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ARS MEDICINA
Médecine et savoir au XVIe siècle

DU 3 AVRIL AU 7 JUILLET 2008

En plein humanisme, les prémices d'une médecine moderne


Realdo Colombo De re anatomica Venise, 1559 Frontispice – Leçon d’anatomie
Paris, Bibliothèque interuniversitaire de Médecine © Yves Tribes

 

MUSÉE NATIONAL DE LA RENAISSANCE

CHÂTEAU D'ÉCOUEN

INFORMATIONS :

Tél. 01 34 38 38 50
www.musee-renaissance.fr

HORAIRES :

Ouvert tous les jours sauf le mardi de 9h30 à 12h45 et de 14h à 17h45

PRIX D’ENTRÉE :

  • Gratuit jusqu'au 30 juin
    NB : le musée national de la Renaissance au château d’Ecouen participe à l’expérimentation de la gratuité dans les musées nationaux du 2 janvier au 30 juin 2008.
  • du 1er au 7 juillet : plein tarif 4.50 euros / tarif réduit 3 euros

    COMMISSARIAT :

    Sophie Daynes-Diallo, chargée d’études documentaires au musée national de la Renaissance

    CONTACT PRESSE :

    Michaël Caucat
    Tél. 01 34 38 38 64
    michael.caucat@culture.gouv.fr


  • Conçue pour un large public, l’exposition ARS MEDICINA évoque le savoir du médecin et la pratique médicale à la Renaissance. Entre humanisme et pragmatisme, entre théorie et expérimentation, la médecine connaît au XVIe siècle de véritables bouleversements. Un ensemble d’œuvres rares et parfois surprenantes, empruntées aux plus importantes collections d’Histoire de la médecine conservées en France, permet d'explorer ce domaine depuis l’élaboration et la diffusion d’un savoir scientifique jusqu’au développement de la pratique médicale et chirurgicale au XVIe siècle.


    D’Ambroise Paré à Rabelais

    Remettant en cause les grands dogmes, mais se référant aux Anciens avec un extrême intérêt, la médecine du XVIe siècle accomplit une synthèse du savoir hérité de l’Antiquité et du Moyen Age et développe les conditions favorables à l’éclosion de la médecine moderne. Portée par l’invention de l’imprimerie et contrainte par les maux de son temps – guerres et épidémies – elle est marquée par l'émergence de l’anatomie, le renouveau de la chirurgie ainsi que la reconnaissance progressive accordée à l’ensemble de ses praticiens. Incarné par des personnages emblématiques comme Ambroise Paré, André Vésale, François Rabelais ou Paracelse, le médecin de la Renaissance est avant tout un humaniste qui s’illustre bien plus dans le discours doctoral que dans la pratique et l’intervention qu’il délègue à un étudiant, barbier ou chirurgien, voire à un apothicaire. Cette figure complexe, à l’image du Zenon de L’œuvre au noir de Marguerite Yourcenar, oscille tout au long du XVIe siècle entre érudition et empirisme. L’union de ces deux tendances permettra précisément la naissance d’une médecine occidentale moderne au XVIIe siècle.


    Des ouvrages de référence aux instruments médicaux

    Riche d’une centaine d’œuvres provenant notamment de l’Académie nationale de Médecine, de la Bibliothèque interuniversitaire de Médecine, de l’Ordre national des pharmaciens ainsi que de la Bibliothèque nationale de France, l’exposition apporte un éclairage didactique sur la réalité de la pratique médicale à la Renaissance. Dans un parcours sur trois niveaux, elle illustre la formation du médecin, la constitution et la diffusion du savoir médical et ses évolutions majeures au XVIe siècle à travers une sélection de manuscrits et d’imprimés (traités, manuels pratiques et pharmacopées), d’instruments de chirurgie et d’accessoires médicaux, ainsi que de représentations de scènes médicales et portraits de médecins. L’exposition réunit des scies d’amputation, tire-fonds, trépans, triploïdes, tire-balles, bistouris, pinces diverses, clystères, cautères, uroscopes ou palettes à saignée des XVIe et XVIIe siècles…


    L'art d'une science

    Sont présentés pour l'occasion de véritables monuments de l’histoire médicale, comme les ouvrages d’Ambroise Paré dont le savoir reconnu a été largement diffusé dès l’époque en Europe, ou l’inestimable journal autographe de Jean Heroard, médecin de Louis XIII, prêté par la Bibliothèque nationale de France. Au-delà de leur intérêt historique, certaines pièces témoignent d’une indéniable qualité artistique telles les saisissantes gravures du traité d'anatomie d'André Vésale (1543) par Johannes van Calcar, élève du Titien ou les dessins du peintre Francesco Salviati illustrant le manuscrit grec du recueil de chirurgie de Vidius offert en 1542 à François Ier, pour la bibliothèque royale.


    PUBLICATION :

    ARS MEDICINA – Médecine et savoir au XVIe siècle par Sophie Daynes-Diallo, chargée d’études documentaires, Rmn éditions – 48 p., 7 €.


    llustration : Mannequin anatomique Allemagne, début du XVIIe siècle Ivoire et bois, traces de polychromie Musée national de la Renaissance – Château d’Ecouen (C) Photo RMN - © René-Gabriel Ojéda