Dans le cadre des festivités du 150e anniversaire des relations franco-japonaises, l’exposition met en relation le travail deux artistes : Mathurin Méheut (1882-1958), peintre français ayant travaillé au Japon, et Kojiro Akagi (né en 1934), peintre japonais résidant depuis 45 ans à Paris.
Rive droite et rive gauche
Si leurs démarches sont séparées d’un siècle, elles demeurent cependant très proches, se traduisant par une tentative de compréhension bienveillante de la culture qui leur est étrangère. L’exposition se tient simultanément sur deux sites. Rive droite, à la Mairie du IXe arrondissement sont exposées les huiles et les aquarelles des deux artistes. Rive gauche, la Maison de Bretagne accueille leurs œuvres graphiques. D'importants prêts d’œuvres de Mathurin Méheut sont concédés à cette occasion par les musées bretons, qui vont par ailleurs consacrer (à Lamballe et à Morlaix) une grande rétrospective au peintre pour le cinquantième anniversaire de sa mort.
Méheut, un semestre au Japon
Né en Bretagne, à Lamballe, où un musée lui est consacré, Mathurin Méheut se fixe à Paris au tout début du XXe siècle, où il se fait remarquer pour ses illustrations d’histoire naturelle (animaux, végétaux), collaborant notamment à l’Encyclopédie artistique et documentaire de la plante (1913), où il côtoie des artistes comme Mucha. A la suite de sa première exposition personnelle, au musée des Arts décoratifs (1913), il reçoit une bourse de la Fondation Albert Kahn, destinée à financer un tour du monde. Le 10 janvier 1914, le paquebot La Provence appareille du Havre avec Mathurin Méheut et sa femme Marguerite à bord. Il passera plus de six mois au Japon, en rapportant de nombreux croquis, à partir desquels il réalisera ensuite d’importantes fresques de grand format. Une trentaine de ses œuvres, provenant de collection privées et publiques, sont réunies dans l’exposition.
Akagi et les rues de Paris
Né en 1934 à Okayama-shi au Japon, Kojiro Akagi arrive en France en 1963 et entre à l’Ecole Nationale Supérieure des Beaux-arts à Paris. Akagi commence à travailler sa peinture d’après nature. Il dessine les rues de Paris en encre et en aquarelle puis les transpose à l‘huile avec une technique minutieuse, qui a pour « marque de fabrique » une ligne blanche ou rouge (sa couleur fétiche, Aka signifiant « rouge » en japonais) en relief épais. Fasciné par les architectures parisiennes, Akagi a aussi réalisé des nus et des natures mortes. Médaille d’or pour l’aquarelle au Salon des Artistes Français en 1971, il a ensuite reçu de nombreux prix et distinctions et est exposé dans plusieurs grandes institutions (le musée Carnavalet possède 111 œuvres de lui),
PUBLICATION :
Catalogue de l’exposition : 44 pages, broché, 27 illustrations couleurs, préfacé par quatre personnalités du monde de l’art et du monde diplomatique.
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