition au musée Félicien Rops se veut le reflet de cette variété de médium d’expression et de style. Elle présente les œuvres de plus de 40 femmes artistes issues de musées ou de collections privées.

• CATALOGUE :
Sous la direction de Denis Laoureux, 148 p., 100 ill., éd. Silvana Editoriale, Milan, 25 €