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CHEFS-D'ŒUVRE DU GOTHIQUE EN NORMANDIE Sculpture et orfèvrerie du XIIIe au XVe siècle

DU 17 JANVIER AU 20 AVRIL 2009

Un ensemble exceptionnel réuni pour la première fois : trois siècles de trésors de Haute et de Basse-Normandie


Huit anges musiciens, deux panneaux de vitrail. Vers 1320-1330 Dives-sur-Mer (Calvados).
Inventaire général du patrimoine culturel de Basse Normandie/ P.Corbierre

 

ENSEMBLE CONVENTUEL DES JACOBINS

31000 TOULOUSE
Entrée par l’église des Jacobins, rue Lakanal

INFORMATIONS :

  • Tél. 05 61 22 21 92
  • Site : www.jacobins.mairie-toulouse.fr

    HORAIRES :

    Tous les jours, y compris les jours fériés, de 10h à 19h.

    PRIX D’ENTRÉE :

  • Tarif normal : 5 €.
  • Tarif réduit et groupes : 2,50 €.
  • Visites commentées par des conférenciers de la Mairie de Toulouse tous les jours à 15h, le dimanche et les jours fériés à 15h et 16h30.

    CONTACT PRESSE :

    Agence KOM, Suzanne Manheimer

  • Tél. : 05 34 416 412
  • Portable : 06 15 40 89 24
  • agencekom@agencekom.kom


  • Dans la lignée de ses grandes rétrospectives consacrées au patrimoine, l’Ensemble Conventuel des Jacobins de Toulouse, en collaboration avec le Musée de Normandie de Caen, où l’exposition a été précédemment présentée, invite à découvrir un ensemble de chefs-d’œuvre. Ils démontrent l’étonnante vitalité de la production artistique normande du XIIIe au XVe siècle.


    Les Jacobins, parfait écrin

    Dans une parfaite cohérence d’espace et de temps, ces sculptures et ces pièces d’orfèvrerie du Moyen Age ne pouvaient trouver plus bel écrin que les voûtes du Réfectoire des Jacobins. L'Ensemble Conventuel des Jacobins est en effet un magnifique exemple, entièrement réalisé en briques, de construction monastique des XIIIe et XIVe siècles, joyau de l'art gothique languedocien. A Toulouse, l’exposition s’ouvre par une Marie-Madeleine vêtue de sa seule chevelure. Ce chef-d’œuvre de la Collégiale d’Ecouis, bien que reconnu en l’état actuel des recherches comme Marie-Madeleine, pourrait aussi évoquer la légende de Marie l’Egyptienne dont le culte s’était répandu en Occident.


    Les apôtres, la Vierge et les saints

    Dans un parcours volontairement chronologique, les neufs apôtres du Collège apostolique de Saint-Pierre de Jumièges, véritables «colonnes vivantes», sont associés aux pièces d’orfèvrerie qui laissent entrevoir la richesse des décors des églises et des cathédrales d’alors, comme la châsse des reliques de saint Taurin, réalisée vers 1240, en argent et cuivre doré, sertie d’émaux et conservée à Evreux. Puis, véritablement unique, une Mise au tombeau dont la composition traduit avec intensité le sentiment de douleur de chacun des sept personnages qui vivent cet épisode de la Passion du Christ. Par sa qualité exceptionnelle, cet ensemble sculpté n’est pas sans rappeler celui de Monesties dans le Tarn. A la fin du Moyen Age, le culte des saints se multiplie et, ici, pour représenter cette ferveur, les saints vénérés dans nombre de régions de France - saint Pierre, saint Jacques, saint Denis - côtoient les saints les plus populaires en Normandie tels sainte Barbe, toujours adossée à sa tour, ou saint Clair, invoqué pour les affections oculaires. Enfin, pour parfaire son cheminement, le visiteur est accompagné de Vierges à l’Enfant - pour l’essentiel en pierre polychrome - miraculeusement parvenues jusqu’à nous, et dont les visages sont empreints de douceur et de sérénité.


    Le culte de l’amour courtois

    On notera une superbe série de vitraux, notable pour sa rareté. La peinture sur verre de Dives-sur-Mer qui présente des anges musiciens fait écho, dans un heureux parallèle, aux superbes peintures murales de la Chapelle Saint-Antonin qui jouxte le Réfectoire des Jacobins où, sur un fond de bleu orné de fleurs de lys blanches, des anges jouent de la viole, de la cornemuse, de la harpe et du psaltérion. Par ailleurs, dans l’exposition, deux statues de rois musiciens soulignent aussi qu’à cette époque, au nord comme au sud de la France, trouvères d'Oïl ou troubadours d'Oc, poètes et musiciens apportent à l'Europe le culte de la femme et de la Vierge, l'amour courtois et l'idéalisme chevaleresque. Cette exposition démontre le foisonnement créatif normand de la période gothique, qui n’a rien à envier à celui de Toulouse et de sa région. Elle illustre aussi l’engagement de l’Ensemble conventuel des Jacobins : rendre accessibles les trésors de notre passé et donner des clés de compréhension pour mieux vivre notre présent.

    Illustration: Sainte Marie Madeleine, détail 1311-1315 Statue, pierre avec traces de polychromie Écouis (Eure) Crédit phot : RMN/J-G. Berizzi


    PUBLICATIONS :

    Catalogue de l’exposition, 200 p., 130 ill., 35 €
    Journal de l’exposition, 20 p., illustrations couleurs, 3 €


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