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NOS EXPOSITIONS DE L'ÉTÉ
EN EUROPE

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Le Grand Tour est encore d’actualité ! Un itinéraire à travers l’Europe ne doit pas se limiter à toucher les plages, les lacs et autres beautés naturelles. Raphaël, Picasso, Friedrich ou Kandinsky vous attendent dans les capitales culturelles du Vieux Continent. Avantage non négligeable en fréquentant ces stars de l’art : aucun risque de coup de soleil !


Georg BASELITZ Wir besuchen den Rhein I (Nous visitons le Rhin I), 1996, huile sur toile, 300 x 415 cm, collection de l'artiste © photo Jochen Littkemann, Berlin
FONDATION DE LHERMITAGE, LAUSANNE

MERVEILLES DU JAPON IMPÉRIAL

AMSTERDAM – Avec l’ouverture du Japon à partir de 1868 – l’ère Meiji -, c’est une nouvelle source d’inspiration qui se manifeste pour les artistes occidentaux, notamment popularisée par les gravures. Vincent Van Gogh y succombe lui aussi, qui écrit à son frère Théo que l’art japonais « rend plus heureux ». La collection présentée au Van Gogh Museum, l’une des plus complètes au monde, a été rassemblée par l’homme d’affaires Nasser Khalili, né en Iran en 1945. Elle comprend des panneaux en laque, des émaux cloisonnés, de la porcelaine, des objets en métal et un spectaculaire brûleur à encens de quatre mètres de haut. Des toiles de Van Gogh sont placées sur le parcours et montrent comment les thèmes dits japonisants – les iris et d’autres fleurs, les oiseaux, les ponts champêtres – ont pénétré dans son œuvre.

  • Merveilles du Japon impérial au Musée Van Gogh, jusqu’au 22 octobre 2006
    Le site du musée Van Gogh
    www.vangoghmuseum.nl

    JAN FABRE

    ANVERS - C'est un véritable hymne à Jan Fabre qu'entonne la cité flamande. Pas moins de trois expositions sans compter les événements annexes, comme celui qui se tient dans le restaurant-galerie Rode Zeven. Il est vrai que l'artiste est tellement polymorphe - plasticien, chorégraphe, auteur de théâtre, cinéaste - qu'il est difficile à cerner. Pour simplifier, on a décidé de le qualifier d'homo faber. Au MuHKA, le musée d'Art contemporain, on pourra se pencher sur sa genèse avec des films super-8 et des photographies de jeunesse. Au musée royal des Beaux-Arts, il met en résonance ses propres sculptures ou films avec les grandes œuvres du passé, la Vierge de Jean Fouquet, les anges musiciens de Memling, l'Eve de Cranach. Quand l'ultra contemporain se trouve des racines classiques… Enfin, à la bibliothèque municipale, sont réunis ses manuscrits et quelques bustes de lui-même qu'il a bien voulu produire pour tenir compagnie à Schiller et Goethe.

  • Les trois expositions finissent à des dates différentes : le 15 août au MuKHA et à la bibliothèque, le 3 septembre au musée des Beaux-Arts
    Le site du musée d'art contemporain d'Anvers
    www.muhka.be/index.php?la=fr&date=&id=&subbase=&jaartal=&jaargang=&letter=&person_id=&work_id=&project_id=&zoekstring

    EDGAR VARÈSE

    BÂLE - Edgard Varèse passa longtemps pour un marginal quelque peu extravagant de la musique nouvelle. La notoriété vint à la fin de sa vie, lorsque de jeunes musiciens de l’avant-garde d’après-guerre, tels Pierre Boulez ou John Cage, prirent conscience de son existence en poursuivant son action. Varèse est mort chargé d’honneurs le 6 novembre 1965, laissant derrière lui une œuvre brève mais intense, qui continue encore d’exercer son pouvoir de fascination technique et esthétique. La Fondation Paul Sacher - Centre international de documentation et de recherches sur la musique contemporaine - a pu acquérir les archives laissées par Edgard Varèse. L’’exposition qu’a montée avec lui le Musée Tinguely, qui réunit à ce fonds documentaire exceptionnel des dessins et tableaux de ses contemporains venus du monde entier, permet pour la première fois au public de jeter un regard d’ensemble sur l’œuvre d’un des grands compositeurs d’avant-garde du XXe siècle.

