Osuitok IPEELEE, Sedna1996, serpentinite
Photo : Paul Dionne (collection du Musée d'Art Inuit Brousseau, Vieux Québec)
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ENSEMBLE CONVENTUEL
DES JACOBINS DE TOULOUSE
CONSERVATION
69, rue Pargaminières
31000 Toulouse
INFORMATION :
Tél.: 05 61 22 21 92
site : www.jacobins.mairie-toulouse.fr
e-mail: jacobins@mairie-toulouse.fr
HORAIRES :
Ouvert tous les jours y compris
les jours fériés de 10h à 19h
L'entrée de l'exposition se fait par l'église, rue Lakanal.
PRIX D'ENTRÉE :
Plein tarif : 5 euros
Tarif réduit et groupe : 2,50 euros
CONSERVATION :
Monique Rey-Delqué, Directeur de l’Ensemble Conventuel des Jacobins et Chargée du Patrimoine de la Ville de Toulouse
CONTACTS PRESSE :
Agence KOM
Suzanne Manheimer
29, rue Valade
31000 TOULOUSE
Tél.: 05 34 416 412 Fax : 05 34 416 413
e-mail: agencekom@agencekom.com
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Alors que leur territoire est aussi vaste qu’un continent et s’étend du Groenland à l’Alaska, seuls quarante mille Inuit vivent sur les provinces nord-canadiennes. La production artistique de cette population peu nombreuse est impressionnante, tant par sa quantité que par sa diversité. Grace au concours d’un collectionneur canadien passionné, Raymond Brousseau, fondateur du Musée d’art Inuit de Québec, et du Département du Rhône-Muséum, l’Ensemble Conventuel des Jacobins a pu rassembler un choix exceptionnel de sculptures qui illustrent l’engagement des artistes contemporains inuit dans la restitution d’une civilisation millénaire de tradition orale. Une forme d’art qui n’a véritablement vu le jour que dans les années 50, date du tout début de la sédentarisation de ce peuple.
Les valeurs fondatrices
Depuis toujours, la culture inuit a été en parfaite osmose avec les éléments naturels et a dialogué avec les esprits. La place des artistes y est importante, et leur succès rejaillit sur toute la communauté, tout en leur permettant de pourvoir, conformément à leurs valeurs traditionnelles, non seulement aux besoins de leur famille mais aussi de leurs voisins. Utilisant l’os de baleine, le basalte, l’ivoire, ou le bois de caribou, les sculpteurs nous révèlent les subtilités du monde animal, humain ou mystique, le rôle fondamental du chaman, médiateur entre le monde visible et invisible, qui seul sait maintenir l’équilibre entre les forces de l’univers et intercéder auprès des esprits. Ils parlent de la place essentielle des animaux, dotés d’une âme, et du lien si particulier qui unit le chasseur et sa proie. Ils évoquent aussi les coutumes et les valeurs fondatrices de leur peuple : le partage, la complémentarité du couple, le respect des aînés. Avec le style qui lui est propre, chacun d'entre eux se fait le porte-parole de l’histoire d’une civilisation.
Mille esprits et héros légendaires
Ces sculptures possèdent le pouvoir de franchir les obstacles du langage et du temps pour communiquer directement avec nous. Le sculpteur inuit est imprégné de rêves. En dépit de ses relations nouvelles avec des étrangers à sa race, il continue de faire revivre sa propre imagerie mystique. On retrouve la vie palpitante des humains et des animaux, en situation de détente ou de tension mais toujours rayonnant de vitalité. À la vue comme au toucher, comment ne pas être enthousiasmé par les formes effilées d'un phoque, la sourde puissance de l’ours, le poids du morse, le frétillement de la truite ou le rythme d’une volée d’oies. Et à côté de figures centrales de la mythologie inuit comme Sedna, déesse de la mer, ces œuvres nous content les histoires fascinantes de mille autres esprits et héros légendaires
Illustration : Peter KUNILIUSEE, Morse, 1999, os de baleine, ivoire.
Photo : Paul Dionne (collection du Musée d'Art Inuit Brousseau, Vieux Québec)
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