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PIERRE VICTOR GALLAND (1822-1892)
un Tiepolo français au XIXe siècle

DU 18 OCTOBRE 2006 AU 28 JANVIER 2007

Première rétrospective d'une grande figure de l’art décoratif de la seconde moitié du XIXe siècle.


PIERRE VICTOR GALLAND Lois Huile sur toile Roubaix, La Piscine, M.A.I.A.D Photo © Arnaud Loubry

 

MUSÉE DÉPARTEMENTAL DE L'OISE

Ancien Palais Épiscopal
1, rue du Musée 60006 Beauvais 

  • Exposition organisée par le musée départemental de l'Oise à la Galerie nationale de la tapisserie

    GALERIE NATIONALE DE LA TAPISSERIE

    22, rue St Pierre 60000 Beauvais.

    INFORMATIONS :

    Tél. +33 (0)3 44 11 43 83 Fax. +33 (0)3 44 48 49 45 Site : http://www.cg60.fr

    HORAIRES DE LA GALERIE NATIONALE DE LA TAPISSERIE

    Du mardi au dimanche de 10h à 12h30 et de 14h à 18h

    PRIX D'ENTRÉE :

    Entrée gratuite, couplée avec une entrée pour les collections permanentes du musée départemental et l’exposition Destination Céramiques en Beauvaisis.

    COMMISSARIAT :

  • Commissariat scientifique Jérémy Cerrano, Historien de l’Art, spécialiste de l’œuvre de Pierre-Victor Galland
  • Commissariat de l’exposition à Beauvais Josette Galiègue, conservateur en chef du Musée départemental de l’Oise à Beauvais

    CONTACTS PRESSE :

    Marie-Laure Trouvé, service promotion : 03 44 11 43 98
    E mail TROUVE.Marie-Laure@cg60.fr


  • L’œuvre de Pierre-Victor Galland est inconnue du grand public. Né à Genève de parents français, il fit toute sa carrière à Paris où il fut l’un des initiateurs de l’art nouveau et un animateur célèbre de la peinture décorative au Second Empire. Montée en partenariat avec le Mobilier national, cette première rétrospective présente, dans le cadre de la Galerie nationale de la Tapisserie, un ensemble d’environ 250 œuvres (peintures, esquisses pour de grands décors, tapisseries, sculptures et dessins…) jusqu’alors jamais réunies, empruntées à de nombreuses collections publiques et privées, françaises et internationales


    Dans le goût du grand classicisme français

    Élève de l’architecte Labrouste, puis du peintre Drolling, Pierre-Victor Galland commence sa carrière chez le décorateur de théâtre Ciceri C’est dans cette ambiance des décorateurs de théâtres qu’il va développer ses qualités artistiques : il peint des figures, des vases de fleurs, des guirlandes… En 1851, il réalise à Constantinople un projet de décor pour un palais, qui échoue, mais qui marque ses grands débuts dans la décoration d’hôtels particuliers. Ce sera son activité majeure. Il devient sous le Second Empire le décorateur attitré du monde de la finance, ce qui lui vaudra ce surnom de Tiepolo des banquiers du Second Empire. Malheureusement, la Commune va détruire un grand nombre de ses décorations, comme celles du le ministère des finances ou du palais de Saint Cloud. Sous la IIIe République, il obtient des commandes pour le Panthéon, la Sorbonne et l’Hôtel de ville de Paris. Aux Etats-Unis il exporte pour les milliardaires du Golden Age cette manière française de décoration, à la fois somptueuse et érudite, dans le goût du grand classicisme français. Sa dernière commande sera réalisée Outre-Manche et il décède en 1892 à Paris.


    Les grands débats de la création artistique aux XIXe et XXe siècles

    Le Musée départemental de l’Oise, à Beauvais, s’est de longue date intéressé à l’œuvre décorative de Galland qui s’est parfaitement intégrée dans sa collection représentative des grands débats de la création artistique aux XIXe et Xxes siècles. Des dons ont permis de réunir un petit fonds Galland,.et le récent achat de l’étude pour Le Retour de l’enfant prodigue a, par ailleurs, mis en évidence l’intérêt inattendu de Galland pour Thomas Couture, le grand peintre senlisien dont un ensemble de référence est réuni dans le musée autour du célèbre Enrôlement des volontaires. C’est tout autant la place de Galland dans l’histoire de la tapisserie du XIXe siècle qui a suggéré la présentation de cette exposition à Beauvais, précisément dans la Galerie nationale de la Tapisserie où, en 1996, Galland avait figuré à l’exposition consacrée à la Manufacture des Gobelins au XIXe siècle.


    Illustration : Pierre Victor Galland Joueuse de Lyre Étude pour Les Arts à l’Hôtel de Ville de Paris Huile, essence, pierre noire et craie sur toile Roubaix, La Piscine, M.A.I.A.D Photo © Arnaud Loubry


    Un nouveau vocabulaire ornemental

    En 1873, Galland crée, à l’École des Beaux-Arts de Paris, les cours supérieurs d’art décoratif, communs aux étudiants d’architecture, de sculpture et de peinture. Il joue alors un rôle fondamental dans l’émergence de l’École de Nancy en formant nombre de ses acteurs essentiels. Sa contribution à l’introduction de la botanique dans l’avènement d’un nouveau vocabulaire ornemental est fondamentale. Ce rôle de précurseur avait, dès 1883-84, été remarqué dans la Revue des arts décoratifs par Victor Champier qui devint, quelques années plus tard, le conservateur du Musée de Roubaix et obtint, au décès de Galland, un don important concédé par les enfants de l’artiste. Cette collection essentielle, enrichie par plusieurs achats récents, est la base de l’exposition, qui démontre l’importance de cet artiste sous la second Empire et la Troisième République, ainsi que son rôle primordial dans l’art décoratif français de la seconde moitié du XIXe siècle sous toutes ses formes.
    Cette rétrospective ne peut rendre compte de la totalité du travail de l’artiste, et notamment son œuvre monumentale. Pour connaître parfaitement Galland, il faut aller découvrir à Paris, la galerie des Métiers de l’hôtel de ville, La prédication de saint Denis au Panthéon et les plafonds somptueux de l’hôtel Cail, actuelle mairie du VIIIe arrondissement


    PUBLICATIONS

    Petit journal servant d’aide à la visite Gratuit
    Catalogue de l'exposition Première étude publiée sur Pierre-Victor Galland. Rédigé à la suite d’un travail de thèse, sous la direction de François Loyer, par Jérémy Cerrano Préface de Bruno Foucart 232 pages, ill. coul. Somogy Editions d'Art 35 €

    Co-production Beauvais, Musée Départemental de l’Oise Roubaix, La Piscine, Musée d’Art et d’Industrie André Diligent