Le 27 juillet prochain, au moment même où commencera son célèbre Festspiel, Salzbourg accueillera pour huit jours la première édition de la SWFAF, Salzburg World Art Fair. Ses organiseurs, qui ont déjà à leur actif la Moscow World Fine Art Fair, ont indéniablement le sens des lieux historiques prestigieux et des références culturelles.
La Residenz
Après le célèbre Manége de Moscou, c’est un bâtiment chargé d’histoire qui accueille cette fois antiquaires et visiteurs, la Résidence des Princes-Archevêques, au coeur de Salzbourg, inscrit au patrimoine mondial de l’Unesco.. La Rezidenz fut construite au XVIIe siècle dans le style de la Renaissance Italienne, et les Princes-Archevêques multiplièrent achats et commandes pour la décorer. Des oeuvres de Rubens, Rembrandt et Breughel décorent sa galerie. Pour la musique, on créa un orchestre de la Cour et une école. Né à Salzburg, Mozart eut des rapports difficiles avec le Prince-Archevêque Colorado, et dut quitter la ville. Mais la création du Festival en 1917 l’ancra définitivement dans sa ville natale... Dans l’aile Toscane, qui prolonge la Rezidenz, dans la bibliothèque de la Faculté de Droit, la Landkarten - Galerie des cartes - dont les murs sont ornés des cartes réalisées Al secco au début du XVIIe, offre un panorama exceptionnel des pays et villes du Monde. Événement dans l’événement, elle sera ouverte pour la première fois au public. Tout au long du Salon, les visiteurs pourront découvrir ces cartes et les premiers atlas qui ont inspiré les artistes.
Illustration : David Teniers le jeune Singes buvant et fumant Galerie Bernheimer
Un salon a la fois intime et spectaculaire
Dans les pièces baroques et fastueuses qui se succèdent, l’accent est mis sur le cadre et la présentation, dans le respect des lieux. Disposés comme une suite de petits théâtres, les stands offrent un parcours à la fois intime et spectaculaire. Une trentaine de marchands, antiquaires, galeristes et joailliers, venus de tous les grands pays d’Europe, proposent des pièces dans des domaines aussi variés que l‘art ancien, tribal ou asiatique, la sculpture et la peinture classiques, modernes et contemporaines, de dessins, tapisseries et céramiques, ou la joaillerie. Dix d’entre eux viennent de France. Roberto Paulo, de la Galerie Historismus, expose un ensemble de mobilier du début du XXe sicle, illustrant particulièrement les arts décoratifs d’Europe du Nord. Louis Lefebvre amène un superbe vase d'apparat en porcelaine de Vienne, montures en bronze doré, de Leopold Lieb, daté 1817. Frank Laigneau met en vedette un fauteuil « Viking Revival » du Norvégien Lars Kinsarvik. et Ratton Ladrière une exceptionnelle paire de vases en scagliole imitant le porphyre, provenant des collections de Madame du Barry. Pierre Alain Challier défend quant à lui Jean Luc Parant et ses étonnantes installations de boules, tandis que Nathalie Séroussi poursuit son exploration des années 60, aux confins du Pop Art et du Nouveau Réalisme. Maîtres anciens chez l'Autrichien Konrad Benheimer, mobiliers et objets d’art du XVIIIe et XIXe chez l’Allemand Albrecht Neuhaus expressionnisme allemand à la Galerie Thomas. Photographie chez Capital Culture de Londres, mobiliers et objets d’art XVIIIe et XIXe à la Galerie Partridge … L’art sous toutes ses formes
Illustration : Lars Kinsarvik Fauteuil en pin polychrome, vers 1909 "Viking Revival" Galerie Frank Laigneau
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