  • Edgard Varèse, compositeur, forgeur de sons, visionnaireMusée Tinguely jusqu’au 27 août 200
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    IL ÉTAIT UNE FOIS TCHERNOBYL

    BARCELONE - La plus grande catastrophe industrielle de l’histoire de l’humanité, le désastre de Tchernobyl, n’a jamais fait l’objet d‘une exposition. On a exposé à différentes reprises des photographies ou des dessins d’enfants, mais on n’a jamais tenté de présenter ce moment majeur de l’histoire contemporaine. Cette exposition a nécessité un travail de recherché patient sur place, ainsi qu’en Bélarus et en Russie. Sa commissaire, Galia Ackerman, journaliste et historienne française d’origine russe y a recueilli des photographies portant témoignage de la catastrophe, des films de la télévision d’État, des décorations, des vêtements et des diplômes d’honneur des “liquidateurs”, des coupures de presse, des cartes, des dessins d’enfants et bien d’autres témoignages qui n’avaient jamais encore été rassemblés par un musée.

  • Il était une fois Tchernobyl au Centre de Cultura Contemporania, jusqu’au 8 octobre 2006
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    ART DU TIBET

    BRUXELLES - Passionné par l’Extrême-Orient, Léon Verbert (1879 – 1941), y part dès ses études terminées. En 1907, il est en Chine et, en 1908, il réalise un reportage photographique sur la visite du Dalaï Lama à Beijing. Au cours de son long séjour et de ses nombreux déplacements dans la région, il constitue une collection de quelque 600 pièces, remise, il y a 50 ans, aux Musées royaux d’Art et d’Histoire.

  • Art du Tibet, la collection Léon Verbert, Musées royaux d’art et d’histoire
    jusqu’au 15 novembre 2006
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    AFFAIRES DE FAMILLE

    BRUXELLES - Si de grands noms tels que Jan et Pieter Brueghel, Marcel et Suzanne Duchamp, Alberto et Diego Giacometti et les frères Bosschaert, les sœurs Martin… côtoient des artistes plus anonymes, c’est que l’objectif de l’exposition est avant tout de mieux comprendre les relations entretenues au sein d’une fratrie : quels sont les rapports entre des artistes ayant grandi ensemble et liés, de facto et non sur la base d’une volonté personnelle, par le sang mais aussi par des histoires, des traditions, des acquis similaires? Une collaboration peut-elle naître d’une fratrie, ou cède-t-elle à la rivalité? Comment l’un peut-il évoluer dans l’ombre du génie de l’autre? Comment la notoriété d’un nom de famille peut-elle ouvrir les portes de la gloire…L’exposition s’ouvre sur le VIIIe siècle, passe par les grandes écoles de peinture des temps modernes, pour arriver à l’époque contemporaine : environ un tiers des œuvres concerne l’art contemporain, un autre tiers les XIXe et XXe siècles – romantisme, modernes et post-modernes - et un tiers l’art ancien depuis le début du moyen âge jusqu’au baroque en passant par la Renaissance.

  • Family Affairs, frères et sœurs dans l'art au Palais des beaux-arts, jusqu’au 10 septembre 2006
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    FRIEDRICH

