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BERNARD CLARISSE

DU 3 MAI AU 31 DÉCEMBRE 2008


Cités enfouies, immémoriales scènes paysannes ou «vanités» : Bernard Clarisse travaille inlassablement à faire resurgir les souvenirs disparus.

BERNARD CLARISSE La mémoire et la mer, 2003. 89 x 130 cm, acrylique sur toile, pâte à papier, encre. Cliché G. Dilly. Musée d'Opale-Sud


Un monde homérique : c’est ainsi que le critique Jean-Luc Chalumeau définit les créations de Bernard Clarisse. Celui-ci prend pour thème principal les scènes paysannes. Il leur donne une tout autre dimension en convoquant des éléments mythologiques, des dieux grecs et un animal inattendu : la taupe, émissaire qui peut nous relier au monde souterrain.


La bêche et le scalpel

La cohérence et l’exigence d’un parcours sont mis en perspective sur les deux dernières décennies. Fidèle à la peinture dans la technique et l’inspiration (l’une de ses sources d’inspiration est constituée par les tableaux du XIXe siècle sur les paysans où bêches, binettes et araires se lisent à ses yeux comme autant de scalpels), Bernard Clarisse n’hésite pas cependant à s’affranchir des limites imposées par la surface de la toile. Il ouvre le passage aux forces sous-jacentes pour en libérer, comme le paysan retournant le sol de sa bêche ou le chirurgien fendant la peau de son bistouri, les forces curatives.


Eloge de la taupe

«Un rituel, probablement d’origine païenne, consiste à crucifier les taupes le long des fils barbelés dans les campagnes normandes où je réside. Cette tradition pour le moins barbare a attiré très tôt mon attention » écrit Bernard Clarisse. Dès 1985, il prend la taupe comme sujet d’inspiration et revisite les peintres du XIXe siècle, témoins des activités paysannes. La révélation du lien entre l’animal fouisseur et le dieu grec de la médecine, Asklepios (le mystérieux labyrinthe sous sa tholos, à Epidaure, aurait la forme d’une taupinière), oriente son travail vers une appropriation des anciens textes fondateurs de la médecine. Ils sont traités comme des stèles dont la surface s’ouvre sous l’effet du cheminement de la force chtonienne.


Un nouvel art du portrait

Vecteur de fertilité, le terrassement ramène aussi à la surface les souvenirs enfouis, ce que Clarisse illustre au moyen de grandes « vanités » d’inspiration archéologique ou de plans évoquant le passé révolu de cités dont la trame s’inscrit en sépia tandis qu’un voile ponctuel évoque la moisissure qui, au-delà de la pérennité des documents menace celle de notre mémoire. Récemment, et en particulier pour son projet berckois, Bernard Clarisse renoue avec l’art du portrait en mélangeant relectures de pensionnaires de l’Asile Maritime peints par Francis Tattegrain et personnages vivants dans sa galerie des « Incurables » tandis que les « Mégalos » comme Francis Bacon affichent leur célébrité sur de plus grands formats...


PUBLICATIONS :

Catalogue : texte de Jean-Luc Chalumeau, format 21 x 24 cm à l’italienne, 48 p.

Illustration : Bernard Clarisse Idole géorgique, 1992. 137 x 98 cm, acrylique sur toile, pâte à papier. Cliché G. Dilly. Musée d'Opale-Sud

MUSÉE D’OPALE SUD 60, rue de l’Impératrice 62600 BERCK-SUR-MER
INFORMATIONS : Tél. 03 21 84 07 80 Fax 03 21 84 96 29
Site : www.opale-sud.com
HORAIRES : Du 1er septembre au 30 juin : de 10h à 12h et de 15h à 18h, tous les jours sauf mardi et lundi matin.
Du 1er juillet au 31 août : de 10h à 12h et de 14h à 19h, tous les jours sauf mardi.
PRIX D’ENTRÉE : 3 Euros
COMMISSAIRE : Georges Dilly
CONTACT PRESSE : Georges Dilly
  • Tél. 03 21 84 07 80
  • E-mail : g.dilly@opale-sud.com