Suzuki Harunobu Courtisanes exposées à la vue du public.
Époque d'Edo, vers 1769.
Estampe chûban 27,1 x 21,5 cm. Nishiki-e.
Musée national des Arts asiatiques - Guimet, Paris
|
|
Galeries nationales du Grand Palais
Entrée Clemenceau
75008 Paris
Informations
Tél. 01 44 13 17 17
www.rmn.fr/monde-flottant
e-mail : information.gngp@rmn.fr
Horaires
Tous les jours, sauf les mardis, de 10h à 20h.
Le mercredi de 10h à 22h.
Fermeture des caisses 45 minutes avant.
Fermé le 25 décembre.
Tarifs
Sur réservation, de 10h à 13h : 11,10 €
Sans réservation, à partir de 13h :
Plein tarif : 10 € ; Tarif réduit : 8 €
Gratuit : moins de 13 ans, bénéficiaires du RMI.
et du minimum vieillesse.
Commissaire de l'exposition
Hélène Bayou, conservateur,
Musée national des Arts asiatiques-Guimet
|
Grace à des prêts exceptionnels d'œuvres, souvent montrées pour la première fois, venues de collections publiques et privées du monde entier, notamment du Japon, et à une sélection des plus belles estampes du Musée national des Arts asiatiques-Guimet, cette exposition rassemble quelque 50 peintures sur paravents et sur rouleaux et 150 estampes. Cet ensemble permet d'appréhender pleinement le langage stylistique et iconographique des images du Monde flottant et les diverses voies suivies par les artistes au cours des 25 dernières années du XVIIIe siècle.
Un monde des marges
À partir de 1603, Edo devient la capitale d’un Japon pacifié. La prospérité engendre l’apparition de quartiers de divertissement à la lisière des grandes villes. Maisons de thé et théâtres kabuki animent un monde des marges, le Monde flottant (ukiyo), séjour des courtisanes, des danseuses et des acteurs que l’on célèbre comme de véritables icônes. Les mouvements du corps et de l’âme qui s’y dessinent donnent lieu à un courant pictural inédit qui met en avant la figure féminine : les images du Monde flottant (ukiyo-e). La lettre, la toilette, le miroir, l’évocation de l'amour maternel sont les nouveaux moyens pour traduire le sensuel, mélangeant toujours les références à la littérature médiévale et à l’existence contemporaine des citadins d’Edo. La figure féminine fait l’objet d’une mise en valeur infinie, suivant des courbes inattendues, très effilées, serpentines.
Le culte du beau et des plaisirs éphémères
Les commanditaires de l’ukiyo-e sont des citadins récemment enrichis dans le commerce. Leurs goûts picturaux reflètent une attitude existentielle nouvelle, vouée au culte du beau et des plaisirs éphémères. Au début du XVIIe siècle, les paravents sur fond d’or de l’Ecole Kanô représentent de vastes peintures de genre liées au passage des saisons ou à quelques sites fameux, élus de longue date pour leur beauté. Autour de 1650, des artistes anonymes, s’inspirant des quartiers de plaisirs naissants, inversent les rapports de valeur entre paysage et personnages, projetant la figure humaine au premier plan. Par la suite, les portraits, peints sur rouleaux, de "beautés lisant" ou "se promenant", mettent l’accent sur la sensualité féminine de silhouettes enveloppées de kimonos luxuriants, en écho aux modes du Monde flottant, mais aussi à la littérature médiévale, le Dit du Genji ou les Contes d’Ise.
La représentation du corps constitue un des axes de réflexion sous-jacents au parcours de l’exposition : de l'absence du nu comme parti pris pictural aux séries érotiques shunga, littéralement " images de printemps"
PUBLICATIONS
- Catalogue de l’exposition ; 23 x 30,5 cm, 400 pages, 400 illustrations en couleur, 45 €, éditions RMN.
- Petit Journal, 16 pages, 30 illustrations en couleur, 3 €, éditions RMN, versions anglaise et française.
- Le Monde des estampes japonaises, 17,5 x 12,5 cm, 48 pages, 7,50 €, hors série "Découvertes Gallimard",
coédition RMN-Découvertes Gallimard.
|