    ESSEN – L’un des apôtres du romantisme en peinture, connu pour ses paysages sauvages, déserts (ou contemplés par des personnages en noir, de dos), fait l’objet d’une rétrospective au cœur de la Ruhr. De façon significative, elle sera inaugurée par la reine de Suède. Friedrich, né en 1775 dans la ville de Greifswald en Poméranie, a en effet été sujet suédois jusqu’au Congrès de Vienne, soit les deux tiers de sa vie (il est mort en 1840). L’exposition réunit environ 80 tableaux et une centaine de dessins, provenant d’une cinquantaine d’institutions différentes. Sponsorisée par l’énergéticien E.ON, elle veut prouver que Essen mérite d’être ville européenne de la culture (elle est candidate pour 2010) et sert de feu d’artifice avant la rénovation complète du musée Folkwang. Parmi les œuvres exposées, nombre de « classiques » comme la Mer de glace, Le Voyageur au-dessus de la mer de nuages, les Ages de la vie, peinture-testament réalisée en 1835, la Croix dans la montagne ou les Falaises de Rügen. Tenu pour son tableau le plus célèbre, il n’avait jamais été prêté par son propriétaire, la collection Reinhart de Winterthur, en Suisse.

  • Caspar David Friedrich, au Folkwang Museum jusqu’au 20 août
    Le site du musée Folkwang
    http://fr.wikipedia.org/wiki/Museum_Folkwang

    LA CONQUÈTE DE LA RUE, DE MONETÀ GROSZ

    FRANCFORT - La population de la plupart des villes européennes a connu une croissance spectaculaire jusqu’à la fin du XIXe siècle. La technologie et l’industrie ont remplacé l’agriculture et l’artisanat. Et tandis que les faubourgs voyaient la création d’usines et de logements ouvriers, le progrés technologique se manifestait sous la forme de grands immeubles, de larges rues, de vitrines illuminées et de galeries commerciales. La prosperité et la consommation se développaient et façonnaient le citoyen moderne. Conçus à l’origine comme des axes routiers, les boulevards attiraient les foules. De leur côté, l’éclairage électrique, les moyens de transport urbain et bien d’autres nouveautés créaient le paysage de la cité moderne. S’y ajoutait la palette colorée de la culture du loisir, avec ses cafés, ses kiosques, ses cirques, ses cabarets, tandis que les affiches publicitaires commençaient à brouiller la frontière entre l’art et l’illustration populaire.

  • La conquête de la rue, de Monet à Grosz à la Schirn Kunsthall jusqu’au 3 septembre 2006
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    BETTY WOODMAN, THÉÂTRES

    GENÈVE - Depuis plus de trente ans, l'œuvre de la céramiste américaine Betty Woodman ne cesse de s'affirmer comme l'une des plus remarquées sur la scène internationale pour son originalité constamment renouvelée. Pour rendre hommage à cette jeune artiste de soixante-quinze ans, le Musée Ariana s'est associé au Museu Nacional do Azulejo, qui a présenté l’exposition à Lisbonne l'hiver dernier. La version genevoise a aussi son pendant américain : le Metropolitan Museum of Art de New York propose depuis le 24 avril une rétrospective Betty Woodman.

  • Betty Woodman, théâtres au Musée Ariana jusqu’au 1er octobre
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    BASELITZ

    LAUSANNE - La Fondation de l’Hermitage présente en exclusivité une rétrospective du peintre allemand Georg Baselitz, artiste majeur de la scène contemporaine célèbre, entre autres, pour ses représentations tête en bas.
    Traçant un arc historique qui va de 1960 à 2005, l’exposition offre, à travers une centaine d’huiles, dessins, gravures et sculptures, issus pour la plupart de la collection personnelle de l’artiste, une vision tout à la fois essentielle et intimiste de Baselitz dont l’œuvre intense se déploie dans la mouvance de celle des plus grands, de Picasso à Bacon.

  • Baselitz à la Fondation de l’Hermitage jusqu’au 29 octobre
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    CHEFS-D'OEUVRE DE SIENNE

    LJUBLJANA - Cette exposition, montée dans le cadre des échanges culturels entre l’Italie et la Slovénie, évoque la fascinante histoire de la région de Sienne à travers des œuvres d’art - peintures, sculptures, et codex enluminés. Une vision du passé qui apporte au « citoyen « et au voyageur d’aujourd’hui des éléments de réflexion essentiels face à la complexité et au désordre du monde contemporain.

