Béatrix von Conta, Tel quel, photographie, 2000, © Musée de la Roche-sur-Yon. |
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Musée de la Roche sur Yon
rue Jean Jaurès
85000 La Roche-sur-Yon
Contact :
Tél : 02.51.47.48.35
Horaires :
Ouvert du mardi au samedi de 13 h à 18 h
(de 9h à 12h sur rendez-vous pour les groupes)
Visites commentées (accès gratuit) les samedi 6, 20 et 27 mars, 17 avril et 29 mai à 15h.
Commissaire :
Christelle Rochette
Prix d'entrée :
Entrée libre.
Contact presse :
Arielle Meunier
Tél : 02.51.47.48.35 - Fax. : 02.51.47.45.99
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Dépouiller le paysage de son pittoresque pour n'y voir que les traces que l'homme laisse : c'est l'objet que se sont fixés, depuis un quart de siècle, les photographes de la Nouvelle Topographie, auxquels le Musée de La Roche-sur-Yon dédie une exposition fouillée.
Partout, des cicatrices dues à l'homme
Depuis la célèbre exposition de 1975 au Musée de la photographie de Rochester, la Nouvelle Topographie est reconnue comme l'un des courants majeurs de la photographie contemporaine. Ses acteurs tentent de tracer un tableau clinique des blessures que l'homme inflige à la Terre. En privilégiant un compte-rendu authentique plutôt qu'une interprétation lyrique du paysage, ils montrent les décharges, les no man's land que sont les banlieues, les urbanisations incontrôlées, les friches industrielles ou ces monstrueuses cicatrices que sont les grandes exploitations minières.
Du Colorado à la Bohême
Les principaux représentants du genre sont là. Y figurent notamment les pionniers américains Robert Adams, qui redimensionne le mythe du Far West, et Lewis Baltz, qui réussit à trouver des bribes de beauté dans les zones industrielles. L'école allemande, rendue célèbre par le travail des époux Becher, est représentée par Béatrice von Conta, qui montre combien les paysages a priori les plus naturels ont du mal à échapper à l'intervention dégradante de l'homme. L'échantillon des photographes est le plus large possible puisqu'on y trouve, à côté du célèbre Josef Koudelka, qui montre l'enfer minier des Monts métallifères en Bohême, la jeune Japonaise Yoshiko Seino. Du côté des Français, qui ont été marqués par la remarquable mission photographique de la Datar dans les années 1980, voici Jean-Louis Garnell et ses vues de chantiers, Jean-Marc Bustamante et Thibault Cuisset observant le combat de la nature et de la ville, ou Sophie Ristelhueber étudiant les cicatrices des champs de bataille abandonnés comme au Koweït en 1991…
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