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FARID BELKAHIA
ZIAD DALLOUL

DU 24 MAI AU 17 JUILLET 2005


Regards croisés de deux artistes en quête d'absolu.


Cette nouvelle exposition de l’Institut du monde arabe réunit les œuvres de deux artistes contemporains : l’un originaire du Maroc, et l’autre de Syrie. Farid Belkahia présente son œuvre la plus récente, une série de douze mappemondes intitulée La Dérive des continents, réflexion et interprétation très personnelle de l’état de la planète. Ziad Dalloul, quant à lui, regroupe des œuvres peintes et gravées en une rétrospective qui permet d’apprécier ses recherches personnelles sur l’art de la nature morte.

 

INSTITUT DU MONDE ARABE

Salles d’expositions temporaires
1, rue des Fossés-Saint-Bernard
Place Mohamed-V
75005 Paris

INFORMATIONS :

Tél. : 01 40 51 38 38
ou www.imarabe.org

HORAIRES :

du mardi au dimanche, de 10h à 18h.

PRIX D'ENTRÉE :

Entrée libre

CONTACTS PRESSE :

Mathilde Voinchet, tél. : 01 40 51 39 44
ou mél : mvoinchet@imarabe.org
Presse arabe : Salwa Al Neimi, tél. 01 40 51 39 82 ou mél : salneimi@imarabe.org


Farid Belkahia, La Dérive des continents

Avec la peinture à l’huile, il n’y a pas d’aventure pour moi. Le henné, la peau, ce sont mes souvenirs, ma grand-mère, le milieu dans lequel j’ai grandi, les odeurs que je connais... . Ce sont ces matériaux naturels qui ont fait reconnaître Farid Belkahia depuis la fin des années 70. Récemment, en tendant une peau de vache sur un support circulaire, l’artiste a pu observer que les traces laissées par le pelage dessinaient la forme des continents. Ainsi a-t-il entamé une série de douze mappemondes qu’il a intitulée La Dérive des continents. Ces douze mappemondes, qui roulent sur elles-mêmes, se jouent des points cardinaux et brouillent tout repère. Les continents sont "désorientés". Au temps des Conquistadores, l’art de la cartographie avait l’ambition de reproduire toujours plus fidèlement la réalité. Farid Belkahia transcende cette géographie et fait de ces peaux tendues des tambours imaginaires sur lesquels il trace les bruits du monde, les maux de l’humanité et l’espoir que l’homme puisse se réconcilier avec lui-même.
Les douze mappemondes constituent son œuvre la plus récente, mais l’artiste montre également des pièces plus anciennes, comme une représentation de Jérusalem et une main de grande dimension. Cette main ouverte symbolise travail de Farid Belkahia : la quête d’un monde où l’homme serait réconcilié avec l’origine.


Ziad Dalloul, Rompre avec la rupture

Né dans un site montagneux en Syrie, Ziad Dalloul a vécu quelques années à Alger et dans le désert algérien, avant de s’installer définitivement à Paris. Les couleurs de ses œuvres sont terrestres : noires et calcinées, ocres ou sépia.
Ziad Dalloul s’efforce depuis toujours de rapprocher le monde de la peinture et celui de la gravure : il traite les plaques avec une technique qui permet de lier ses œuvres gravées à la peinture. Il assure ainsi une continuité entre ses réalisations et une profondeur unique.
La technique utilisée pour donner de la profondeur à ses tableaux n’est pas celle de la perspective mise au point par les peintres de la Renaissance. Dalloul superpose les plans comme dans une miniature orientale ou une estampe d’Extrême-Orient : entre la masse noire qui s’impose dans toutes ses œuvres, et qui en est une seconde signature, et les fonds lavés presque transparents, il reste l’abîme dans lequel l’œil plonge et circule. Pour lui, la rupture n’existe pas : chacun cultive son musée imaginaire, qui regroupe des œuvres issues d’époque différentes, mais ayant toutes un lien avec les autres. À chacun d’apprécier dans cette rétrospective, l’absence de rupture dans les couleurs et les techniques, et l’unicité de la sensibilité de leur auteur.


PUBLICATIONS :

Catalogues des expositions : FARID BELKAHIA, 80 pages, 25 x 25 cm. © Institut du monde arabe, 2005, 18 €.
ZIAD DALLOUL, 72 pages, 25 x 25 cm. © Institut du monde arabe, 2005, 18 €.