Cloche du destroyer HMS Berkeley,
retrouvée en mer en 2000 par l’association GRIEME
Dépôt de l’État à la Ville de Dieppe © Bertrand Legros, Ville de Dieppe
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Château Musée de Dieppe
rue de Chastes
76200 Dieppe - France
Informations :
Tél. 02 35 84 19 76
Fax. 02 32 90 12 79
E-mail : musee-dieppe@wanadoo.fr
Sites : www.mairie-dieppe.fr/chateau-musee/b-museeF.html
et www.musees-haute-normandie.fr
Horaires :
Ouvert tous les jours, sauf le mardi,
de 10h à 12h et de 14h à 17h
Dimanche et jours fériés
de 10h à 12h et de 14h à 18h
Prix d'entrée :
Plein tarif : 3 €
Tarif réduit : moins de 17 ans, 1,50 €
Groupes : 2 €
Gratuit : moins de 12 ans
Contacts Presse :
Martine GATINET
Tél. 02 35 84 19 76. Fax: 02 32 90 12 79
David RAILLOT
Service communication, Ville de Dieppe
Tél. 02 35 06 39 74
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Une relation affective existe entre Dieppe et le Canada. Son histoire est étroitement liée à la découverte et au peuplement du Canada depuis le XVIe siècle. Et elle est marquée au XXe siècle par un événement important de la Seconde Guerre mondiale : le débarquement canadien du 19 août 1942. Les musées de Haute-Normandie ont décidé d’organiser conjointement, en 2004 et 2005, des expositions qui évoquent les liens ancestraux entre leur région et le continent américain tout entier. Le musée de Dieppe aborde ces relations à travers les productions artistiques, scientifiques, littéraires, religieuses des hommes qui les ont tissées.
Une longue histoire
Les collections amérindiennes conservées en France permettent d’évoquer les contacts précoces pris avec les Amérindiens au XVIe siècle, sous l’impulsion d’armateurs, de cartographes et de marins. Au tournant du XVIIe siècle, la logique de colonisation l’emporte. Champlain réussit en 1604 l’implantation définitive de Port-Royal, en Acadie. Le rôle de Dieppe dans la première colonisation du Canada est alors essentiel : colons, religieux - Récollets puis Jésuites, Ursulines et Augustines - transitent par le port, telles les Augustines qui partent le 4 mai 1639 fonder l’Hôtel-Dieu de Québec, premier hôpital d’Amérique du Nord. Armoiries, devants d’autel en broderies de perles de verre, les collections des actuelles Augustines de Dieppe témoignent de cette communauté historique. Rapidement, la pression des colonies britanniques bride l’expansion française. Jean Vauquelin défend en 1758 la forteresse de Louisbourg, premier port français de pleine mer de la côte Est de l’Amérique française. D’autres Normands participent à cette lutte inégale contre les Anglo-américains.
Les promesses de l’aube
À l’aube du 19 août 1942, 6 000 Canadiens se lancent à l’assaut des plages fortifiées et des falaises de Dieppe et de sa région. Le désastre militaire transforme le lien d’amitié entre les assaillants malheureux et leurs cousins de France qui les ont vus tomber pour eux. La cloche du destroyer britannique Berkeley rappelle comme un glas le drame humain de cette journée. En « récompense » du calme observé par la population pendant les combats - calme qui avait été demandé par les alliés - Hitler libère les prisonniers dieppois. Peines et joies se mêlent. Une nouvelle relation de reconnaissance naît en retour, qui dure encore et pavoise chaque année, au mois d’août, la ville de drapeaux canadiens. Chacun apporte sa pierre. Une ville du Nouveau-Brunswick est baptisée Dieppe en 1948 et 1952. Dans la chapelle de l’Hôpital de Dieppe, les vitraux de Le Trividic retracent à leur tour l’histoire. Encore aujourd’hui, de nombreuses familles canadiennes françaises sont de souche normande, et l’héroïne nationale acadienne, Évangeline, porte dans le poème de Longfellow un bonnet normand...
Illustration : Affiche du Cinquantenaire du 19 août 1942
© Graphiste « Nous Travaillons Ensemble », Paris, 1992.
Publication :
Catalogue de l'exposition Textes de Raymonde Litalien, Sarah Toulouse, Maurice Duteurtre, Guy Vadeboncoeur, Yves Bergeron, Anne-Marie Desdouits, Christine Turgeon, Christiane Maubant, Claude Briot, Morgan Le Dez, Marie-Hélène Desjardins, Pierre Ickowicz. Editions Magellan et Cie, Paris 28 €.
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