DONAT NONOTTE Dame jouant de la vielle à roue, 1744. Institut de France, Abbaye Royale de Chaalis, photo Bruno Cohen-Senlis.
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MONASTÈRE ROYAL DE BROU
63 boulevard de Brou
01000 BOURG-EN-BRESSE
INFORMATIONS :
Tél : 04 74 22 83 83
Site : http://brou.monuments-nationaux.fr
HORAIRES :
Du 5 juillet au 30 septembre: 9-18h.
Du 1 au 5 octobre: 9-12h / 14h-17h.
PRIX D’ENTRÉE :
Plein tarif (adulte) : 6,50 €
Tarif réduit (18 à 25 ans) : 4,50 €
Gratuité : jusqu’à 17 ans inclus, demandeurs d’emploi
Groupe à partir de 20 adultes : 5,30 €
CONTACT PRESSE :
Anaïs DOREY
Tél. 04 74 14 15 82
E-mail : doreya@ville-bourg-en-bresse.fr
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L’exposition dévoile les multiples transformations de l’image du joueur de vielle. Les mendiants du 17e siècle, saints ou parias exilés sur les routes sont les ancêtres des petits Savoyards du 19e siècle : c’est une mosaïque de représentations imaginaires ou réelles, souvent contrastées, que le visiteur est invité à découvrir.
Instrument truand ou lyre d’Apollon
Au XVIIe siècle, la vielle signale les gueux, les infirmes, errants que la société maintient sur les routes, partout en France. Mais au siècle suivant à la cour de Louis XV, l’évocation des bonheurs champêtres connaît un engouement sans limites. En partie d’origine paysanne, la vielle voit alors son âge d’or dans les mains des « dames de qualité ». A cette époque des « fêtes galantes » de l’aristocratie parisienne, ce goût pastoral pour la campagne bucolique peut être lié au retour du mythe de l’Arcadie heureuse. Alors central dans la musique baroque française, ce mythe permet enfin à la vielle, « baroquisée », d’acquérir ses lettres de noblesse. Dernier retournement, le vielleux incarne depuis 1850 l’identité bressane. Avec ce retour à la campagne, l'instrument sera l’appui d’un régionalisme qui trouve aussi son écho dans les arts.
Illustration : Edme Bouchardon Le Petit Vielleux ; gravé par le comte de Caylus Les Cris de Paris 1737-1746. Paris, bibliothèque Forney
Du peintre au luthier
Des figures du mendiant et du nomade du XVIIe siècle jusqu’aux bals populaires et aux petits Savoyards des rues du XIXe siècle, le Vielleux incarne ainsi différentes figures d’artiste, reflets du mythe des origines et du rêve de la création. Autour de la très belle collection restaurée de vielles anciennes du musée, quatre-vingts œuvres sont rassemblées, tableaux, gravures, dessins et objets d’arts décoratifs provenant de grandes collections publiques françaises. Ces pièces, qui présentent l’artiste musicien éclaté par la diversité des images, se mêlent à des extraits musicaux représentatifs du répertoire de la vielle.
Une vision contemporaine
En contrepoint, Jean-Marc Cerino, né en 1965 propose un parcours dans l’ensemble des espaces du monastère. L’artiste est connu pour son travail à la cire - une technique ancienne à laquelle il donne une nouvelle actualité - et pour l’intérêt qu’il porte à des personnages malmenés par l’histoire ou la société - déportés, victimes de génocide, minorités persécutées, chômeurs. Autour d’une pratique très serrée de la peinture mais qui cherche toujours à l’excéder, ce travail sur la perte présente, « dans les lanières des seuils », d’autres figures, fragiles, dans une blancheur qui les recouvre autant qu’elle les révèle.
Illustration : Jean-Marc Cerino, Posture de mendiant. Crédit Pierre Arnaud
PUBLICATIONS
Catalogue de l'exposition Le vielleux, métamorphoses d'une figure d'artiste du XVIIe au XIXe siècle. 144 pages ; environ 130 illustrations , Musée de Brou - Fage Editions, 25 EUR
Catalogue de l'exposition Jean-Marc Cerino... dans les lanières des seuils, 64 pages, 25 illustrations, Fage Editions, collection Varia, 15 EUR
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