Collier aux boutons de jasmin Jadi Pu Malai ou Mullai Arumbu Malai
Or et rubis Inde du Sud, Tamil Nadu, xixe-xxe siècle
Crédit photo : Studio Ferrazzini Bouchet Photographies |
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Ensemble Conventuel des Jacobins
CONSERVATION
69, rue Pargaminières
31000 Toulouse
INFORMATIONS :
Tél.: 05 61 22 21 92
site : www.jacobins.mairie-toulouse.fr
e-mail: jacobins@mairie-toulouse.fr
HORAIRES :
Ouvert tous les jours y compris
les jours fériés de 10h à 19h
L'entrée de l'exposition se fait par l'église, rue Lakanal.
PRIX D'ENTRÉE :
Plein tarif : 5 €
Tarif réduit et groupe : 2,50 €
COMMISSARIAT :
Monique REY-DELQUÉ
Conservateur du Patrimoine
Directeur de l'Ensemble Conventuel des Jacobins
et Chargée du Patrimoine Historique de la Ville de Toulouse
CONTACT PRESSE :
Agence KOM
Suzanne Manheimer
29, rue Valade
31000 TOULOUSE
Tél.: 05 34 416 412 Fax : 05 34 416 413
e-mail: agencekom@agencekom.com
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Les bijoux indiens de la collection Barbier-Mueller proviennent essentiellement du sud de l’Inde, région d’une grande richesse à l’époque antique, avec son or, ses diamants, béryls, rubis et pierres précieuses provenant des fameuses mines de Golconde. L’Ensemble Conventuel des Jacobins de Toulouse est le premier en France à la révéler dans son intégralité. Bracelets du Tamil Nadu, pendentif de Coorg, boucles d’oreille de Kerala, colliers de Rajasthan, d’or, d’argent et de corail, ornés de somptueux rubis, émeraudes et diamants d’un rare raffinement composent ce trésor du XIXe siècle et du tout début du XXe.
L’or et le sacré
En Inde, les bijoux constituaient la fortune personnelle et indiquaient la position sociale de leur détenteur, l’appartenance à une caste, une communauté ou une religion. Pour les souverains, pierres précieuses et bijoux servaient à affirmer pouvoir et prestige. Pour la femme indienne, les bijoux constituaient une garantie financière - stridhan - qui lui était offerte au moment de son mariage et qu’elle pouvait monnayer en cas de besoin. Dans cette civilisation où l’art exprime le sacré, les bijoux n’étaient pas uniquement des objets décoratifs : c’étaient aussi des amulettes. La croyance selon laquelle l’or et les pierres précieuses possèdent des vertus pour soigner et conjurer le mauvais sort était profondément enracinée dans l’âme indienne. On affichait ses gemmes et ornements pour se prémunir contre le mal et exploiter l’influence bénéfique des planètes.
Illustration : Couronne ou bracelet Mukuta. Or et rubis.Inde du Sud, Tamil Nadu, xixe siècle
Photo : Studio Ferrazzini Bouchet Photographies
Une tradition fortement ancrée dans l’âme indienne
Les bijoux Barbier-Mueller ont des lignes et des formes où complexité, finesse et magnificence se mêlent pour révéler tant la sensibilité esthétique de l’orfèvre indien que la technicité de ses compétences. Dans les textes anciens de l’Inde, les Veda, il est dit qu’en portant de l’or en offrande, on se voit accorder la sécurité matérielle et la vie éternelle. Depuis des temps immémoriaux, les Indiens considèrent l’or comme un métal indestructible, doté de propriétés multiples et dont l’utilité ne se limite pas à la fabrication de bijoux... Tout ce qui compose la parure, le métal, le dessin, le décor ainsi que les pierres, se mêle pour inventer un riche langage symbolique dont les origines remontent à d’anciennes croyances spirituelles. Par leur beauté épurée ou leur magnificence, les œuvres présentées ici témoignent bien de la continuité d’une tradition fortement ancrée dans l’âme indienne et de son évolution sur plusieurs milliers d’années.
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