Accueil > Nos rendez-vous > New York Et L'art Moderne Alfred Stieglitz Et Son Cercle, 1905-1930

NEW YORK ET L'ART MODERNE
Alfred Stieglitz et son cercle, 1905-1930

DU 19 OCTOBRE 2004 AU 16 JANVIER 2005

Un photographe aux multiples talents,
pionnier de toutes les avant-gardes.

Alfred Stieglitz, The City of Ambition, 1910
Musée d'Orsay © Adagp, Paris 2004

 

Musée d’Orsay

1, rue de la Légion d’Honneur
75007 Paris

Information :

Tél. : 01 40 49 48 14
Site : www.musee-orsay.fr

Horaires :

Tous les jours, sauf le lundi, de 10h à 18h,
le jeudi de 10h à 21h45 et le dimanche de 9h à 18h.

Prix d'entrée :

Plein tarif : 7 €
Tarif réduit et dimanche : 5 €

Commissaires de l'exposition :

Serge Lemoine, Président de l' Etablissement Public
du Musée d' Orsay
Ana Martinez de Aguilar, Directrice du Museo Nacional Reina Sofia de Madrid
Françoise Heilbrun, conservateur en chef au musée d’Orsay,
secondée par Saskia Ooms
Danielle Tilkin, historienne d’art

Contacts presse :

Amélie Hardivillier
Tél.: 01 40 49 48 56
Fax : 01 45 48 21 23
e-mail : amelie.hardivillier@musee-orsay.fr


Cette exposition est la première manifestation consacrée en Europe à la fois à l'œuvre de Stieglitz photographe et à son rôle de passeur. Cet homme aux multiples talents fut en effet le premier à exposer dans sa galerie à New York les tendances de l'avant-garde européenne, et il n’a cessé de promouvoir les idées nouvelles à travers ses activités d’éditeur, de galeriste et de collectionneur. C’est aussi l’occasion de revenir sur une période que l’on a trop tendance à oublier lorsque l’on considère les origines de la peinture abstraite américaine des années cinquante ou l’art pop des années 60, bien qu’elle en constitue une des premières étapes.


Du pictorialisme à la photographie pure

Une sélection de quatre-vingts photographies retrace l’évolution de l'art de Stieglitz, de 1889 à 1937, année où il est contraint, pour des raisons de santé, d'abandonner la photographie. Son art passe d'un pictorialisme inspiré par la peinture impressionniste et symboliste à la straight photography - ou photographie pure - à partir de 1915, associant une vision précise, en gros plan, à l'expression intérieure (portrait de Georgia O' Keeffe, gratte-ciel new yorkais, nature à Lake George, vues de nuages...). Dans les dernières années, il photographie les arbres de la propriété familiale de Lake George, auxquels il donne une signification métaphysique. Une section est consacrée aux oeuvres les plus significatives de photographes proches de Stieglitz : Paul Strand, Charles Sheeler qui assimilèrent les leçons du modernisme, en les appliquant à la photographie, et présentèrent en 1921 leur film expérimental, Manhatta, considéré comme le premier film d’avant-garde réalisé aux Etats-Unis.


Le Passeur

Stieglitz a œuvré pour faire reconnaître la photographie comme un art à part entière. Il crée en 1902 le groupe Photo Secession et la revue Camera Work. The Little Galleries of the Photo-Secession, ouvertes en 1905 au 291 Cinquième Avenue pour diffuser les épreuves des membres du groupe (Gertrude Käsebier, Clarence White, Eduard Steichen, Joseph Turner Keiley, Frederick Evans et Alvin Langdon Coburn) s'ouvrent à l'art en général et deviennent bientôt un point de rencontre des artistes et intellectuels de l’époque. Parallèlement aux expositions de peintres américains tels que Weber, Walkowitz, Marsden Hartley, John Marin, Arthur Dove et Georgia O’Keeffe, la Galerie 291 - son nouveau nom depuis 1907 - organise les premières expositions américaines de Rodin, de Matisse, de Cézanne, de Picasso, de Brancusi, de sculpture primitive africaine ou du Douanier Rousseau, objet de grandes controverses parmi les critiques. Une sélection d’œuvres présentées dans ces expositions et la reconstitution partielle des installations dans la galerie pour les expositions de Picasso, de Brancusi et d’art africain, complétées par un choix de photographies de Stieglitz, témoignent de l’ensemble des activités de cette période.


Un nouvel internationalisme

Pour les artistes européens comme Picabia qui commencent à y affluer dès 1913 à l'occasion de l'Armory Show , New York est l’image même de la modernité. L’affinité immédiate de Picabia avec le cercle de Stieglitz marque le début d’une deuxième époque, qui aboutit en 1915 à la publication de la revue 291 et à la participation active de Picabia à la création de la Modern Gallery. L’esprit révolutionnaire de 291 et son contenu reflètent l’attitude proto-Dada du groupe qui se forme alors à New York autour du cercle des Arensberg, avec Marcel Duchamp, Arthur Cravan, Elsa von Freytag-Loring et Man Ray. Les œuvres exposées témoignent de ce nouvel internationalisme et de la dynamique de la galerie, inaugurée avec la série des Mécanomorphes de Picabia. Malgré la guerre, la Modern Gallery subsistera jusqu’en 1918, et la Galerie 291 jusqu'en 1917, après la première exposition individuelle de Georgia O’Keeffe, tandis que Camera Work consacre son dernier numéro à Paul Strand. Après la guerre, tout en gardant un œil sur ce qui se passe en Europe, Stieglitz défendra dans trois galeries successives, les Anderson Galleries (1921-1925), l'Intimate Gallery (1925-1929) et An American Place (1929-1946), les artistes américains qu'il avait exposés avant guerre auxquels se joindra Charles Demuth. Avec les écrivains Waldo Frank, Paul Rosenfeld et Sherwood Anderson, ils formeront ce que l'on a appelé "le second cercle de Stieglitz".


À VOIR AUSSI :

Aux mêmes heures et aux mêmes dates
Alfred Stieglitz (1864-1946),autour du don de la Fondation Georgia O'Keeffe


Publications :

Catalogue de l’exposition, 22 x 28 cm, 352 p., 250 ill. dont 50 n. et b., broché, coédition Réunion des musées nationaux / Museo National Centro de Arte Reina Sofia. 54 €,
Le Petit Journal des grandes expositions, 16 p., 30 ill. en coul., 3 €,
La photographie au musée d'Orsay : Alfred Stieglitz, 96 p., 62 ill. en coul., disponible en français, anglais et italien, coédition 5 Continents/musée d'Orsay, 10 €
48-14. La Revue du musée d'Orsay, n° 19, Automne 2004, Stieglitz, 96 p., 11 €