  • Chefs d’œuvre de Sienne, gothique et Renaissance à la Narodna Galerija, jusqu’au 15 octobre 2006
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    CONSTABLE

    LONDRES – Personne n’a rendu comme lui les ciels mouillés d’Angleterre, les nuages bas et ronds, les vaches humant les charrettes de foin, les ruisseaux limpides et les champs très verts : Constable est, avec Turner, le plus doué des paysagistes d’outre-Manche. Et il aimait plus que tout travailler en grand comme le montre cette exposition, qui réunit ses « six-footers », c’est-à-dire ses tableaux de 6 pieds (environ 1,80 m), ce qui ne s’était jamais produit même de son vivant. Chacune de ces neuf compositions est accompagnée de son esquisse préparatoire, de mêmes dimensions, au dessin très vif et spontané. Six paires portent sur son motif préféré, la rivière Stour (1820-21), avec ses méandres, ses haies de peupliers, ses villageois tranquilles. Les autres, plus tardives, montrent la cathédrale de Salisbury ou le château de Hadleigh. Ces ambitieux hymnes au paysage étaient conçus pour attirer l’œil du visiteur aux expositions de la Royal Academy. Objectif atteint : deux siècles plus tard, on continue de les admirer. Elles n’ont rien perdu de leur immédiateté et de leur fraîcheur atmosphérique.

  • Constable, the Great Landscapes à la Tate Britain, jusqu’au 28 août
    Présentation de l’exposition
    www.tate.org.uk/britain/exhibitions/constable/default.shtm

    KANDINSKY

    LONDRES – L’un des pionniers de l’abstraction, Wassily Kandinsky (1866-1944), fait l’objet d’une exposition à la Tate Modern, qui vient de procéder au réaccrochage de ses collections. La rétrospective est centrée sur les deux premières décennies du XXe siècle, qui constituent une époque très féconde et cosmopolite : l’artiste vit successivement à Munich et Murnau (où il joue un rôle essentiel dans le mouvement du Cavalier bleu), rentre en Russie pour assumer des responsabilités au début de la Révolution, puis repart vers Berlin et Weimar, pour enseigner au Bauhaus. Les prêts des musées russes forment une bonne part de la cinquantaine de tableaux et des 35 œuvres sur papier exposées. Elles illustrent l’évolution du langage du figuratif vers l’abstrait, qui se fait sur une armature stable : le jeu de la couleur.

  • Kandinsky à la Tate Modern, jusqu’au 24 septembre
    Bref descriptif de l’exposition
    www.tate.org.uk/modern/exhibitions/kandinsky/default.shtm

    REBELLES ET MARTYRS

    LONDRES – Depuis le romantisme, l’image de l’artiste maudit, en marge de la société contre laquelle il se bat, s’est affirmée comme une valeur sûre (même si elle a existé auparavant : que l’on songe à Borromini qui se suicide en se jetant sur son épée). Chez Van Gogh, chez Gauguin, l’échec, la souffrance, le malheur deviennent d’éclatants indices de talent. C’est cette « mythologie » qu’analyse la National Gallery dans son exposition estivale. Elle a convié pour cela des spécialistes du genre, pour l’avoir vécu dans leur chair ou pour avoir su l’incarner parfaitement : Courbet, avec un autoportrait de jeunesse dont on avait perdu la trace depuis trente ans, Delacroix avec des représentations de divinités tutélaires comme Le Tasse ou Michel-Ange, Manet, les Nabis. Mais pas seulement des Français, même s’ils ont excellé en la matière : on trouve également Whistler, Munch ou Schiele, à l’existence tragiquement brève. Les 70 œuvres présentées sont ordonnées en sections thématiques significatives – le héros, le dandy, la bohème, etc.

