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POLYCHROMIES SECRÈTES
Autour de la restauration de deux œuvres majeures du XVe siècle toulousain

DU 10 DÉCEMBRE 2005 AU 30 AVRIL 2006

Au terme d'une longue restauration, redécouverte de deux chefs-d'œuvre du musée des Augustins

Nostre Dame de Grasse, détail.
© musée des Augustins, Toulouse. Photo : Daniel Martin

 

MUSÉE DES AUGUSTINS
Musée des Beaux-Arts de Toulouse

21, rue de Metz
31000 Toulouse

INFORMATION :

Tél. 05 61 22 21 82 – Fax 05 61 22 34 69
E-mail : augustins@mairie-toulouse.fr
Site : www.augustins.org

HORAIRES :

De 10h à 18h sauf les mardis
Ouvert les mardis à partir du 1er janvier 2006
Nocturne le mercredi jusqu’à 21h.
Fermé 25 décembre et 1er janvier.

PRIX D'ENTRÉE :

Prix d’entrée au musée
comprenant l’accès à l’exposition : 3 €
Tarif réduit : 1,50 €
Gratuité : moins de 18 ans, scolaires et étudiants
accompagnés de leur professeur,
enseignants de l’école des Beaux-Arts,
journalistes, conservateurs.

COMMISSARIAT :

Alain Daguerre de Hureaux, conservateur
en chef du musée des Augustins

CONTACT PRESSE :

Geneviève Ponselle Service communication
Tél. : 05 61 22 39 02 - Fax : 05 61 22 34 69
E-mail : genevieve.ponselle@mairie-toulouse.fr


Deux œuvres majeures du musée des Augustins, la Crucifixion du Parlement de Toulouse et Nostre Dame de Grasse, datées de la fin du XVe siècle, ont fait, ces dernières années, l’objet d’une longue restauration dont le musée présente aujourd’hui le résultat. L’exposition est l’occasion de les redécouvrir dans un état proche de leur aspect d’origine, de mieux comprendre le travail méconnu des restaurateurs et d’aborder les questions historiques techniques et artistiques que pose ce type d’œuvres.


L’énigme de Nostre Dame

Nostre Dame de Grasse est une énigme pour les spécialistes. On ne dispose d’aucune certitude sur sa datation, sa fonction, ni sur l’artiste qui l’a réalisée. Ce qui fait toute son originalité et sa valeur tient essentiellement dans l’extraordinaire qualité de la sculpture, mais également dans sa composition. C’est une Vierge à l’Enfant atypique, représentée dans une attitude dynamique, tournant la tête dans un sens opposé à celui de l’Enfant. Cette composition inhabituelle, qui pourrait exprimer simplement l’intuition qu’elle a du destin de son Fils, a en général conduit les spécialistes à penser que l’œuvre était le centre d’une composition présentant un groupe de figures plus nombreuses.


Une restauration exceptionnelle

L’importance historique et artistique de Nostre Dame de Grasse, véritable chef-d’œuvre de la fin du Moyen Âge, et son état de conservation, ont imposé une intervention longue et importante, au résultat remarquable. Quatre repeints, entre le XVIe et le XVIIIe siècle, avaient profondément modifié son apparence, en masquant la qualité de la sculpture et ce qui subsiste de sa polychromie d’origine; ils ont été éliminés. La restauration a permis la redécouverte d’une œuvre à la polychromie originale, toute en nuances, étonnament conservée. Elle a aussi rendu justice au travail du sculpteur et à sa finesse d’exécution, aujourd’hui restituée au public dans toute sa splendeur.
Une modélisation en trois dimensions de la sculpture, support filmé d’un essai de reconstitution de ses différents repeints, permet au public de se faire une idée des évolutions de l’œuvre à travers les siècles.


La Crucifixion du Parlement

Le Christ en croix avec donateurs connu sous le nom de « retable du Parlement » provient initialement de la grande chambre du Parlement de Toulouse. Contrairement aux peintures murales, la peinture de chevalet est fort rare dans le Sud-Ouest au XVe siècle. La Crucifixion en est l’un des rares vestiges. En l’absence de toute source d’archive, son auteur reste inconnu. Sa facture et l’expression pathétique du Christ et de la Vierge font penser à un artiste d’origine espagnole. C’est en tout cas une commande majeure, qui émeut grâce à sa sobre monumentalité et à la qualité de son paysage, et qui atteste de l’importance de Toulouse comme foyer artistique dans la seconde moitié du XVe siècle.

Le passage du temps
La Crucifixion est un miraculé et un témoin de l’histoire, dont il porte les traces vivantes . Pendant la Révolution, le visage du roi a été littéralement défiguré. Sous les repeints des restaurations précédentes, le tableau présentait en 2001 un aspect chaotique et incohérent. Les restaurateurs ont décidé de laisser à nu ses parties manquantes. Il témoigne aujourd’hui du passage du temps tout en étant soulagé de la superposition des restaurations lourdes qui lui conféraient un aspect non authentique. Cette restauration ne prétend pas restituer un état originel mythique définitivement perdu, mais constitue une interprétation, la plus légère et suggestive que l’on puisse imaginer, qui ne souhaite pas tricher avec l’état réel du tableau.


PUBLICATION

Catalogue de l'exposition Textes de Sophie Chavignon, Laurence Callegari-Baron, Elisabeth Ravaux, Dominique Faunières, Delphine Masson, Marie-Emmanuelle Meyohas, Juliette Lévy, Charlotte Riou, Alain Daguerre de Hureaux.. 96 pages quadri, 210x270 mm.
Edité par la Ville de Toulouse / Musée des Augustins Broché 20 €


Illustration : La Crucifixion du Parlement de Toulouse, détail. © musée des Augustins, Toulouse. Photo : Daniel Martin.