ANDRÉ MAIRE Le chef Baribas de Parakou, roi africain 1947 Huile sur panneau Collection particulière
Photo A. Loubry © ADAGP Paris 2008 |
|
MUSÉE DÉPARTEMENTAL DE L’OISE
Exposition présentée
à la Galerie de la Tapisserie
Rue Saint-Pierre - 60000 BEAUVAIS
INFORMATIONS :
Tél. 03 44 10 40 50
Site : www.oise.fr
HORAIRES DE LA GALERIE :
Jusqu’au 31 mars, de 10h à 12h30 et de 14h à 17h30.
A partir du 1er avril, de 9h30 à 12h30 et de 14h à 18h.
Fermeture hebdomadaire le lundi.
PRIX D’ENTRÉE :
Entrée libre
COMMISSARIAT :
Bruno Gaudichon, conservateur en chef du patrimoine, La Piscine musée d'art et d'industrie André Diligent, Roubaix.
Josette Galiègue, conservateur en chef, Musée Départemental de l'Oise, Beauvais
CONTACT PRESSE :
Marie-Laure Trouvé,
Tél. 03 44 10 40 63
E-mail TROUVE.Marie-Laure@cg60.fr
|
André Maire (1898-1984), grande figure de la peinture décorative du XXème siècle, suit très jeune les cours de l’Ecole d’art de la place des Vosges à Paris avant de devenir l’élève particulier d’Emile Bernard dont il épouse la fille Irène en 1922. Sa longue vie d’artiste est rythmée par les nombreux voyages qui le conduisent à travers le monde et qui nourrissent presque exclusivement son inspiration. Réalisée en coproduction avec la Piscine-Musée de Roubaix et avec le concours de la fille de l’artiste, cette exposition est l’une des plus complètes consacrées à André Maire depuis la rétrospective du musée d’art moderne de Troyes en 1999.
Une iconographie du rêve
L’exposition est organisée autour de ces différents périples. En associant les dessins et leurs transcriptions sur des toiles, ces confrontations permettent de mettre en évidence le cheminement de l’artiste qui privilégie longtemps la construction sur la couleur et qui bâtit une iconographie du rêve et de l’évasion dans des compositions graphiques tout à la fois très personnelles et respectueuses des civilisations et des sites visités. Empruntant à diverses collections privées ou publiques plus d’une centaine d’œuvres, le parcours proposé ici met les pas du visiteur dans ceux d’un peintre-voyageur particulièrement soucieux d’élargir ses horizons en parcourant un monde alors peu touché par l’uniformisation. Comme l’écrit sa fille, Lorédana Harscoët-Maire, André Maire « admire autant l’Armançon que le Mékong, le chêne que le baobab, les temples d’Angkor, les palais vénitiens, les cathédrales espagnoles, les temples pharaoniques que la petite ville de Semur-en-Auxois. »
L’appel de l’Orient
Au lendemain du premier conflit mondial qui touche durement sa famille - son frère aîné est tué à la bataille de la Marne en 1915, son frère Louis est gravement blessé et gazé puis ses parents meurent en 1916-1917 -, il effectue son premier voyage pour finir son service dans l’infanterie coloniale. Il s’embarque le 21 juin 1919 sur le vapeur André Lebon en direction de Saigon. Nommé professeur remplaçant de dessin au lycée, il profite de son temps libre pour dessiner et voyager, notamment au Cambodge où il fait une grande découverte, Angkor. À cette époque, il n’y avait ni route ni transport ; les sentiers étaient ouverts au coupe-coupe et les parcours se faisaient à pied. Nombre de temples n’apparaissaient que comme des amas de pierres cachés par la végétation. Durant ses séjours à Angkor, Maire accumule une documentation de dessins, de la même manière qu’il dessinait en France les paysages et les monuments.
Espagne, Egypte, Madagascar, Antilles…
La passion pour les voyages, au cours desquels il fixe inlassablement types humains et paysages, à l’encre de Chine ou au pastel, ne le quittera pas. Après un séjour à en Italie et à Venise, où il se marie en 1922, puis en Espagne, où il est pensionnaire à la Casa Vélasquez, il repartira vers des contrées lointaines : en 1938, l’Egypte, où il a des contacts (l’épouse d’Emile Bernard était Cairote), en 1945 l’Afrique noire où il fait la descente du Niger, en 1948 le Cambodge à nouveau, où il parfait sa connaissance d’Angkor, puis Madagascar en 1958 et les Antilles dans les années soixante. Chaque fois qu’il revient en France, il élabore des toiles à partir de ses croquis et bénéficie de nombreuses expositions. A la fin de sa vie, il ne ralentit guère son rythme, trouvant d’autres motifs d’inspiration dans sa bibliothèque, peignant une Venise ou une Afrique rêvées, et marchant tous les jours dans la campagne, carton sous le bras, pour accumuler « sa documentation pour son œuvre future» comme il l’expliquait à ses proches, avec humour et nostalgie.
Illustration : ANDRÉ MAIRE Les éléphants sacrés, Madurai, Inde 1941 Huile sur toile Collection particulière Photo A. Leprince © ADAGP Paris 2008
PUBLICATION :
Catalogue avec des textes de Lorédana Harscoët-Maire et Bruno Gaudichon, Gallimard.
|