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L’ORATOIRE DES CORDONNIERS, DE DANIEL OGIER

DU 25 AVRIL AU 27 SEPTEMBRE 2009

Une installation résolument contemporaine qui prend place dans l’ancien couvent de l’ordre de la Visitation.

Daniel Ogier L'oratoire des cordonniers Photo Joël Garnier/Ville de Romans
 

 

MUSÉE INTERNATIONAL DE LA CHAUSSURE

Rue Bistour
26100 ROMANS

INFORMATIONS :

Tél : 04 75 05 51 81
Fax : 04 75 02 97 26
Site : www.ville-romans.com
E-mail :
musee@ville-romans26.fr

HORAIRES :

  • Mai, juin, septembre : du mardi au samedi, de 10h à 18h (fermé le lundi).
  • Juillet, août : du lundi au samedi, de 10h à 18h
  • Toute l’année : dimanches et jours fériés, de 14h30 à 18h

    PRIX D’ENTRÉE :

    De 2,30 € à 4,50 €

    CONTACTS PRESSE :

    Ville de Romans - Service communication
    Véronique Auroux et Pascale Vernès Tél : 04 75 05 51 41
    E-mail : vauroux@ville-romans26.fr pvernes@ville-romans26.fr


  • Après une carrière bien remplie dans le monde des arts du spectacle (César de la décoration à
    Cannes pour les costumes du film Molière d’Ariane Mnouchkine, décors de nombreux opéras en Europe, productions pour le festival d’Aix-en-Provence, scénographies pour des musées), Daniel Ogier s’est engagé dans une aventure artistique originale : la création d’une série d’oratoires. Après Lyon, Naples et Albacete, il offre à sa ville natale son propre oratoire.


    Des milliers de chaussures

    « Chaque oratoire est comme une commande anonyme ; il est sans religion mais puise dans toutes, explique Daniel Ogier. C’est pour moi le lieu de rencontre de deux activités que j’ai longtemps tenu séparées dans ma vie : la décoration et la mise en scène. On y verra, dans une iconographie des saints et des dieux en partie authentique, le télescopage des certitudes de notre époque d’où ne ressort qu’un doute immense caractérisé par la présence d’un élément noir planté comme un couperet. » Un triptyque central baroque, plus de 2000 chaussures collectées cet été auprès de Romanais, six tableaux latéraux, mais également « la chose noire », immense élément planté au centre du décor et récurrent dans toutes ses œuvres, composent l’Oratoire des Cordonniers.


    Modèles locaux

    Daniel Ogier se confronte au monde romanais de la chaussure mais également à la mémoire de couvent du XVIIe. Un couple d’ouvriers a servi de modèle pour les personnages du triptyque. « J’ai eu l’idée de faire les portraits des parents d’un ami qui sont d’anciens Romanais ayant passé une grande partie de leur vie dans les usines de chaussures de Romans. Les ayant baptisé Crépin et Crépinne, je les ai placés dans une situation de jeu dramatique à l’imitation de ces grandes machines caravagesques à la gloire d’un martyr. » Autour du triptyque sont placés six tableaux. Ils proposent une réinterprétation du thème des vœux (la Foi, l’Espérance, la Charité, l’Obéissance, la Chasteté, la Pauvreté) que prononçaient les religieuses lors de la prise de voile. « Ils s’inspirent des portraits de fondatrices que l’on voit à la porterie des couvents espagnols, accrochés depuis des siècles, le vernis goudronné par la fumée des cierges. »


    En compagnie de l’artiste

    Objets et représentations, chaussures et outils : le musée a le cran de présenter une installation (accompagnée de la musique électronique de Caroline Poncet, autre artiste romanaise) où le monde de la chaussure est à la fois mythifié et dénoncé. Il faut dire que l’enfance de l’artiste a baigné dans cette ambiance : sa mère tenait une petite boutique de bonneterie rue Pelisserie, qui était la rue des fourreurs. Mais aussi violence, érotisme, religion… Autant de thèmes abordés par les peintures figuratives de Daniel Ogier dont le décryptage est présenté par l’artiste lui-même dans un catalogue édité pour l’occasion. Des visites commentées par l’artiste permettront aux visiteurs de mieux comprendre son travail.
    Illustration : Photo Joël Garnier/Ville de Romans
     


    PUBLICATION :

    Catalogue de l’exposition, vendu à la boutique du musée, 7,50 €.