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L’OBJET ET SON DOUBLE

DU 31 JANVIER AU 30 AVRIL 2006

Redécouverte de la richesse du dessin d'ornement au XIXe siécle et de son rôle dans l'évolution des arts décoratifs.

ANTOINE ZOEGGER Wissembourg, France, 1829 – Paris, France, 1885 Différents projets
de montures pour des oeufs d'autruche
,vers 1875. Plume et encre noire sur papier,
26,5 x 20,6 cm. © Patrice Schmidt, Paris, musée d'Orsay.

 

MUSÉE D'ORSAY

Entrée par le parvis
1, rue de la Légion d'Honneur

INFORMATION :

Tel. +33 01 40 49 48 00
Site: www.musee-orsay.fr

HORAIRES :

Tous les jours de 9h30 à 18h,
le jeudi jusqu'à 21h45. Fermeture le lundi

PRIX D'ENTRÉE :

Musée : Plein tarif : 7,50 € Tarif réduit et dimanche : 5,50 €
Gratuité moins de 18 ans. Adhérents Carte blanche du musée d'Orsay , MuséO, La Carte jeune du musée d'Orsay

COMMISSARIAT :

Olivier Gabet, conservateur au musée d'Orsay

CONTACTS PRESSE :

Amélie Hardivillier +33 (0)1 40 49 48 56
Patricia Oranin +33 (0)1 40 49 47 42
E-mail presse@musee-orsay.fr


Le rôle joué par le dessin dans le domaine des arts décoratifs est trop souvent mal connu. La création assistée par ordinateur tend aujourd’hui à réduire son espace d’expression. Au XIXe siècle, le dessinateur industriel ou ornemaniste règne encore en maître sur la création des objets, même si, de temps à autre, quelques artistes, peintres et sculpteurs de premier plan, perpétuent la grande tradition, née à la Renaissance, de fourniture de modèles aux arts décoratifs.



Des "feuilles" à redécouvrir

Les «feuilles» d’arts décoratifs, particulièrement prisées pour les ornemanistes des XVIIe et XVIIIe siècles, sont donc à redécouvrir pour le XIXe siècle. Depuis sa création, le musée d’Orsay s’est attaché à en réunir une collection représentative.
Cette exposition en présente une sélection faite à partir des fonds et des œuvres des artistes les plus emblématiques : Barye, Viollet-le-Duc, Lassus, Rudolphi, Fannière, Grandhomme, Carrier-Belleuse, Zoegger, Bugatti, Lalique et Van de Velde.


Illustration: RENE LALIQUE Aÿ, France, 1860 – Paris, France, 1945 Projet de peigne aux fleurs d'aubépine 1899-1905. Crayon, encre noire, gouache sur calque, 23 x 22 cm Acquis en 1993 © Patrice Schmidt, Paris, musée d'Orsay © ADAGP, Paris, 2006


Créations à venir ou trace d’objets disparus...

D’un modèle de soupière pour la Maison Odiot aux montures d’œuf d’autruche par Zoegger, des dessins d’orfèvrerie de Rudolphi aux études de chaises de Carlo Bugatti et aux projets de mobilier d’Henry Van de Velde et Frank Lloyd Wright, ce sont autant de dessins étonnants, certains d’un fini subtil, d’autres d’une rapide épure qui n’est pas sans déjà annoncer le design industriel. Dans leur extrême diversité, ces feuilles rappellent avec éclat la richesse du dessin d’ornement et d’art décoratif : première pensée d’une création à venir ou jamais achevée, souvenir du grand œuvre accompli, parfois même unique trace d’objets disparus.


Le double intime et intriguant

Entre élégance des couleurs et efficacité de la ligne, ces dessins doivent informer les différents acteurs de la production - joailliers, ébénistes, ciseleurs, etc... - mais aussi séduire le commanditaire et le client, et créer ainsi le désir d’objets.
Loin d’être anecdotique, cette place du dessin est fondamentale pour comprendre les arts décoratifs du XIXe siècle. En écho immédiat à deux dessins des frères Fannières, est présenté le service à bière en argent qu’ils ont exposé en 1865. Du papier à la matière, la correspondance est étroite, soulignant combien le dessin est inséparable de l’objet : il en est le double intime, vital et intriguant.

Illustration : FREDERIC-JULES RUDOPHI Copenhague, Danemark, 1808 - ? 1872 Projet de coupe en lapis-lazuli et argent oxydé entre 1851 et 1862. Crayon, plume et aquarelle, 24,5 x 23 cm. Acquis en 1993, ARO 1993-56 © Patrice Schmidt, Paris, musée d'Orsay