Fin 2002, avec Transimages européennes, Synesthésie avait évoqué les concordances entre certains univers artistiques et les représentations des mass média. La deuxième partie de ce cycle aborde les conséquences de la mondialisation et de la généralisation de la circulation des hommes qu'incarnent parfaitement les migrants et les artistes. Loin de se focaliser sur les dangers de l’uniformisation, Mobilités ouvre un débat sur les complexités croissantes qu’entraîne cet ébranlement planétaire pour la culture et la société.
Six lieux, seize artistes
Six lieux accueillent Synesthésie et une partie de sa programmation, créant ainsi un effet de déploiement dans l’espace francilien (Seine-Saint-Denis et Paris) et une nécessité de « mobilité » du public.
Seize artistes, choisis pour leur capacité à créer des associations inédites et pour leur intuition imaginative de ce monde émergent, présentent des oeuvres nouvelles.
Leurs démarches, le plus souvent numériques et conceptuelles, font appel à des formes très différentes. Les œuvres présentées relèvent de genres hybrides mélangeant artifices (Pierre-Jean Giloux et Suncana Kuljis, Guillaume Paris), symboles (Tsuneko Taniuchi, Florence de Commarmond), émissions sonores. (Vincent Epplay). Elles insistent sur les connexions (Alain Bublex) et la création de lien social (Bordercartograph, Bruno Guiganti, Yesmen), et créent des courts-circuits mentaux proposant de nouveaux points de vue sur l’homme et son environnement (Art Orienté objet, Nicolas Moulin, Edouard Boyer, Roberto Martinez, Raphaël Boccanfuso).
La parole aux chercheurs
Le croisement des recherches en sciences humaines et esthétiques permettra d’associer au processus artistique du déplacement (Thierry Davila), celui des interactions dans la mobilité (Samuel Bordreuil) et d’insister sur la place centrale occupée par l’imagination dans la mondialisation (Arjun Appadurai). Au constat sur les inégalités dans la mobilité (Danilo Martuccelli) répondra une analyse critique du modèle universel occidental (Michel Gaillot).
PROGRAMMATION
Pour la programmation détaillée, consultez chaque lieu et www.synesthesie.com
Du 29 novembre au 20 décembre à LA FABRIQUE DE COULEURS
ouvert du jeudi au dimanche de 14h à 20h
- Back from virtual reality, vidéo, Pierre-Jean Giloux.
- Metroorgans, vidéo, Suncana Kuljis.
- Human World, alinéa 5, installation, Guillaume Paris.
Du 1er au 16 décembre à l'ÉCOLE NATIONALE SUPÉRIEURE DES BEAUX- ARTS
ouvert tous les jours de 14h à 19h sauf le lundi
- Bwiti turning, installation avec dispositif sonore, Art Orienté (Chapelle de l'ensba)
Du 2 au 20 décembre à la MAISON DES SCIENCES DE L'HOMME
ouvert du lundi au vendredi de 8h à 20h
- Missing 2, sérigraphies
- Transcommunication, vidéo, photo argentique, écran de veille, édition d'un cd-rom, Raphaël Boccanfuso
- Bibliomail, Bordercartograph
- Un autre pays, chanson, pièce sonore, Florence de Commarmond
- révoltes.com, site Internet, vidéo numérique, pièce sonore, Bruno Guiganti
- Auto-portraits en communauté, images numériques capturées sur Internet, Roberto Martinez
- Micro-événements n°23 / La mariée mobile, performance, Tsuneko Taniuchi
- The Horribly stupid stunt, vidéo monobande, The Yesmen
Du 4 au 20 décembre au PALAIS DE TOKYO
ouvert tous les jours de 12h à 24h sauf le lundi
- Awareness box, Alain Bublex.
- Radio Shack #2, dispositif d’émissions sonores, Vincent Epplay
Du 13 au 20 décembre à IMMANENCE
ouvert du jeudi au samedi de 14h à 19h
- Nun, installation vidéo, Nicolas Moulin
Le 20 décembre à ART PROCESS
- Art for Travelers #2 à bord de La Navette de l'art contemporain, programmation vidéo Spécial Mobilités et ouverture temporaire de La petite boutique de souvenirs, installation itinérante (éditions, séries limitées, MP3, vidéos et photographies d'artistes)
Publication :
Le numéro 14 de la revue Synesthésie sera consacré à cet événement réalisé en partenariat avec la Maison des Sciences de l’Homme - Paris. Les vidéos des conférences seront diffusées sur www.msh-paris.fr
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