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ÉLIE FAURE : UNE COLLECTION PARTICULIÈRE

DU 22 MARS AU 6 AVRIL 2017

Le 80e anniversaire de la disparition de l'écrivain et historien des arts

Félix Tournachon, dit Nadar, Élie Faure, ca. 1903, photo © RMN.

 

MAIRIE DU VIE ARRONDISSEMENT

Place Saint-Sulpice
75006 PARIS

HORAIRES

• Du lundi au vendredi, de 11h à 17h
• Le jeudi jusqu'à 19h
• Le samedi, de 10h à 12h
• Ouverture exceptionnelle le samedi 25 mars de 10h à 17h

TARIFS

Entrée libre

COMMISSARIAT

Juliette Hoffenberg

CATALOGUE

Elie Faure, une collection particulière, par Juliette Hoffenberg, Somogy Editions d'art, 2017, 64 p., 12 €
• Signature en présence de l'auteur le 30 mars à 19h à la librairie l'Ecume des pages (174 bd Saint-Germain, 75006 Paris)


Personnalité exceptionnelle du monde des arts et des lettres, Élie Faure (1873-1937) se présentait comme un «autodidacte». Récusant l'art officiel, les académismes et autres -ismes, il apparaît comme le fondateur de l'histoire de l'art au XXe siècle. Pourtant, sa réputation de «Prince des critiques» lui pèse. Il fuit les commissions et les «chers maîtres», se liant d'estime avec Nadar, Carrière, Renoir, Bourdelle, Monet, Jourdain, Marquet, Soutine, Derain, Rivera - aînés ou cadets qu'il protègera de sa plume.

Tandis que paraît cette somme magistrale qu'est l'Histoire de l'art, il commet articles et préfaces de catalogues, dirige la «Bibliothèque dionysienne» chez Crès. Médecin de profession, il soupire sur «Picasso et ses lithographies numérotées». C'est dans un cercle d'artistes et non de marchands qu'il constitue sa propre collection, faisant la part belle aux arts premiers, recevant en hommage le sobre et fidèle portrait de lui par Picasso en 1922, ou un ravissant Modigliani des mains de Rivera.

De nombreuses lettres inédites permettent de reconstituer les échanges effervescents de l'entre-deux-guerres. Élie Faure a-t-il des ennemis, lui qui a ses têtes ? Ouvrages, photos et manuscrits éclairent les aspects méconnus de sa biographie. Son sacerdoce d'anesthésiste durant le Grande Guerre, d'où la sympathie puis la hargne de son confrère Louis-Ferdinand Céline ; sa vocation tardive de globe-trotter, appareil photo en bandoulière, qui nous vaut de vivants clichés de son périple autour du monde en 1931 ; ses activités de conférencier, qui forment la genèse de l'Histoire de l'art, et se poursuivent jusqu'à son dernier souffle avec son combat pour l'Espagne républicaine en 1936.

Les engagements d'Élie Faure illustrent sa filiation au courant libertaire fin-de-siècle. Depuis les méandres de la Dordogne jusqu'à l'appartement place Saint-Germain-des-Prés, la légende familiale nous ouvre l'intimité de cet homme fervent, prompt aux amours et au chagrin. Ce n'est pas sans surprise que s'y révèlent l'iconoclaste, le dandy de blanc vêtu que l'Art ennuie, le passionné de la modernité, qu'il s'agisse de cinéma avec Chaplin, d'architecture avec Le Corbusier, du sort des masses populaires ou de l'aventure technique, qui continue jusqu'à nos jours le «poème plastique» conçu par l'humanité.


• Table ronde sur Elie Faure à l'INHA le 4 avril à 18h, 52 rue Vivienne, 75002 Paris
• Elie Faure au Festival d'histoire de l'art de Fontainebleau, dimanche 4 juin 2017
• Exposition Elie Faure globe-trotter à Sainte-Foy-la-Grande (sa ville natale en Gironde), en juin et juillet 2017