BALTHUS CENTENAIRE
MARTIGNY (SUISSE) – C’est le peintre de la rue moderne – bien que figée dans une atmosphère de la Renaissance italienne -, des chats, des paysages suisses qu’il a longtemps côtoyés, mais aussi des adolescentes impudiques. Un genre qui n’est pas franchement à la mode et qui lui donne une touche sulfureuse, ce qui n’est certainement pas pour déplaire à Jean Clair, néo-académicien et commissaire de l’exposition avec Jean Radrizzani. Tous deux ont rassemblé des œuvres maîtresses venues de Paris, New York, Londres ou Berne pour fêter trois anniversaires : le 100e de la naissance de Balthus (le 29 février 1908), le 25e de sa « redécouverte » (l’exposition de 1983 à Beaubourg) et le 30e de la fondation Gianadda.
Fondation Gianadda, jusqu’au 23 novembre
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LE DESSOUS DES CARTES - Photographie contemporaine en Amérique latine
BRUXELLES - Après le succès rencontré par L’été de la photographie en 2006, le Palais des Beaux-Arts présente une nouvelle édition de la biennale en 2008, en collaboration avec une vingtaine de partenaires (dont le Musée de la Photographie de Charleroi, le FotoMuseum Provincie Antwerpen et le MAC’S). Tous les aspects actuels de la photographie belge et étrangère seront à nouveau mis en avant, sans thème central. C’est dans ce cadre que le Palais des Beaux-Arts présente Pôze II, un projet socio-artistique destiné aux Bruxellois, et la grande exposition Le dessous des cartes. Photographie contemporaine en Amérique latine.
Palais des Beaux-Arts, jusqu’au 21 septembre
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LES FLAMANDS PASSENT LA MANCHE
BRUXELLES – Aller en Belgique pour une collection anglaise de tableaux flamands ? La proposition n’a rien d’incongru. Il s’agit en effet d’une collection de premier ordre : celle de la reine Elizabeth. Ceux qui n’ont pas fait le voyage d’Edimbourg où elle était précédemment exposée pourront donc se rattraper avec un programme copieux : une cinquantaine d’œuvres de Metsys, Bruegel, Teniers, Rubens, Van Dyck et leurs pairs. L’intérêt est de pouvoir mettre en regard ces pièces exceptionnelles avec d’autres tableaux conservés aux musées royaux des Beaux-Arts.
Musée d’Art ancien et moderne, jusqu’au 21 septembre
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IT'S NOT ONLY ROCK 'N' ROLL, BABY!
BRUXELLES - L’exposition estivale du Palais des Beaux-Arts dévoile le rock et l’art sous un éclairage inédit. Elle rassemble pour la première fois les œuvres visuelles d'artistes de rock internationalement connus comme Patti Smith, Yoko Ono, Brian Eno, The Kills, Pete Doherty et l'artiste belge Bent Van Looy de Das Pop.
Palais des Beaux-Arts, jusqu’au 14 septembre
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KLIMT LE VIENNOIS
LIVERPOOL – La ville des Beatles est « capitale européenne de la culture 2008 » et pour attirer les foules, la Tate n’a pas pris de risque inconsidéré : elle a choisi Klimt, l’un des peintres favoris de notre temps, pour une rétrospective intitulée « Vienne 1900 ». Outre d’importants tableaux de Klimt (dont le Portrait d’Hermine Gallia), l’exposition met en relief, au moyen d’objets décoratifs, de mobilier, de joaillerie et de design graphique, le rôle moteur de l’artiste au sein de la Sécession viennoise et son interaction avec Josef Hoffman et le groupe des Wiener Werkstätte.
Tate Liverpool, jusqu’au 31 août
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FERNAND LÉGER - Paris-New York
BÂLE - Fernand Léger (1881-1955) fait indéniablement partie des plus grands peintres de son temps. Le cours de l’histoire de l’art n’aurait pas été le même sans la froideur stylistique de ses œuvres et leurs couleurs évocatrices du monde de l’affiche. Léger trouve également place parmi les artistes essentiels de la Collection Beyeler, où il est représenté par plusieurs chefs-d’œuvre. Sa célèbre maxime — le joli est le pire ennemi du beau— a marqué toute l’attitude de collectionneur d’Ernst et Hildy Beyeler. C’est une raison suffisante pour que la Fondation Beyeler consacre une importante exposition temporaire à cet artiste, sous forme d’une rétrospective concentrée.
