ARMURE & ROBE DE SOIRÉE
BÂLE – L’exposition Armure & Robe de soirée tire son origine d’une autre exposition, qui eut lieu en 1991 à la Hofburg de Vienne. Intitulée Des robes telles des armures, elle présentait de manière éblouissante des armures de la collection viennoise d’armes de chasse et de guerre, témoignage prestigieux d’une culture élitiste aujourd’hui décriée, auxquelles donnaient la réplique des robes de soirée du célèbre couturier italien Roberto Capucci. Le projet du musée Tinguely rend hommage à la présentation viennoise et la dépasse même par sa dramaturgie et son ampleur. La grande salle du musée et sa galerie accueillent plus de soixante armures ainsi que douze robes de soirée, sans compter les heaumes, cuirasses, jambières, hallebardes et autres lances.
Musée Tinguely, jusqu’au 30 août
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DER BLAUE REITER
BADEN-BADEN – Le mouvement du Cavalier bleu (der Blaue Reiter), issu de l’expressionnisme et fondé en 1911, a compté parmi ses membres quelques-uns des plus célèbres artistes du début du XXe siècle : August Macke, Alexei Jawlensky et, bien entendu, Wassily Kandinsky. Adeptes des couleurs vives, dans lesquelles ils construisent paysages et portraits, jetant des ponts entre le figuratif et l’abstrait, ses représentants forment une communauté unie. Les œuvres exposées proviennent de la Lembauchhaus de Munich, actuellement en restauration, et comprennent les photographies prises par Gabriele Münter, qui fut la compagne de Kandinsky, de 1902 à 1914.
Musée Frieder Burda, jusqu’au 11 novembre
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DIVUS VESPASIANUS, LA DYNASTIE FLAVIENNE
ROME – Titus a un bel arc de triomphe à Rome, qui lui fut offert pour la prise de Jérusalem et du trésor du Temple (une autre conséquence de sa campagne fut la Grande Diaspora juive). Deux mille ans après son court règne, une exposition évoque les trois Flaviens : Titus lui-même mais aussi son frère cadet Domitien, à la si mauvaise réputation, et, surtout, leur père Titus Vespasien, fondateur de la dynastie. Elle est organisée dans le lieu idéal – le Colisée qu’ils firent construire. A l’aide de fragments de colonnes, d’une grande carte en marbre de Rome, de statues et de bustes de personnages célèbres, ce cercle de conquérants et de courtisans est reconstitué. Une partie des pièces sont exposées sur le Forum, dans la Curie, qui rouvre pour l’occasion au public après une longue fermeture. En outre, un parcours extérieur distingue par une signalisation particulière les principaux monuments commandités par les Flaviens.
Colisée, jusqu’au 10 janvier 2010
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LE FASTE ET LA RAISON – Art du XVIIIe siècle à Florence
FLORENCE – Les grands siècles florentins, ce sont le XVe et le XVIe : la formation et l’épanouissement de la Renaissance. Au-delà, notre perception de la capitale toscane est beaucoup plus floue. Ainsi, en ce qui concerne le XVIIIe siècle (ou Settecento), si l’on peut attribuer des vedutistes comme Canaletto à Venise, qui mettre en avant du côté de l’Arno ? C’est ce qu’entreprend l’exposition des Offices, en 150 pièces choisies : illustrer une période de transition, qui correspond aux derniers feux du baroque et de la dynastie des Médicis. A côté des chefs-d’œuvre de l’art décoratif (dont les mosaïques de pierres dures), voici donc apparaître des interprètes mal connus de l’art néo-classique, des sculpteurs en bronze (Foggini), de bons fresquistes actifs dans les villas des collines (Giovanni Domenico Ferretti), des paysagistes (Zocchi). Les vraies stars restent cependant les étrangers de passage : Magnasco, Vanvitelli et tous les voyageurs du Grand Tour, dont Zoffany et Fabre sont les représentants les plus notoires.
Musée des Offices, jusqu’au 30 septembre
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GANDHARA, L’HÉRITAGE BOUDDHISTE DU PAKISTAN
BONN – Si l’on dit Pakistan ou Afghanistan, on fait peur. Si l’on dit Gandhara, on pense à Alexandre le Grand et à la Route de la Soie. Le Gandhara est pourtant sur le territoire des deux Etats précités… L’exposition de Bonn fait revivre les cinq premiers siècles de notre ère dans cette région carrefour. Les 300 objets – sculptures, bas-reliefs, bijoux et monnaies – documentent un âge d’or, que confirme le rôle du Gandhara dans la diffusion du bouddhisme hors des frontières de l’Inde. L’une de ses manifestations les plus éclatantes a aujourd’hui disparu : les grands Bouddhas sculptés dans le rocher à Bamyan, pris pour cible par les talibans en 2001.
