NOS EXPOSITIONS DE LA RENTREE
SEPTEMBRE EN EUROPE

EN BELGIQUE

LA CHINE SOUS TOIT

BRUXELLES – Si les tombes des empereurs chinois ont livré de célèbres statuettes, celles de leurs dignitaires étaient également bien remplies comme le montre cette exposition originale. Elle rassemble en effet des modèles réduits retrouvés dans des sépultures, et qui avaient pour objet d’accueillir les âmes des morts à leur retour de l’au-delà. De palais en pagodes, de théâtres en fermes fortifiées, ce sont quelque 200 maquettes en grès et terre cuite, réalisées au long de deux millénaires, qu’a prêtées le musée du Henan.

RUBENS, L’ATELIER DU GÉNIE

BRUXELLES – Riches de leur fonds de Rubens, dont d’immenses tableaux d’autel, les Musées royaux ont décidé d’organiser une rétrospective autour de l’activité du peintre à l’époque où, au sommet de sa gloire, il anime un important atelier à Anvers (1614-1640). Les prêts de l’étranger, dont le Paysage avec la chasse d’Atalante du Prado ou une esquisse de la Montée au Calvaire conservée à l’université de Berkeley, ont permis de rassembler 120 œuvres. Certaines parmi les plus emblématiques, comme le Portrait d’Hélène Fourment, ont été restaurées pour l’occasion.

EN FRANCE

COLETTE RICHARME

ALBERTVILLE – Le musée d’Art et d’Histoire d’Albertville a décidé de vider temporairement ses salles pour céder la place à une artiste de caractère : Colette Richarme (1904-1991), née en Chine, à Canton, mais qui passa sa jeunesse en Savoie. Au cours de sa longue vie, passée en grande partie en Provence, Colette Richarme a côtoyé nombre de créateurs du XXe siècle, d’Yves Brayer à Joseph Delteil et Louise Bourgeois. Sa peinture, très marquée par la lumière du Midi, bénéficie enfin d’une rétrospective complète puisque ce sont quelque 150 toiles qui sont présentées au public.

9e BIENNALE D’ART CONTEMPORAIN DE LYON

LYON – Pour sa 9e édition, la Biennale de Lyon clôt un cycle consacré à la temporalité, commencé en 2003. Qu’est-ce que l’actualité par rapport à l’histoire ? Comment discerner ce qui va survivre dans l’accumulation des « news » ? Pour ce faire, les deux commissaires Hans Ulrich Obrist et Stéphanie Moisdon ont demandé à une cinquantaine de commissaires du monde entier de présenter chacun un artiste. Cette sélection en escalier permet de mêler « stars » et « émergents ». Elle a aussi l’avantage d’introduire des des créateurs que l’on n’a pas l’habitude de voir dans ce genre de rendez-vous comme Michel Houellebecq ou l’architecte Rem Koolhaas.

8e ARTENIM

NÎMES – La 8e édition de la foire internationale d’art contemporain de Nîmes se veut festive avec une nuit de l’art, le 23 septembre, qui permettra de profiter des derniers feux de l’été. Outre plusieurs expositions personnelles (Tony Soulié, Jacqueline Taïb, une série sur Fantômas par Eduardo Arroyo), on pourra y voir un hommage au galeriste Alain Matarasso, animateur de la Galerie du Centre à Paris depuis trois décennies, ainsi que divers événements consacrés à la sculpture (Jordi, Riba, Guy de Rougemont) ou à la production des diplômés de l’Ecole des beaux-arts.

ARCIMBOLDO

PARIS – C’était l’un des peintres chéris des surréalistes avec ses tableaux en forme de cadavres exquis : visages composés d’assemblages de fruits, de feuilles, de poissons. Milanais installé à la cour de Vienne chez les empereurs Maximilien et Rodolphe II, Arcimboldo (1526-1593) a été couvert d’honneurs pendant sa vie et vite oublié après sa mort. Cette exposition d’une centaine d’œuvres comprendra les célèbres têtes composées mais aussi un pan moins connu de l’œuvre d’Arcimboldo : ses portraits de princes de la cour ainsi que des projets de costumes et de décors.

L’ATELIER D’ALBERTO GIACOMETTI

PARIS – Après de longues années de procédures judiciaires, les richesses de la Fondation Alberto et Annette Giacometti sont enfin exposées au public. Ce sont plus de 600 œuvres, dont quelque 200 statues, qui seront présentées. On découvrira des facettes rarement montrées de l’œuvre de Giacometti comme les plâtres peints ou, plus original encore, des fragments des murs de ses différents ateliers, dont celui de la rue Hippolyte-Maindron, à Paris.