  • Rebels and Martyrs à la National Gallery, jusqu’au 28 août 2006
    Les tableaux exposés
    www.nationalgallery.org.uk/

    PICASSO

    MADRID – Deux des plus grands musées espagnols – le Prado et le Reina Sofía – célèbrent une nouvelle fois Picasso. Avec une double justification : le 125e anniversaire de la naissance du peintre et, plus encore, le 25e anniversaire du retour de Guernica en Espagne, après son exil au MoMA de New York. Au Reina Sofía, c’est évidemment autour de cette icône du XXe siècle que sont rassemblées d’autres tableaux de la même époque de Picasso, comme l’Ossuaire (1945, MoMA), et une œuvre d’une puissance équivalente, le 3 mai 1808 à Madrid : les exécutions sur le mont du Príncipe Pío de Goya. Au Prado, Picasso est confronté à des maîtres anciens comme Dürer, Titien, Vélasquez, Zurbarán ou Caravage. Parmi ses tableaux, on citera la Repasseuse (1904, Guggenheim), la Femme à la chemise (1905, Tate Modern), Carafon et trois bols (1908, Ermitage) ou l’Enlèvement des Sabines (1963, Boston Museum of Fine Arts). Au total, ce sont une cinquantaine d’œuvres de l’homme de Malaga qui sont visibles : un bel effort quand on connaît leur valeur, le coût des assurances et le déplaisir des musées à s’en séparer, même temporairement.

  • Picasso, tradición y vanguardia, aux musées du Prado et Reina Sofía, jusqu’au 3 septembre 2006.
    Présentation de l’exposition
    museoprado.mcu.es/home.html

    COLLECTION PEREZ SIMON

    MADRID - Le musée Thyssen-Bornemisza consacre ses salles temporaires à la collection Pérez Simón. Elle est inconnue des amateurs européens pour une double raison : son propriétaire est mexicain et il ne l'a encore jamais montrée au public. Mais, à l'heure où elle se cherche un siège à Mexico, la discrétion n'était plus de mise. Des mille œuvres qui la composent - manuscrits, objets d'art, sculptures, peintures - le choix s'est porté sur une soixantaine de tableaux, qui donnent un aperçu de sa qualité d'ensemble. De Bronzino et Cranach à Rubens (une Vierge), de Canaletto (le Palais des Doges) à Tiepolo, de Fantin-Latour (une belle composition florale) à Cézanne, en passant par Gauguin ou une Vue d'Antibes par Monet, l'histoire de l'art occidental est brossée dans son ensemble. On n'y découvre sans doute pas de chefs-d'œuvre absolus mais un fonds très solide, qui ferait le bonheur de nombreux musées de province. Et qui prouve que, désormais, l'itinéraire d'un Grand Tour classique impose de franchir les océans…

  • Colección Pérez-Simón, au musée Thyssen-Bornemisa, jusqu’au 10 septembre 2006
    Le communiqué de presse et quelques tableaux significatifs
    www.museothyssen.org/prensa/Exposicion-Cranach-Monet/inicio.htm

    KLIMT

    NEW YORK – C’est une petite mais très attendue exposition que propose la Neue Galerie. N’y figurent que cinq tableaux mais ils sont du peintre devenu « le plus cher du monde » : Gustav Klimt. Et parmi ces cinq toiles figure le désormais célèbre Portrait d’Adèle Bloch-Bauer, où le modèle est tout d’or vêtu : c’est ce tableau qui a été acheté pour 135 millions de dollars il y a quelques semaines. L’acquéreur n’est autre que Ronald Lauder, fondateur de la Neue Gallery, consacrée à l’art autrichien et allemand. Les cinq œuvres, spoliées par les nazis en 1938, n’ont été rendues que récemment aux héritiers légitimes et il n’est pas certain que les occasions de les revoir ensemble abondent dans le futur (sauf si Ronald Lauder remet la main au portefeuille…) Voici donc, pour compléter le quinté : un autre portrait d’Adèle Bloch-Bauer de 1912, Le Bouleau (1903), Le Pommier (1912) et Maisons à Unterach (1916).

