JACQUES STELLA Clélie passant le Tibre(détail), non daté, huile sur toile, Paris, musée du Louvre, département des peintures © Photo RMN, R.G. Ojéda |
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MUSÉE DES AUGUSTINS
Musée des Beaux-Arts de Toulouse
21, rue de Metz
31000 Toulouse
INFORMATIONS :
Tél. 05 61 22 21 82 – Fax. 05 61 22 34 69
E-mail : augustins@mairie-toulouse.fr
Site : www.augustins.org
HORAIRES :
De 10h à 18h tous les jours
Nocturne le mercredi jusqu’à 21h.
Fermé le 1er mai.
PRIX D'ENTRÉE :
Tarif expo: 7€ (avec l’accès au musée)
Tarif réduit: 4€ (étudiants, groupes, et pour tous les 1er dimanche du mois)
Gratuit pour les moins de 18 ans.
COMMISSARIAT :
Commissaire général de l’exposition
Sylvain Laveissière, conservateur général du Patrimoine au département des peintures du Louvre.
Commissaires de l’exposition
Axel Hémery, conservateur chargé des peintures au musée des Augustins.
Isabelle Dubois, conservateur des peintures anciennes au musée des Beaux-Arts de Lyon.
Commissaire associé:
Mickaël Szanto,Historien de l’art
CONTACTS PRESSE :
Geneviève Ponselle
Tél : 05 61 22 39 02 - Fax : 05 61 22 34 69
genevieve.ponselle@mairie-toulouse.fr
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Jacques Stella est l'un des maîtres de la peinture française du XVIIe siècle français, avec La Tour, Le Nain, Poussin, Vouet, Champaigne, La Hyre ou Lesueur. L'exposition, réalisée en coproduction avec le musée des beaux-arts de Lyon, réunit plus de cent cinquante œuvres, peintures, dessins et gravures, venues des deux côtés de l'Atlantique, et met en lumière l'étonnante diversité du peintre. Jacques Stella est représenté dans les collections du musée des Augustins par trois tableaux, dont deux sont d'une importance majeure : le Mariage de la Vierge, immense carton de tapisserie pour Notre-Dame de Paris et le Repos de la Sainte Famille, un des joyaux de la peinture intimiste sur cuivre de Stella.
Le sacré et le quotidien
Fils du peintre flamand François Stella, installé à Lyon, Jacques Stella est à Rome à partir de 1623. Il y côtoie Le Bernin, Vouet, devient l'ami indéfectible de Poussin, le grand maître du classicisme et connaît le succès. Ses petits tableaux peints sur pierre semi-précieuse – lapis, agate albâtre… –, le font rechercher alors des plus grands amateurs, prélats ou princes. Le style raffiné et serein de Stella est immédiatement reconnaissable à sa matière sensible et ses tons délicats. De retour en France vers 1634-1635, Richelieu l'attache à son service et le nomme peintre du roi ; il produit de grands tableaux d'église. Il est choisi, avec Poussin, pour illustrer les prestigieuses « éditions du Louvre », issues des presses de l'Imprimerie royale dès 1640. La peinture connaît alors un moment d'équilibre exceptionnel, que l'on a qualifié d'« atticisme » : avec Champaigne, La Hyre ou Le Sueur, Stella invente un langage raffiné, noble et serein. Ce classicisme n'est pas austère : Stella vise à la grâce et s'attache à donner aux sujets qu'il traite un ton de familiarité. Il excelle à peindre les Madones, les scènes de l'enfance du Christ, où le propos sacré rencontre le quotidien de l'humanité. Chroniqueur de la vie populaire ou paysagiste, Stella nous offre toujours des moments de grâce et d'émotion.
Des dons multiples
Peintre, dessinateur et graveur, Stella possède des dons multiples. Il est capable d'imaginer des compositions complexes pour de grands tableaux d'autel comme d'orner de précieux petits tableaux de dévotion sur pierre ou sur cuivre, avec les talents d'un miniaturiste. Il peut saisir à la pointe du crayon la spontanéité de scènes quotidiennes de la vie romaine, mais aussi composer des suites de dessins, préalables à la gravure, sur le thème de la vie de la Vierge ou de la Passion, en s'inspirant de modèles gravés de la Renaissance italienne. La production religieuse de Stella, reflet de sa foi, témoigne peut-être aussi d'un souci d'évangélisation par la représentation de scènes auxquelles le fidèle peut s'identifier. Ami de Poussin, dont il possède plusieurs tableaux, Stella en comprend la leçon mais n'en est aucunement l'imitateur et lorsqu'il se mesure aux mêmes entreprises que son grand aîné - tableaux d'histoire ou séries-, c'est en conservant toujours sa manière propre.
Illustration : Portrait de Jacques Stella (Autoportrait ?), non daté, huile sur toile, © Lyon, musée des Beaux-Arts
PUBLICATION
CATALOGUE DE L’EXPOSITION Sous la direction de Sylvain Laveissière, conservateur général du patrimoine au département des peintures du musée du Louvre, en collaboration avec le musée des Beaux-Arts de Lyon et le musée des Augustins de Toulouse. Ce catalogue utilise pour l’essentiel les recherches que Gilles Chomer consacra pendant plus de trente ans à l’artiste et qui devaient donner lieu à une monographie et à une exposition. : 24,60 cm x 28 cm à la française, 256 pages, 250 illustrations en quadrichromie. Éditions Somogy : 35 €
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