DESIGN CONTRE DESIGN

PARIS – Prenant pour point de départ, l’extraordinaire succès du mot « design », l’exposition pioche dans deux siècles de création et organise des confrontations inattendues entre objets-phares. On verra ainsi, en couple, un canapé Dannhauser de 1825 et une chaise longue Bubble de Frank Gehry, séparés par une distance de 150 ans. Quelle est l’influence du contexte historique sur le design ? Comment les designers ont-ils incorporé les formes naturelles et organiques ? Escaliers, chaises et radiateurs apporteront la réponse, en compagnie de trois pièces monumentales de Zaha Hadid, Verner Panton et de l’atelier Van Lieshout.

L’OR DE LA TOISON D’OR, Trésors de Géorgie

PARIS – Perles en forme de melon, pendentifs, colliers, bracelets ou chevalières : datés du premier millénaire avant notre ère, tous sont intégralement en or et proviennent de tombes récemment fouillées en Georgie, sur le fleuve Phase cher à l’Antiquité (aujourd’hui le Riomi). Une telle moisson n’est guère surprenante : l’actuelle Georgie est la Colchide qui attira Jason et ses compagnons à la recherche de la Toison d’Or…

LES PEINTRES JAPONAIS A PARIS

PARIS – Le plus connu est Foujita, qui a été l’une des stars de l’Ecole de Paris dans l’entre-deux-guerres. Mais les artistes japonais passés par une période parisienne sont bien plus nombreux et certains comme Seiki Kuroda bénéficient d’une grande notoriété chez eux. L’exposition en présente une dizaine et montre comment ils ont contribué à la naissance d’un véritable genre, la peinture yôga, qui transcrit des préoccupations traditionnelles dans un style occidental.

SALON DU COLLECTIONNEUR

PARIS – Pour sa 3e édition, le Salon du Collectionneur, organisé par le Syndicat national des antiquaires, s’installe dans un lieu prestigieux, le Grand Palais. Tenu en alternance avec la Biennale des antiquaires, ce rendez-vous lancé en 2003 a une vocation pédagogique. Il permet au grand public de faire une acquisition de valeur ou, tout simplement, de parfaire ses connaissances en histoire de l’art. Les 124 exposants internationaux sont rassemblés par spécialités : peinture-dessin-sculpture, mobilier, objets d’art, archéologie, etc.

EN ITALIE

BIENNALE DES ANTIQUAIRES

FLORENCE – La capitale toscane accueille la 25e Biennale des antiquaires dans le cadre habituel, depuis une décennie, du palazzo Corsini (elle était autrefois au palazzo Strozzi). Mise en scène par Pier Luigi Pizzi, elle reçoit une centaine d’exposants, la plupart italiens. L’exposition centrale est consacrée à la manufacture de faïence de Montelupo.

ROTHKO

ROME – L’un des moments-clés de la carrière de Mark Rothko a été la présentation de son œuvre à la Biennale de Venise en 1958. L’exposition au Palazzo delle Esposizioni s’attache à recomposer une partie de cette salle Rothko mais elle brosse aussi, d’une façon générale, le parcours de l’artiste, des toiles figuratives et surréalistes des débuts jusqu’aux grandes compositions monochromes des années 1950.

EN SUISSE

A LA QUÊTE DE L’OR BLANC

PRANGINS – Le château de Prangins, bel édifice de style français des années 1730 qui domine le lac Léman, organise des expositions temporaires. En puisant dans les collections du Musée national suisse, il propose pour la rentrée une rétrospective consacrée à la porcelaine de Zurich et de Nyon, deux centres de production actifs en Suisse à la fin du XVIIIe siècle.

L’AUTRE COLLECTION, Hommage à Ernst et Hildy Beyeler

BALE – C’est l’un des plus grands marchands du XXe siècle. Sa galerie fête ses 60 ans et sa fondation ses 10 ans. Le gouvernail va prochainement en être pris par Samuel Keller, gourou d’Art Basel, ce qui suffit à indiquer son importance. Pour fêter ces anniversaires, Ernst Beyeler et son épouse Hildy dévoilent non une partie de leurs trésors personnels mais quelques-unes de 16 000 œuvres qui sont passées par l’adresse désormais mythique du 9 Bäumleingasse. De Braque à Bonnard, de van Gogh à Gris,, de Mondrian à Picasso, ces pièces d’exception ont pour la plupart pris la direction des grands musées du monde.

MAX ERNST

BALE – Le musée Tinguely, dédié à l’un principaux membres du mouvement des Nouveaux Réalistes, va présenter une œuvre monumentale de Max Ernst, Pétales et jardin de la nymphe Ancolie. Mesurant 5 mètres de côté, composée de 18 panneaux, elle avait été peinte en 1934 pour un dancing de Zurich. Propriété du Kunsthaus Zurich, elle va être prêtée à long terme au musée Tinguely, où le public pourra assister à sa restauration. Ce morceau de choix sera accompagné d’environ 150 autres œuvres de Max Ernst.