Fondation Beyeler, jusqu’au 7 septembre
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LOTH, CARAVAGESQUE ALLEMAND
MUNICH – L’Alte Pinakothek met en avant un artiste largement oublié, Ulrich Loth (1599-1662). Surtout actif à Munich, où il a contribué à la décoration de nombreuses églises, il a été marqué par un voyage d’études de quatre ans en Italie et a ensuite répondu à de nombreuses commandes de Maximilien Ier de Bavière, notamment pour des scènes historiques. Les retables et portraits rassemblés montrent comment les leçons de Caravage sur la lumière ou le réalisme des personnages se mêlent à une sensibilité baroque héritée de Rubens pour produire une peinture « militante » en faveur de la Contre-Réforme catholique.
Alte Pinakothek, jusqu’au 7 septembre
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UN ORIENT TRÈS BRITISH
LONDRES –La Tate Modern consacre une rétrospective à la peinture orientaliste anglaise et permet de découvrir ses principaux exposants, de Lord Leighton au préraphaélite Hunt, avec son fameux Bouc émissaire. Un panorama varié, couvrant un siècle et demi (1780-1930), ayant dans l’Egypte son motif le plus récurrent, est présenté à travers 120 œuvres, des huiles précises de John Frederick Lewis aux « scoops » de David Roberts, premier à dessiner Petra, et aux aquarelles rapidement brossées d’Edward Lear. Hammams, scènes de rue, Anglais en costumes locaux, paysages de Terre sainte sont les motifs les plus fréquemment traités… après le harem, bien sûr.
Tate Britain, jusqu’au 31 août
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LE PORTRAIT À LA RENAISSANCE
MADRID - Le musée du Prado présente une ambitieuse exposition sur le portrait européen aux XVe et XVIe siècles. Organisée avec la National Gallery de Londres, où elle sera montrée sous une forme modifiée en octobre, et sponsorisée par la fondation Axa, elle retrace le développement du genre au moyen de chefs-d’œuvre qui témoignent de la vitalité de la scène artistique aussi bien au nord qu’au sud du continent. L’exposition réunit près de 130 œuvres de 70 artistes, dont la moitié est constituée de prêts d’institutions internationales. Les plus grands noms de la Renaissance sont représentés, de Jan van Eyck à Rubens, de Dürer à Titien, de Botticelli à Holbein.
Musée du Prado, jusqu’au 7 septembre
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PREMIÈRE DIVISION ITALIENNE
LONDRES – Inspiré du pointillisme et mouvement précurseur du futurisme, le divisionnisme apparaît en Italie à la fin du XIXe siècle. Ses représentants, qui s’intéressent aux mécanismes optiques et à la perception de la lumière, étendent sur la toile des touches de couleur pure, en mariant les complémentaires. Après l’euphorie de l’unification de 1870, le pays traverse une grave crise économique. Les divisionnistes pensent qu’il en va de même dans l’art, qui a un besoin urgent de rénovation. La National Gallery a fait venir les tableaux les plus représentatifs de ces peintres qui avaient tous un fort engagement social, de Pelizza da Volpedo à Morbelli, de Grubicy de Dragon à Giovanni Segantini…
National Gallery, jusqu’au 7 septembre
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LES RACINES DE MIRÓ
MADRID –Des débuts marqués par le monde rural de Mont-Roig, en Catalogne, jusqu’aux sculptures et collages, qui montrent son goût pour la matière en relief, des figures « plutoniques » des années trente jusqu’aux travaux en céramique, cette exposition entend éloigner Miró des jeux trop intellectuels du surréalisme et montrer que ce citadin de naissance avait aussi une composante paysanne dans l’âme. Parmi les 70 œuvres exposées, certaines constituent des prêts privilégiés, à l’image des plus importants Miró du Guggenheim (Terre labourée et Paysage) et du MoMA (Paysage catalan).
