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CHRISTIAN SORG
Œuvres récentes 2000-2009

DU 25 AVRIL AU 7 JUIN 2009

Une peinture subtile, essentielle, qui retranscrit les paysages rudes et grandioses de l’Espagne

Christian SORG Dans la campagne, 2006, Huile sur toile, 200 x 220cm. Photo André Morain

 

ARSENAL-MUSÉE DE SOISSONS

Ancienne abbaye Saint Jean des Vignes
Rue Saint Jean 02200 SOISSONS

INFORMATIONS :

  • Tél : 03 23 93 30 50
  • Fax : 03 23 93 30 51
  • Site: www.musee-soissons.org
  • E-mail : musee@ville-soissons.fr

    HORAIRES :

  • Tous les jours : de 9h à 12h et de 14h à 18h
  • Samedi et dimanche: de 14h à 19h

    PRIX D'ENTRÉE :

    Entrée libre

    COMMISSARIAT :

    Dominique Roussel , conservateur du patrimoine

    CONTACT PRESSE :

    Patricia Langlais, Dominique Roussel


  • Né en 1941 à Paris, Christian Sorg propose une peinture abstraite de paysages de France et d’Espagne. L’Arsenal-musée de Soissons présente une sélection d'une trentaine d'œuvres récentes, réalisées entre 2000 et 2009 : dix années de travail, de questionnements sur la peinture, le geste et la couleur.


    L’appel de Calaceite

    On connaît l’étonnante formule de Cézanne rapportée par Emile Bernard : « Il faut voir la nature comme si personne ne l’avait vue avant vous» . Or il se trouve que l’installation de Christian Sorg à partir de 1992 à Calaceite (Espagne) pour une partie de l’année va le mettre cette fois en situation de donner un fondement à cet objectif en lui permettant de vérifier in situ cette réflexion du maître d’Aix. A Calaceite, petite cité d’Aragon qui exerce une véritable attraction sur les artistes, de l’écrivain José Donoso au peintre Ràfols Casamada, Christian Sorg est confronté à un paysage qui semble fait pour lui : une mer de collines, une végétation âpre, arc-boutée à une terre caillouteuse, des villages qui se confondent avec le monde minéral qui les enveloppe. Comme le rappelle Jean-Paul Ameline dans son texte d’introduction, c’est désormais dans ce paysage sévère et accidenté que Sorg, en le parcourant inlassablement, va chercher les motifs de ses peintures. Il y a là champs étagés, chemins de pierres, falaises, façades anciennes, ambiances nocturnes, lumières de l’aube, orages…


    De la campagne à l’atelier

    Autant de sujets dont Christian Sorg s’empare au cours de ses randonnées à travers la campagne par des croquis rapides, des notations réalisées sur le vif, reprises ensuite comme des scripts, ou, si l’on préfère, comme une sorte de répertoire de formes, de contrastes colorés, d’émotions visuelles à transcrire dans la paix de l’atelier, sur la toile cette fois, et en grand format. A voir aujourd’hui les œuvres issues de cette méthode, on saisit parfaitement le rôle de ces deux moments spécifiques et leur interdépendance: celui de la notation immédiate d’abord, celui de la reconstruction à l’atelier, ensuite. A lire, au-delà, les titres des tableaux qui, pour la plupart, font référence à ces paysages, à ces moments de la journée, ou à ces événements vécus par l’artiste, on comprend le pouvoir de suggestion de ces scènes. Selon Jean-Paul Ameline, « il nous semble les retrouver à travers l’œil du peintre alors que nous ne les avons jamais vues


    Visions d’une réalité fugace

    « Christian Sorg aime la simplicité, l’économie de moyens, et tout nous dit qu’il désire percevoir et saisir l’essentiel dans tout ce qu’il peint et dessine » considère de son côté José Corredor-Matheos. Tout, dans son art, est suggestion, subtilité, captation d’une réalité qui s’avère fugace, fruit d’une vision, plus que définie, entrevue. La réalité, semble nous dire l’artiste, nous est inaccessible et nous ne pouvons la saisir que voilée, devinée. Toute vision est une interprétation. Le monde, s’il existe réellement, tel que nous le percevons est une création mentale, ce qui nous octroie autant de liberté que d’incertitude. Un artiste comme Christian Sorg nous fait voir, où l’on doit trouver le chemin sur le fil de cette contradiction. Ce chemin doit être libre, en accord avec une impulsion et un appel. « L’artiste est interpellé par certains lieux – une nature, une atmosphère, les singularités de certains moments – et lui, Sorg, en suivant cette impulsion, sait donner une réponse » conclut José Corredor-Matheos.




    Illustration : Christian SORG Calaceite le matin, 2006, pigments et acrylique sur toile, 125 x 371 cm. Photo André Morain


    PUBLICATION :

    Edition d'un catalogue par le musée de Soissons en coproduction avec les Villes d'Avallon et de Teruel. Textes : Jean-Paul Ameline, José Corredor-Matheos, Alex Susanna, Michel Bohbot. 112 p., 21 x 26 cm. Tarif du catalogue : 20 €