Kunst und Ausstellungshalle, jusqu’au 4 octobre
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GIACOMETTI
BÂLE – La fondation Beyeler consacre son exposition estivale à un favori du grand public : Alberto Giacometti. C’est aussi l’un des artistes qui ont le plus comptés pour le marchand : près de trois cents de ses œuvres seraient passées entre les mains d'Ernst Beyeler. La rétrospective intègre tout le clan Giacometti : le frère Diego, bien sûr, qui fut son collaborateur pendant des décennies, mais aussi le père Giovanni, l’un des grands post-impressionnistes suisses avec Segantini, l’oncle Augusto qui fit des tentatives précoces dans le domaine de l’abstraction, ou encore la mère et la sœur qui servirent de modèle. Femmes de Venise, la Boule suspendue, le Nez, la Main, le Chien : les principaux chefs-d’œuvre sont là, dans une mise en scène originale. Ainsi, le Petit Homme sur socle, vraiment minuscule, bénéficie-t-il d’une salle entière, pour illustrer la conception toute particulière du monumental chez Giacometti, qui peut s’exprimer en dehors de tout effet de taille.
Fondation Beyeler, jusqu’au 11 octobre
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JARDINS ET COSMOS
LONDRES - Les visiteurs du Rajasthan ne se doutent pas toujours des trésors qu’ils peuvent y rencontrer, cachés dans les palais princiers. Un coup de projecteur européen met en exergue la collection du maharajah de Jodhpur, habituellement visible au Mehrangarh Museum : une cinquantaine de tableaux résumant la production locale du XVIIe au XIXe siècle. Où l’on mesure toute l’importance du commanditaire : au milieu du XVIIIe siècle, Bakhat Singh demande à ses artistes de chanter l’art de vivre, la sensualité, la beauté de la nature. Son petit-fils Man Singh a des préoccupation beaucoup moins profanes : il souhaite qu’on lui illustre les grands concepts philosophiques, l’origine du cosmos, les mythes religieux. Les deux « tendances » sont illustrées avec la même profusion de couleurs et le même amour du détail.
British Museum, jusqu’au 23 août
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RICHARD LONG
LONDRES – Voilà l’exposition casse-tête : comment présenter l’un des principaux exposants du Land Art en restant enfermé entre quatre murs ? Le nom de Richard Long (né en 1945) invite à partir : en Ecosse, en Bolivie, en Espagne, retrouver la trace des sentiers qu’il a tracés, la forme des pierres par lui agencées, les murs de boue levés ici et là. Autant d’œuvres continuellement et définitivement modifiées par le temps et par les éléments. Heureusement, Richard Long a pris des photos et s’est aussi astreint a créer dans l’espace des galeries. La rétrospective de la Tate permet donc de synthétiser, en 80 pièces, près d’un demi-siècle de création, de sa première œuvre de 1967, la ligne droite dessinée par une promenade, jusqu’aux cercles de craie et de granite, en Alaska, en Inde ou au Sahara.
Tate Britain, jusqu’au 6 septembre
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MATISSE 1917-1941
MADRID – Le présupposé des organisateurs est clair : le Matisse des avant-gardes (antérieur à la Première Guerre mondiale) est très souvent montré, le Matisse de la fin (les papiers découpés) également. Le Matisse de l’entre-deux souffre d’un déficit d’image… d’où le découpage chronologique choisi, 1917-41, illustré par près de 80 œuvres – peintures, dessins mais également sculptures – provenant d’une cinquantaine d’institutions différentes. Avec la crise et la disparition de ses clients russes, qui lui commandaient d’immenses compositions, Matisse décide de s’isoler dans la lumière de Nice. Il vit quelques « passages à vide », comme au début de la décennie 1930, où il passe plusieurs années sans peindre de tableaux de chevalet. Mais il remet sans cesse son talent sur le métier, cherchant dans la pratique du dessin, dans le nu, dans les thèmes du balcon et de la fenêtre, dans les motifs géométriques de l’Islam, des voies nouvelles. En 1941, il manque succomber à une grave opération. Il survit et ses douze dernières années constitueront un chapitre entièrement nouveau…
Musée Thyssen-Bornemisza, jusqu’au 20 septembre
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PASSIONS PARTAGÉES. De Cézanne à Rothko. Chefs-d’œuvre du XXe siècle dans les collections privées suisses
LAUSANNE – Lorsqu’une exposition présente des œuvres éparpillées dans les musées du monde, elle joue un rôle utile de rassemblement. L’intérêt de la mission est décuplé lorsque les tableaux sélectionnés proviennent de collections privées. C’est ce qu’a choisi de faire la Fondation de l’Hermitage pour fêter son 25e anniversaire : explorer le richissime patrimoine suisse. C’est en même temps un clin d’œil à l’exposition inaugurale de 1984 – « l’Impressionnisme dans les collections romandes » - et un hommage à la fidélité des prêteurs. Tout le XXe siècle est ici passé en revue – d’une Vallée de l’Arc de Cézanne à Trois disques en l’air de Calder jusqu’à une belle sélection de Baselitz, Picasso et Dubuffet. Les « régionaux de l’étape » sont en bonne place – Vallotton, Hodler, Giacometti ou la moins connue Alice Bailly - et les (re)découvertes sont évidemment nombreuses, de ce délicat Bonnard carré, un Nu à la lampe, à ce grand Max Ernst, l’Ange du foyer, enfin visible de près.
