Accueil > Nos rendez-vous > Bernard Descamps Evening Land, Un Pays Imaginaire

BERNARD DESCAMPS
Evening Land, un pays imaginaire

JUSQU'AU 19 FÉVRIER 2005

Le regard fraternel sur le monde
d'un photographe voyageur

Bernard Descamps, Manakara, Madagascar, 1999

 

GALERIE DU CAP
LE QUARTZ
Scène nationale de Brest

2, avenue Clemenceau
Brest

INFORMATION :

Centre atlantique de la Photographie
BP 11 111 - 29 211 Brest cedex 1
Tel 02 98 46 35 80
Site : www.centre-atlantique-photographie.asso.fr
e mail : lecap@wanadoo.fr

HORAIRES :

Du mardi au samedi de 13h à 19h
et tous les soirs de spectacles

PRIX D'ENTRÉE :

Entrée libre et gratuite.

CONTACT PRESSE :

Centre atlantique de la Photographie
Tél. 02 98 46 35 80 et 06 72 68 08 49
Reproductions, images d'illustration :
e-mail :philippe.renard@sopab.fr


J’ai toujours été fasciné par l'acharnement avec lequel les civilisations s’accrochent à un fragment de planète. Il y a celles qui ont l'eau et la fertilité des sols, un climat tempéré et l'abondance... et puis il y a les autres, celles des contrées extrêmes, trop froides ou trop chaudes, trop sèches ou trop sombres... Mes premiers voyages m’avaient porté vers ces régions, vers ces gens. J’avais d’emblée partagé leur vie, touché par leur immense générosité, leur hospitalité. Reporter-photographe et photographe-voyageur, membre de l'agence Vu, depuis vingt-cinq ans Bernard Descamps explore la photographie dans tous ses états, du reportage au paysage en passant par la ville et ses couleurs.


Voyager pour se rencontrer

Juste des images dit Bernard Descamps des photographies qu'il prend au cours de ses voyages. Des images reconnues. Des photos rencontrées . Le photographe espère toujours croiser sur son chemin les images qu'il a déjà dans la tête. Je voyage pour me rencontrer dit-il encore. Aussi ne voyage-t-il pas n'importe où. Il a ses destinations de prédilection. L'Asie par exemple, le Japon. Un Japon serein, zen, du côté de la tradition et du temps suspendu plus que de l'agitation et de la trépidation, même si la modernité y est ça et là présente. Ou l'Afrique. Partant à la rencontre des paysages et des hommes, il y côtoie les Peuls, les Bozos, les Pygmées. Dans ces images qui fixent avec le même plaisir sensible l'animé et l'inanimé, quelque chose passe d'un lien harmonieux des hommes à un territoire, à un mode de vie. En revanche, Bernard Descamps ne photographie plus guère en France, où il ne trouve plus de quoi motiver son rêve d'image.


Une conscience fraternelle

Descamps traverse la réalité, il ne la décrit pas. Au contenu informatif, ses images substituent l'émotion, le sentiment, l'humour discret. Il n’a pas à proprement parler de sujets de prédilection. Des oiseaux, des papillons. Du ciel et des nuages avec du soleil qui joue à cache-cache. Des paysages de pierre ou d'eau, des déserts et des forêts, de l'urbain, du rural, de l'humain aussi. Il y a de tout pour faire son monde. Ses vrais sujets sont le temps qui passe, l'espace, la lumière qui invente des formes à partir desquelles il construit les géométries de ses compositions. L'important, c'est le regard... Il décentre, il décale, il tronque. Contre-jour, flous, corps fragmentés, réel stylisé... Il ne bricole pas la réalité, il joue avec. Et ce jeu sur les formes ou les perspectives ne sombre jamais dans la gratuité ou la virtuosité esthétique. Tout comme les pièges de l'illusion optique et les faux-semblants trompeurs qu'il affectionne ne tournent pas à vide. Il y a de l'épaisseur, de la chair dans ses images. Il y a surtout le rapport certain d’une conscience au monde, amicale, fraternelle.


PUBLICATION

Evening Land 118 p. ill.Éditions Filigranes. 30 €