CHAGALL
UN MONDE D'AMOUR

Avec plus de 180 œuvres de Chagall - 40 tableaux, gouaches et dessins et 150 estampes, gravures et sculptures - cette exposition, qui ne sera présenté qu’à Arken, propose une vision originale et globale du monde d’amour et de tolérance de l’artiste. Elle a pu être montée grâce au concours de sa petite fille, Meret Meyer, et de grands musées tels le Centre Pompidou à Paris, le Musée National du message biblique à Nice, le Musée Sprengel à Hanovre ou la Galerie Tretyakov à Moscou. Des collectionneurs privés ont de leur côte prêté un certain nombre d’œuvres majeures rarement vues.

Un facteur de vie universel et divin

Selon la mystique juive, le monde a été créé sous la forme d’un navire, dans lequel Dieu a déversé tout son amour. Et il l’a rempli jusqu’à ce qu’il se rompe en des millions de morceaux. De sorte que la plus petite chose du monde contient un éclat de l’amour de Dieu. L’amour, qui est partout, rend toute chose dans la vie - et par conséquent dans l’art - poétique, magique et divin. Le monde était loin d’être parfait pour le petit peintre juif russe. Cependant, appuyés sur ses racines culturelles, sa vie et son art ont proclamé que « quelque chose » unit les peuples, en leur apportant amour et espoir. Pour Chagall, l’amour était un facteur de vie universel et divin.

De Vitebsk à Paris

Né dans la communité juive de Vitebsk en Biélorussie, sa vocation d’artiste l’a fait émigrer en France en 1911. Pendant et après la Première guerre, il fut obligé de revenir à Vitebsk où il épousa Bella, l’amour de sa vie. Il revint en France en 1923 et y vécut jusqu’en 1941. Il dut s’enfuir aux États-Unis pour échapper aux camps de concentration. Son exil dura jusqu’en 1947. Il revint alors en France et y resta jusqu’à la fin de sa vie. Il ne revit sa Russie natale qu’une fois, en 1973, mais jamais sa chère Vitebsk