Fondation de l’Hermitage, jusqu’au 25 octobre
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LA SCAPIGLIATURA
MILAN – Guère connu en dehors des frontières italiennes, le mouvement de la Scapigliatura (un mot que l’on pourrait traduire par Bohème) a marqué la seconde moitié du XIXe siècle lombard. Refusant les principes de l’art académique, voulant trouver un nouveau moyen d’exprimer les émotions et les lumières de la nature, les artistes suivent un chemin comparable à celui des impressionnistes. En près de 250 œuvres d’une quarantaine d’artistes, le Palazzo Reale en offre un panorama complet incluant Filippo Carcano, Tranquillo Cremona ou les plus célèbres Medardo Rosso et Gaetano Previati.
Palazzo Reale, jusqu’au 22 novembre
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SOROLLA
MADRID – Le dernier grand maître espagnol, descendant de Vélasquez, Zurbarán et Goya : c’est ainsi que le Prado veut faire apparaître Joaquín Sorolla (1863-1923) auquel il consacre une rétrospective. Peu connu en dehors de ses frontières – bien que de nombreuses institutions étrangères conservent des œuvres de lui comme la Ca’ Pesaro à Venise ou le musée d’Orsay (Retour de la pêche) – le Valencien a excellé aussi bien dans les scènes de plage et de lumière que dans les portraits, suivant un chemin parallèle aux post-impressionnistes. Plus de cent tableaux sont réunis, dont la fameuse série des quatorze panneaux peints pour l’Hispanic Society de New York sur les Visions d’Espagne. Il y a deux ans, la rétrospective Sorolla-Sargent au Petit Palais avait remis à l’honneur le peintre, qui n’avait pas été montré de façon ambitieuse depuis 1963. Aux enchères, il fait partie des artistes les plus cotés de son époque (4,7 millions d’euros en 2001 pour l’Heure du bain). Il ne lui manque que la reconnaissance du grand public.
Musée du Prado, jusqu’au 6 septembre
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SURRÉALISME PRIVÉ
BERLIN – Une caverne d’Ali Baba du surréalisme : c’est ainsi que l’on pourrait qualifier la collection du couple allemand Ulla et Heiner Pientzsch, qui a fait fortune dans l’industrie du plastique. Du Masson (Massacre), du Max Ernst (un riche contingent comprenant notamment des sculptures en métal de la fin des années quarante), du Balthus (un très beau portrait du traducteur et poète Pierre Leyris avec sa femme), mais aussi du Dorothea Tanning, du Delvaux, du Magritte, du Leonor Fini, du Dali, du Bellmer… Au total 160 œuvres qui proposent un panorama complet de l’un des mouvements phares du XXe siècle avec des ponts lancée vers l’expressionnisme abstrait de Pollock et consorts.
Neue Nationalgalerie, jusqu’au 22 novembre
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VEGETAL CITY
La vision d’un futur durable de Luc Schuiten
BRUXELLES – La dégradation de notre environnement, les changements climatiques et les atteintes portées à la biodiversité donnent de plus en plus de place à des visions négatives et anxiogènes d’une planète atteinte dans son intégrité par les agressions humaines. Les visions utopiques de Luc Schuiten, s'appuyant sur les ébauches de solutions déjà imaginées par le biomimétisme, proposent, au contraire, de nous rassembler autour d’une créativité positive et d’inventer des espaces incarnant un des principes fondamentaux du vivant : la vie crée des conditions propices à la vie.
Musée du Cinquantenaire, jusqu’au 30 août
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ALBERT VON KELLER
ZURICH – C’est une redécouverte. A la fin du XIXe siècle, Albert von Keller (1844-1920) était une véritable star européenne. Fondateur de la Sécession munichoise, peintre de la bonne société, auteur de nus un peu scabreux, d’une blancheur et d’une immobilité macabres, passionné de musique (admirateur de Chopin et de Wagner, il était lui-même un excellent pianiste), il était aussi connu que ses concurrents de l’époque, Franz von Stück ou Lovis Corinth. Il ne pouvait manquer la grande Résurrection de la fille de Jaïre de la Pinacothèque de Munich, son œuvre majeure, dans l'exposition montée à la Kunsthaus. Elle figure en bonne place parmi 130 œuvres – c’est la première rétrospective d’envergure depuis un siècle.
Kunsthaus, jusqu’au 4 octobre
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