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RODIN ET LA PHOTOGRAPHIE


DU 14 NOVEMBRE 2007 AU 2 MARS 2008

Plus de 200 images provenant du fonds du musée montrent l’importance de la photographie dans le processus créateur de Rodin


Eugène Druet, Le Baiser, vers 1898 , papier gélatino-argentique, 39,3 x 30 cm, Ph 373, © musée Rodin, Paris, 2007.

 

MUSÉE RODIN

79, rue de Varenne, 75007 Paris

INFORMATIONS :

Tél. 01 44 18 61 10
Site: www.musee-rodin.fr

HORAIRES :

  • Tous les jours de 9h30 à 16h45, fermé le lundif.
  • Fermé le 25 décembre et le 1er janvier.

    PRIX D’ENTRÉE :

  • Plein tarif : 6 €, tarif réduit : 4 €
  • billet jumelé exposition + collections permanentes + parc 9 €, tarif réduit 6 €

    COMMISSAIRES :

    Commissaire général : Dominique Viéville
    Commissaires de l’exposition : Hélène Pinet, Sylvester Engbrox

    CONTACTS PRESSE :

    Clémence Goldberger
    Tél. 01 53 44 18 61 86
    E-mail: goldberger@musee-rodin.fr


  • Par le fait du hasard qui l’a fait naître un an après la photographie, Rodin a mené sa carrière de sculpteur alors que cette nouvelle technique de reproduction vivait sans doute ses années les plus fécondes et les plus inventives. L’artiste n’échappera pas à l’attrait pratique et esthétique de ce nouveau médium et les quelque 7000 images qu’il rassemble entre 1870 et 1917, illustrent à la fois son histoire et l’histoire de la photographie.


    Photographes de quartier

    Au cours des années 1880, la photographie nous entraîne dans l’atelier, au cœur de la création, là où les blocs de terre prennent forme, où les Bourgeois de Calais sont modelés nus, avant d’être revêtus, où la Porte de l’Enfer se recouvre d’une multitude de figures. Rodin engage d’abord des photographes de quartier, peu connus, Bodmer, Pannelier, Freuler, qui, contrairement à lui, le resteront. Puis les terres deviennent plâtres, bronzes et marbres, l’atelier se remplit de plus en plus. Rodin, à la fin des années 1890, est devenu un artiste reconnu par ses pairs et par le public.


    Sous le contrôle de Rodin

    Eugène Druet, photographe amateur puis Jacques-Ernest Bulloz deviennent tour à tour ses photographes officiels et répondent chacun à leur manière aux directives précises de Rodin. Ce sont leurs images qui seront le plus largement publiées dans la presse. Elles reflètent aussi le désir de l’artiste de contrôler le regard des spectateurs sur son œuvre, de donner de l’importance à telle ou telle sculpture, de la montrer à un stade bien précis de son développement et d’en présenter l’angle de prise de vue le plus juste. La chronologie est donc le premier fil conducteur de cette exposition, le second étant l’évolution du rôle de la photographie par rapport à l’œuvre sculptée.

    Illustration : Gertrude Käsebier, Rodin devant la Porte de l'Enfer, la main gauche sur la tête en bronze du Baron d'Estournelles de Constant, 1905, Tirage à la gomme bichromatée, 33 x 25 cm, Ph 249, © musée Rodin, Paris, 2007.


    Un dédoublement de l’œuvre

    Le pictorialisme, premier mouvement esthétique en photographie, se développe au début du XXe siècle. Les photographes Edward Steichen, Stephen Haweis et Henry Coles, Jean Limet, rattachés à cette école, se présentent à la porte de l’atelier de Rodin en tant qu’artistes à part entière. Le sculpteur, séduit par leur jeunesse, favorisera leur travail et appréciera leur interprétation très personnelle de ses scuptures. En retouchant au pinceau l’image de son développement, ces photographes métamorphosent l’œuvre d’art. C’est l’image de la sculpture qui nous fascine et non plus la sculpture elle-même. Ce doublement de l’œuvre nous oblige à tenir deux langages, l’un sculptural et l’autre photographique. Double information qu’il est parfois difficile de dissocier tant l’œuvre et son image s’enrichissent mutuellement pour ne faire plus qu’un dans notre esprit. Cette évolution du rôle et de la place dans la photographie dans l’œuvre sculptée de Rodin est l’exact reflet de ce qui se passe au début du XXe siècle : un regard nouveau est porté sur la photographie, qui accède progressivement au rang d’œuvre d’art.

    Illustration : Edward Steichen, Towards the light-Midnight, 1908, Epreuve au charbon et platinotype, 19,3x 21,2 cm, Ph 226, © musée Rodin, Paris, 2007.


    PUBLICATION :

    Catalogue en coédition musée Rodin / Gallimard