Accueil > Nos rendez-vous > La Chine Sous Toit

LA CHINE SOUS TOIT


JUSQU'AU 20 AVRIL 2008

200 modèles réduits, vieux de deux millénaires, apportent un éclairage original sur l’architecture chinoise

Résidence entourée de murs. Ming, XVIe siècle

 

MUSÉES ROYAUX D’ART ET D’HISTOIRE

Parc du Cinquantenaire 10
B-1000 Bruxelles

INFORMATIONS :

  • Tél. +32 (0)2 741 72 11
  • Site : www.mrah.be
  • Visites guidées : Tél +32 (0)2 741 72 15
    Email : sec@mrah.be

    HORAIRES :

  • Du mardi au dimanche, de 10h à 17h (fermeture de la caisse à 16h).
  • Nocturnes jusqu’à 22h les jeudis 31 janvier, 28 février, 27 mars.
  • Fermeture le lundi, les 25 décembre et 1er janvier.

    PRIX D’ENTRÉE :

  • 9 €, 8 €, 2 € (notamment pour les groupes scolaires et pour les jeunes de 13 à 18 ans).
  • Gratuit pour les enfants de moins de 13 ans

    COMMISSARIAT :

    Nicole De Bisscop

    CONTACT PRESSE :

    Bart Suys, tél. + 32 (0)2 741 73 00
    Email : b.suys@kmkg.be


  • Comment habitait-on en Chine il y a 2000 ans ? Quelle forme avaient les entrepôts, les maisons, les latrines ? Les objets trouvés dans les tombes des dignitaires du Henan ont permis d’apporter des réponses précises à ces questions. Il s’agit en effet de modèles réduits de bâtiments, réalisés avec une grande fidélité et qui nous projettent dans l’univers quotidien des débuts de la Chine impériale. Nous vous avons parlé de cette exposition très originale lors de son inauguration. Elle dure jusqu'à la fin du mois d'avril prochain. Ne la manquez pas...


    La riche collection du musée du Henan

    La province du Henan, traversée par le fleuve Jaune, est l’un des berceaux de la civilisation chinoise. Sous la dynastie Han (de 206 av. J-C jusqu’à 220 ap. J-C), qui succède immédiatement à l’unification du pays, l’architecture atteint une apogée. La population vit dans des maisons à cour intérieure, dispose d’entrepôts et de pavillons sur l’eau. La technique de l’ossature en bois et des encorbellements permet de construire des tours de plusieurs étages. Les quelque 200 modèles réduits qui en témoignent ont été prêtés par le musée du Henan. Ils ont été construits sur un arc de temps de deux millénaires (du IIe siècle av. J-C jusqu’au XVIIIe siècle) et sont, pour certains, de taille imposante (jusqu’à 2 mètres de hauteur).


    Des sculptures funéraires

    Ces modèles réduits étaient déposés dans les tombes, à côté des corps des défunts. Dans le passage d’une vie à l’autre, l’individu était censé conserver son statut social. La reconstitution de sa résidence était donc un élément essentiel du mobilier funéraire. Si l’architecture noble ou religieuse, en pierre, a pu laisser des traces en Chine, il n’en est pas de même pour les bâtiments communs. Faits en matériaux périssables – bois, terre battue, vannerie de bambou ou carreaux d’argile séchés au soleil –, ils ont disparu. Les modèles réduits des tombes du Henan ont permis d’apporter des informations essentielles : ils étaient en effet des copies fidèles des originaux, de la structure du bâtiment jusqu’à son ornementation.


    Du pavillon aquatique à la latrine

    La typologie des édifices ainsi répliqués est très large. Les plus spectaculaires sont les tours à plusieurs étages, bâties sur une fondation en terre battue avec une ossature en piliers de bois et qui pouvaient être entourées d’une pièce d’eau. Dans l’exposition, des éléments d’architecture de l’époque retrouvés dans des fouilles archéologiques – embouts de tuiles, carreaux de sol ou briques murales - permettent d’observer de plus près une décoration en relief, souvent très raffinée. A côté des résidences, des fermes, des entrepôts et des silos à grains, les édicules ou plus modestes apportent un éclairage émouvant sur la vie de tous les jours : latrines, ateliers, puits et moulins, tamiseuses à céréales ou fourneaux de cuisine. Des personnages mis au jour dans les tombes – archers, potiers, cuisinières et animaux de la basse-cour - achèvent de donner une illusion de réalité à ces « maquettes » qui arrivent jusqu’à nous après avoir traversé vingt siècles.


    PUBLICATION

    Catalogue de l'exposition 272 pages, 32x28 cm, édité par le Fonds Mercator, € 35 dans l'exposhop.


    Illustration : Composition (deux ouvrières et deux moulins). Dynastie Sui, 595.