  • Cinq tableaux de Klimt à la Neue Gallery, jusqu’au 18 septembre
    www.neuegalerie.org

    RAPHAËL

    ROME – Avec l’exposition Raphaël, de Florence à Rome, la Galleria Borghese pose le premier jalon d’un projet ambitieux, programmé sur une décennie. Le principe est simple : monter des rétrospectives monographiques en prenant comme point de départ un chef-d’œuvre de la collection. Le premier (sur dix) est la Déposition de Raphaël. Une trentaine de tableaux et autant de dessins sont réunis, dont la Madone Aldobrandini de la National Gallery de Londres, la Vierge aux candélabres de Baltimore, la Vierge à l’Enfant avec saint Jérôme et saint François de Berlin. Manquent à l’appel les tableaux du musée de Chantilly (dont les Trois Grâces), interdits de prêt par statut. Au centre de la manifestation se trouve évidemment la Déposition au destin mouvementé. Peinte en 1507, à Florence, elle est exposée pendant un siècle dans une église de Pérouse avant d’être volé par le pape Paul V, à l’intention de son neve u collectionneur. Népotisme, quand tu nous tiens ! L’arrivée de Napoléon ne vaudra guère mieux : le tableau est emporté à Paris en 1797 et la Galleria Borghese n’en récupèrera en 1816 que la partie centrale , abandonnant le reste au Vatican.

  • Raffaello, da Firenze a Roma, à la Galleria Borghese, jusqu’au 27 août
    Le site de la Galleria Borghese
    www.romeguide.it/borghese/galleria_borghese_eng.htm

    MARC QUINN

    ROME – Longtemps à l’écart des principaux circuits de l’art contemporain, la capitale italienne refait son retard. On attend pour bientôt le Maxxi (centre national des arts contemporains), dessiné par Zaha Hadid, en lieu et place d’une ancienne caserne, et l’agrandissement du Macro (musée d’art contemporain de Rome), conçu par Odile Decq). En attendant, le Macro a déjà une programmation étoffée. Pour cet été, on y verra la grande installation Exit de Christian Boltanski et une rétrospective de Marc Quinn. L’artiste, dans la mouvance des Young British Artists, avait fait parler de lui il y a quelques années. A l’occasion de travaux chez son principal collectionneur, Charles Saatchi, la prise du congélateur avait été débranchée et une sculpture en plasma congelée, représentant le propre buste de Marc Quinn, avait fondu. Dans la canicule romaine, on peut supposer que les plus grandes précautions auront été prises pour assurer la conservation d’œuvres (une trentaine sont exposées) qui utilisent le lait, le placenta, etc, mais aussi le marbre ou, tout simplement, le papier, pour y déposer des dessins.

  • Marc Quinn et Boltanski au Macro, jusqu’à septembre 2006.
    www.macro.roma.museum/

    PAUL Mc CARTHY

    STOCKOLM- L'iconoclaste Paul McCarthy débarque en Suède pour une exposition qui devrait faire date : se déployant sur 2000 m2, c'est la plus importante qui lui ait jamais été consacrée. Elle sera signalée à l'entrée par son monumental Daddies Ketchup gonflable de 9 mètres. Soixante films seront présentés et l'éventail des œuvres sera très large, de la sculpture Dead H de 1968 jusqu'à l'installation Bunker Basement, réalisée entre 2003 et 2006. L'artiste né en 1945, qui file des métaphores sur le colonialisme, le culte des images, la société de consommation, et qui adore signifier les fluides corporels par des ersatz comme le ketchup ou la crème au chocolat, est aussi fasciné par le monde des pirates. Il a été heureux d'apprendre que le Moderna Museet s'élève sur le site d'une ancienne base navale et que certaines de ses œuvres montrées pour la première fois le seraient dans l'ancienne prison des marins...

  • Paul McCarthy au Moderna Museet de Stockholm, jusqu’au 3 septembre 2006.
    La présentation de l'exposition sur le site du musée
    www.modernamuseet.se/v4/templates/template1_graycolumn.asp?id=2837