Musée Thyssen-Bornemisza, jusqu’au 14 septembre
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RÉOUVERTURE DE LA PORTE DE HAL - Centre de culture urbaine
BRUXELLES - Au sud de la ville, la Porte de Hal est l’ultime vestige de la seconde enceinte fortifiée de Bruxelles, qui date de la fin du XIVe siècle, mesurait 8 km de long et possédait 74 tours. Six des sept portes qui jalonnaient cet ouvrage défensif ont été détruites dans les années 1780 pour permettre à la ville de s’ouvrir vers l’extérieur. La septième, la Porte de Hal, dut sa survie à sa fonction de l’époque : elle servait alors de prison. Le 6 juin 2008, elle a rouvert au public, après d’importants travaux de rénovation entamés en 2007.
Porte de Hal
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LES SIXTIES À L’ITALIENNE
STOCKHOLM - Le Moderna Museet célèbre cette année son cinquantième anniversaire d’une façon originale : avec une série d’expositions rétrospectives dont chacune rappelle la vitalité d’un foyer artistique au début des années soixante. Après Rio (en janvier dernier) et avant Los Angeles (en octobre prochain), ce sont Milan et Turin qui passent sous la loupe, à l’époque du miracle économique. Des monochromes et du conceptuel (les Merdes d’artiste) de Piero Manzoni, jusqu’à l’Arte povera de Merz et Penone, en passant par Lucio Fontana, Fausto Melotti et Enrico Baj, l’Italie redevient ce qu’elle avait été au moment du futurisme et de la peinture métaphysique : un centre majeur de l’art contemporain.
Moderna Museet, jusqu’au 7 septembre
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PAUL STRAND REVIENT PAR LA MER
LA COROGNE (Espagne) – On aurait imaginé le voir exposé en France, où il est mort (à Orgeval, dans les Yvelines, en 1976) et où il a réalisé un travail célèbre en Charente, avec l’écrivain Claude Roy. Ou encore en Italie, où il a également cerné la vie d’un village (Luzzara) en compagnie d’un géant du scénario (Cesare Zavattini). Non : pour voir la première rétrospective européenne consacrée au photographe Paul Strand depuis sa mort, il faudra faire le voyage de Galice. C’est en effet la fondation Pedro Barrié de La Maza qui accueille une centaine de « vintages » provenant du musée des Beaux-Arts de Philadelphie et de la fondation Aperture de New York, qui retracent toute sa carrière.
Fondation Barrié de La Maza, jusqu’au 14 septembre
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SUR LES TERRES DES MEDICIS
FLORENCE - Comme chaque année pour l’été, l’Italie a le don de mettre en avant l’interaction entre un territoire et ses artistes. On l’avait vu pour Mantegna autour de Padoue. Cette fois, c’est le rôle du Mugello toscan au début de la Renaissance qui est explicité. Cette partie nord-est de la Toscane, berceau des Médicis, a été la terre d’élection de nombreux artistes comme Giotto, Fra Angelico ou Andrea del Castagno (à voir au musée d’art sacré de Vicchio). Le duel célèbre entre Brunelleschi et Donatello, mené par l’intermédiaire d’une Crucifixion, est restitué à San Piero a Sieve tandis que la saga des Médicis et de leurs villas est reconstituée à Borgo San Lorenzo et à Scarperia.
Divers lieux, jusqu’au 30 novembre
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TRÉSORS BOURGUIGNONS
BERNE – Sa fin est (ou était) connue de tous les écoliers de France : le 5 janvier 1477, par une journée glaciale, il perd la vie devant Nancy qu’il assiège. Charles le Téméraire a 44 ans et la dynastie des Bourgogne s’éteint avec lui. L’exposition au musée d’Art et d’Histoire réunit près de 200 objets démontrant la splendeur de la cour bourguignonne : peintures, enluminures (le célèbre livre de prières de Charles avec ses 47 miniatures, venu du Getty Museum), textiles (des brocarts milanais à la non moins renommée tapisserie bruxelloise aux Mille fleurs), pièces d’orfèvrerie, bijoux, tableaux et sculptures.
Kunsthistorisches Museum, jusqu’au 24 août
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